Dans le cadre du programme autosuffisance en riz, les riziculteurs ne débourseront aucun sou pour acquérir des équipements d’irrigation. Ceux-ci leur seront distribués gratuitement, selon Farba Senghor, ministre de l’Agriculture, qui présentait hier, ledit programme aux acteurs de la filière.
L’État sénégalais va offrir aux exploitants rizicoles, dans le cadre du programme autosuffisance en riz, du matériel d’irrigation. Le ministre Farba Senghor, qui a donné hier la nouvelle, indique que la mise en œuvre de la composante matériel de ce programme, émane de l’accord signé entre l’État, représenté par le Ministère de l’Agriculture et la société indienne Kirloskar, en mai 2005. L’accord porte sur 27 millions de dollars américains, soit environ 13,5 milliards de francs Cfa. Il a pour but de doter les exploitants rizicoles d’équipements pour favoriser l’augmentation des emblavures, de la productivité et de la production du riz.
Le matériel que l’Etat met à la disposition des exploitants est composé de plus de 4000 motopompes, 4 pompes électriques, 2 transformateurs, 150 pompes monobloc, 50 pompes submersibles, 338 barques pour motopompes et 337 chariots. Mais, «il y aura des garde-fou pour éviter un détournement d’objectif et, faire en sorte que leur cession ait un impact positif sur la production rizicole», a dit Farba Senghor.
Ce programme rentre dans le cadre de l’éligibilité du Sénégal à la ligne de crédit indienne dénommée «Team 9». Il cherche à créer des conditions propices pour un développement durable de la riziculture irriguée. L’ambition est, selon Farba Senghor, «d’augmenter la production rizicole pour atteindre 500.000 tonnes de riz blanc à l’horizon 2012».
Les zones ciblées sont Dagana, Podor, Saint-Louis, Bakel, Kolda, Ziguinchor, Fatick, auxquelles s’ajoute le bassin de l’Anambé.
Il faut souligner qu’auparavant, il a été retenu de vendre le matériel mais avec une subvention de 80%, pour un apport minimal de 50% du prix du matériel subventionné. Pour les jeunes et les femmes, l’apport a été fixé à 40% et le reste étalé sur trois ans à raison de 20% par an.
C’est pourquoi, dès que le ministre a annoncé que le matériel sera gratuit, les exploitants venus de différentes localités ont applaudi.
«L’État vient régler le principal problème des riziculteurs. Car nous avions d’énormes difficultés matérielles pour l’irrigation. Maintenant, la balle est le camp des exploitants», a déclaré Ibrahima Fédior, le président du comité de la filière tomate, par ailleurs exploitant rizicole. Ainsi, il pense qu’il est possible d’atteindre l’objectif de produire 500 mille tonnes de riz blanc d’ici 2012.
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