Le ministre de l’Energie et des Mines Me Madické Niang a annoncé hier, lors de son passage au Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes), que la Société africaine de raffinage (Sar) devrait reprendre ses activités au début de l’année 2007. Mais aussi, indiqué que l’Etat va bientôt augmenter son capital dans ladite société.
La Société africaine de raffinage (Sar) devrait reprendre ses activités au plus tard au début de l’année prochaine. Madické Niang, ministre de l’Energie et des Mines, a annoncé qu’une première cargaison remplie de pétrole devrait arriver à Dakar à la date du 31 décembre 2006, ce qui devrait permettre de rouvrir l’approvisionnement de la Sar. Hier, en donnant cette information au cours de son audition devant le Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes), Me Niang a par ailleurs, indiqué que l’Etat est en train de négocier 21% des actions de la société, qui sont détenues par des privés. Ainsi, «avec 54% des actions, on sera bientôt majoritaire», s’est-il réjouit.
En attendant le redémarrage prochain des activités de la société, le ministre de l’Energie et des Mines informe que l’Etat ne doit plus maintenant supporter que 10 milliards de francs Cfa, dont les 2 milliards seront réglés à la fin de ce mois suivant un échéancier. La dette contractée étant estimée à 100 milliards de francs Cfa.
Interpellé sur la revendication du Syndicat des transporteurs des hydrocarbures qui réclament une revalorisation de leur indemnité kilométrique, Me Niang promet des solutions diligentes à cette question. Il révèle que celle-ci est «en train d’être étudiée au niveau interministériel où les ministres des Finances et du Commerce ont accepté que le problème soit posé». S’agissant de leur sécurité, M. Niang fait part d’une lettre adressée au ministre des Forces armées en vue d’une collaboration lors de leurs déplacements à l’intérieur du pays.
Sur les difficultés liées à l’approvisionnement du gaz, le ministre de l’Energie et des Mines révèle que l’Etat du Sénégal débourse chaque année 27 milliards de francs Cfa pour subventionner ce produit. De ce fait, Madické Niang trouve la facture trop salée au point même qu’il est «tenté de libéraliser ce circuit pour toute société qui investirait dans le stockage». Pour lui, tout est une question de distribution même si, reconnaît-il, les besoins des Sénégalais en gaz sont de l’ordre de 12 000 à 15 000 tonnes par mois, alors les capacités de stockage s’échelonnent entre 5 000 et 8 000 tonnes par mois.
En outre, l’hôte d’hier du Craes a évoqué la construction d’un centre de stockage régional des produits pétroliers, d’une capacité d’un million de m3. Grâce à ce centre qui sera lancé avec les Chinois, Me Niang voit déjà «ceux qui nous faisaient chanter, devenir plus gentils». Déjà sûr que le Sénégal va pouvoir ravitailler la sous-région du fait de sa position stratégique.
Toutefois, les membres du Craes ont, dans la recherche de stratégies visant à sécuriser la Sar, suggéré l’ouverture du capital aux privés. Selon Pape Nalla Fall, rapporteur général de séance, «il faut favoriser la participation des privés par l’achat des actions. Il faut que l’Etat mène une politique de recapitalisation soit en cédant ses parts, soit celles qui appartiennent à des groupes». De même, il recommande à «l’Etat de penser à la formulation de la fixation de prix». Les conseillers de la République ont, pour tout dire, plaidé pour le «replacement de cette société au cœur de la politique énergetique du pays». <12>[email protected]
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