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SITE DU MONUMENT DE LA RENAISSANCE : L’Aatr donne les arguments justifiant la démolition de la tribune

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SITE DU MONUMENT DE LA RENAISSANCE : L’Aatr donne les arguments justifiant la démolition de la tribune

Si la tribune qui était en construction sur le site du Monument de la renaissance africaine a été démolie, c’est pour ne pas mettre en péril deux projets d’agrandissement de routes, mais aussi par souci de sécurité. Selon le directeur général de l’Agence autonome des travaux routiers (Aatr), le plan initial ne prévoyait même pas de tribune.

La tribune, qui était en construction sur le site du Monument de la renaissance africaine, a été démolie sur ordre de l’Agence autonome des travaux routiers (Aatr) pour diverses raisons dont la menace qui pourrait peser sur la réalisation de deux projets routiers d’un coût d’environ 40 milliards de francs Cfa et des questions de sécurité, nous apprend-on.

D’abord, révèle Ibrahima Ndiaye, directeur général de l’Aatr, « la principale raison, c’est l’absence d’autorisation préalable de l’Aatr » et l’impact que la tribune allait avoir sur la voie routière. C’est inacceptable », ajoute-t-il. Le Sénégal a obtenu le financement de deux « projets majeurs », l’érection de gradins allait mettre en péril leur réalisation si rien n’avait été fait, déclare Ibrahima Ndiaye. Il s’agit de l’élargissement de deux routes : celle de Ouakam sur financement du Fonds saoudien et la voie allant des Mamelles à l’aéroport Léopold Sédar Senghor dont les travaux sont financés par le Fonds koweïtien, précise Ibrahima Ndiaye.

Ces élargissements de routes « sont des engagements pris auprès de bailleurs et les projets sont déjà bouclés. Les gradins allaient les remettre en cause », explique-t-il. Si la tribune était restée sur place, ajoute-t-il, « les bailleurs auraient pu revenir sur ces engagements de 40 milliards de francs Cfa alors que les gradins coûtent près de 100 millions de francs Cfa ». Cette démolition de la tribune, estime le patron de l’Aatr, est à ranger dans le registre de « l’intérêt public ». « Nous n’avons pas de parti-pris », dit M. Ndiaye pour lever toute équivoque sur les raisons de la démolition.

Le plan initial ne prévoit pas de gradins

Pourquoi attendre que les gradins prennent forme pour tout casser ? « Nous avons servi plusieurs sommations à l’entreprise, bien avant le démarrage des travaux », répond Ibrahima Ndiaye. Le directeur général de l’Aatr fait une révélation de taille : une tribune n’était pas prévue sur les lieux. Au tout début, « nous avons demandé les plans pour voir s’il n’y aura pas d’impact sur la route. Mais le plan initial ne prévoit pas de gradins, c’est un ajout fait on ne sait comment. Il n’était jamais question de gradins » au départ, assure-t-il. « On nous a mis devant le fait accompli », ajoute Ibrahima Ndiaye. D’autre part, poursuit le directeur général de l’Aatr, la tribune allait poser un problème de sécurité du fait qu’elle était érigée près de la route alors que des giratoires sont prévus de part et d’autre du pont des Mamelles. Il n’y aura pas de réparation, révèle-t-il, « nous ne dédommageons pas, nous sommes dans notre bon droit. Les constructions ont été faites illégalement, donc nous sommes en droit de démolir ».

Dans cette affaire, tout est parti d’une visite sur le site du Monument de la renaissance africaine effectuée mercredi dernier par le ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, Karim Wade, le ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la Construction et de l’Hydraulique, Oumar Sarr, du ministre de la Culture, Serigne Mamadou Bousso Lèye. Il a été alors constaté que la tribune empiétait sur la chaussée. Oumar Sarr a alors notifié aux entreprises d’arrêter les travaux qui pourraient occasionner la fermeture de la voie.

L’ordre de démolition des travaux déjà exécutés a alors été donné « en concertation avec le maître d’œuvre délégué de la société Gemo », nous apprend une source. L’architecte Pierre Goudiaby « Atépa » dont le cabinet est impliqué dans les travaux n’a pas tardé à réagir dans la presse. Nous avons tenté de le joindre au téléphone hier, mais en vain.

Dans un communiqué envoyé à certaines rédactions, M. Goudiaby dément l’information selon laquelle il n’y a pas eu d’autorisation aux constructions. Dans sa réplique, l’architecte déclare : « le chef de l’Etat avait lui-même trouvé nécessaire l’édification des gradins face au monument afin d’en offrir une meilleure visibilité et un maximum de sécurité et de confort au public devant assister aux différents spectacles du Théâtre de verdure et de son écran géant situés au flanc de la colline ». Il évoque un extrait d’autorisation de construire que lui aurait délivrée le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la Construction et de l’Hydraulique.



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