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Economie

Sénégal : Bilan de l’année 2012 - par Oxford Business Group

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Sénégal : Bilan de l’année 2012 - par Oxford Business Group

2012 fut une année décisive pour le Sénégal, avec une croissance dans des secteurs clés, en particulier les secteurs agricole et minier, le lancement de plusieurs projets d’infrastructures stratégiques, et enfin une élection présidentielle cruciale au mois de mars qui s’est soldée par la défaite du président sortant Abdoulaye Wade et la victoire de Macky Sall, ancien premier ministre.

Dans l’ensemble, les perspectives pour les douze prochains mois semblent relativement solides mais on est encore loin des niveaux de croissance nécessaires qui permettraient de réduire le chômage et d’améliorer la viabilité générale. Selon les prévisions du FMI, le Sénégal pouvait espérer une croissance économique annuelle de 3,7% en 2012, puis de 4,3% en 2013 grâce à la politique de l’État qui vise à maîtriser les dépenses publiques et réduire le déficit budgétaire.

Le secteur primaire a été l’un des moteurs derrière ces prévisions. Le secteur agricole du pays, qui contribue au PIB à hauteur d’environ 15% et qui représente 70% des emplois, a obtenu de bons résultats, contrairement à une année 2011 qui s’était révélée décevante du fait de la sécheresse qui avait entrainé une chute de la production de près de 25%. De meilleures conditions météorologiques ont contribué à faire passer la production de blé à 1,67 million de tonnes lors de la saison 2011-2012, soit une augmentation de 52% en glissement annuel et une hausse de 16% par rapport à la production moyenne durant ces cinq dernières années. Les chiffres publiés par le Ministère de l’Agriculture montrent l’énorme bond réalisé par la production de maïs et de riz, qui affichent des hausses de 92% et 61% en glissement annuel.

L’extraction de ressources a également joué un rôle dans le renforcement de la production de matières premières. Le secteur minier sénégalais, qui a longtemps constitué une source importante d’investissement étranger, tire également un bilan positif de cette année 2012 : selon le Ministère des Mines, de l’Industrie, de l’Agro-industrie et des PME, les financements privés à destination du secteur minier devraient atteindre un total de 4 milliards d’euros en 2013.

Le groupe australien Mineral Deposits (MDL) a démarré les activités d’extraction de zircon de son projet minier de Grande Côte et prévoit une entrée en production fin 2013. Selon les estimations de l’entreprise, qui avait investi 316 millions d’euros dans le projet à la fin 2012, les ressources mesurées du gisement s’élèveraient à 1,03 milliard de tonnes, dont 1,73% de minéraux lourds. En 2013-2014, la production atteindra les 85 000 tonnes de zircon par an, auxquels s’ajouteront d’importantes quantités de divers minerais titanifères. Selon les prévisions de MDL, Grande Côte devrait, une fois sa pleine cadence de production atteinte, produire 7% du zircon mondial et 10% de l’ilménite.

Les perspectives sont également encourageantes dans l’exploitation aurifère avec une hausse des prix des métaux précieux qui laisse présager une croissance des recettes. Le pays exploite une seule mine d’or à Sabodala à l’intérieur de la ceinture géologique birimienne d’Afrique de l’Ouest, riche en minerais, mais de nombreux projets devraient démarrer ou se développer en 2013, ce qui devrait entraîner une hausse considérable de la production sur le moyen terme.

On peut citer l’exemple de la société Oromin Joint Venture Group (OJVG) qui a intensifié ces dernières années ses activités d’exploration, faisant passer le volume de ressources pour lesquelles elle dispose d’une licence d’exploitation de 2,19 millions d’onces en 2009 à 3,31 millions d’onces de réserves indiquées. Avec la décision du gouvernement, au mois de mai, d’approuver le rapport d’étude d’impact environnemental et social du groupe, une entrée en production en 2013 est désormais possible. OJVG a découvert six nouveaux gisements entre 2011 et 2012, trois d’entre eux à haute teneur et les trois autres à gros tonnage, portant ainsi au nombre de 14 les gisements exploités par le groupe.

La société canadienne Teranga Gold Corporation, qui a pris le contrôle de la mine d’or de Sabodala suite à sa scission de MDL fin 2010, espère également voir sa production augmenter en 2013 après avoir investi un total de 50 millions de dollars en 2012 afin de stimuler l’exploration et la capacité de production. L’entreprise a également bon espoir de découvrir des réserves supplémentaires dans le cadre d’un projet d’approfondissement de la mine vers le nord et par l’extension du gisement de Masato, désormais sous licence minière.

Il faudra toutefois que le pays renforce ses infrastructures s’il veut soutenir l’amélioration de la performance du pays sur le moyen et long terme. La mise en œuvre d’importants projets, surtout dans les domaines des réseaux électriques et de transport, devrait jouer un rôle important dans l’intensification de l’activité dans les années à venir. Parmi d’autres projets, citons par exemple lelancement de plusieurs programmes routiers clés au deuxième semestre 2012 dans le cadre du Millennium Challenge Account (MCA) dont l’objectif est d’améliorer les liaisons au sein du réseau routier.

Des appels d’offres ont été publiés pour plusieurs projets de rénovation routière, aussi bien dans le nord que dans le sud du pays, auxquels s’ajoutent des projets de construction d’un pont qui reliera les deux parties de Ndioum et permettra de désenclaver la zone agricole fertile de l’Ile à Morphil. La date d’achèvement des premiers projets est prévue pour mi-2014.

Le Sénégal prend également des mesures pour stimuler la production d’électricité sur le moyen terme et a lancé à cet effet un programme ambitieux, baptisé Plan Takkal, qui va bénéficier d’un appui budgétaire de la Banque Mondiale sous la forme d’un prêt de 85 millions de dollars. L’investissement, qui a été approuvé au mois de juillet et sera étalé sur cinq ans, devrait contribuer à moderniser les infrastructures de distribution d’électricité.

Les réformes structurelles devraient aussi jouer un rôle clé de moteur de croissance économique et les projections sont optimistes, reflétant l’engagement du gouvernement à réduire son déficit budgétaire, proche de la cible de 6,4% fixée par le FMI pour 2012 – celle-ci a été révisée à la hausse en milieu d’année, la cible initiale étant de 5,6%. Le Premier Ministre Abdoul Mbaye a confirmé que le gouvernement avait pour objectif de ramener le déficit budgétaire sous la barre des 5% du PIB en 2013 et des 4% en 2014.

Sur le court terme, la hausse des prix mondiaux du pétrole et des céréales et les tensions socio-politiques qui secouent l’Afrique de l’Ouest vont continuer à faire pression sur l’économie sénégalaise. Cependant, les récentes réformes fiscales et la mise en route de projets infrastructurels capitaux constituent des preuves tangibles de la volonté du gouvernement d’accélérer la croissance et de consolider les finances publiques, permettant au Sénégal d’acquérir des bases économiques plus solides en 2013.



2 Commentaires

  1. Auteur

    Bubba

    En Janvier, 2013 (15:18 PM)
    THIS IS WHAT WE WANT TO GET FROM SENEWEB!!

    I LIKE THE ARTICLE



    NO FAITS DIVERS: LUTTEURS, DANSEURS, MANNEQUIN ETC...



    THAT'S IT !!
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  2. Auteur

    Charabia

    En Janvier, 2013 (18:25 PM)
    tous ces rapports ce n'est pas du concret, les sénégalais veulent un PIB a 2 chiffres depuis le temps qu'on l'évoque, c'est l'une des raisons pour lesquelles ces chariabias ne sont plus consommables.

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