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Economie

RÈGLEMENT DE LA CRISE ÉNERGÉTIQUE : Samuel Sarr met en lumière sa politique

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RÈGLEMENT DE LA CRISE ÉNERGÉTIQUE : Samuel Sarr met en lumière sa politique

 La clôture de la tournée du ministre de l’Energie a permis d’éclairer un tant soi peu le débat récurrent sur la crise énergétique au Sénégal et ses conséquences sur tous les secteurs d’activités socio-économiques. Devant les journalistes, Samuel Sarr partant du principe qu’il se soucie plus de fournir de l’électricité continue aux sénégalais que de se hasarder à fixer un deadline pour la fin des délestages, a décliné les grands axes de la politique énergétique nationale.

Celle relative au sous-secteur de l’électricité gravite pour l’essentiel autour de « la promotion des énergies nouvelles et renouvelables et de l’accélération de l’électrification de 50% des zones rurales à l’horizon 2012 pour tirer la croissance, freiner l’exode rurale et les boats people », a t-il estimé. En sus, « un plan de redressement durable a été arrêté pour surmonter les difficultés conjoncturelles du secteur de l’électricité et les nouvelles installations vont améliorer sensiblement la qualité de la fourniture d’énergie électrique aux 600 mille clients de la Senelec ». Aussi, les nombreuses infrastructures réalisées et /ou en chantier, qui représentent un investissement global de 720 milliards F Cfa de l’an 2000 à nos jours, participent toutes à l’atteinte des objectifs fixés parce que « sans énergie, il n’y a pas de développement ». C’est ainsi qu’en plus des 60MW de la Centrale de Bel Air mise en service en septembre 2006, le réseau interconnecté de la Senelec sera renforcé de 67,5 MW d’ici la mi-juin. A cela s ‘ajoute le nouveau Dispatching national de Mbao qui « permettra de répartir la production vers les centres de consommation de manière à optimiser les coûts », et le Poste blindé automatisé de Hann qui « réduira les opérations de maintenance tout en garantissant une bonne disponibilité ». L’arrière-pays n’est pas en reste avec la réalisation effective de la ligne Sococim-Mbour qui, selon le ministre, a permis de ramener aux normes la qualité du courant dans cette zone touristique et les localités traversées, la ligne TobèneTouba-Kaolack pour « sécuriser l’alimentation en électricité des cités religieuses », l’extension pour 5 MW supplémentaires de la centrale de Ziguinchor.

Pour le sous-secteur des hydrocarbures, le ministre a annoncé la mise en place d’un « système de régulation des activités du sous-secteur des hydrocarbures », à l’image de la Commission de régulation de l’électricité. Et si la prospection et l’exploitation du bassin sédimentaire restent encore timides, « l’exploitation du pétrole lourd dans la partie off-shore et la visite des installations de Petrosen et surtout du site de production de gaz naturel de Gadiaga permettent d’être optimistes en faisant du Sénégal un pays producteur de pétrole ». Avant de poursuivre que les 279 millions 290 mille 673 m3 de gaz naturel produites depuis le début des opérations d’exploration ont été utilisés pour produire de l’électricité dont 62.642 barils de pétrole et 32.692 barils de condensat. Sur la même lancée, la maîtrise des prix gaz domestique, qui représente un marché de 150.000 tonnes/an, préoccupe le ministre qui a soutenu qu ‘il est subventionné à hauteur de 40%. Aussi, la constitution de stocks constitue une priorité pour Samuel qui a annoncé 50 milliards de l’Uemoa via la Boad(Banque Ouest-Africaine de développement) qui seront décaissés au mois de juin pour la constitution de réserves suffisantes pour parer à toute rupture dans l’approvisionnement correcte du marché.

Entre recapitalisations et révision tarifaire

La mise en œuvre d’une politique tarifaire de l’électricité figure en bonne place dans le planning de Samuel Sarr. A l’en croire, le prix de l’électricité est très cher parce qu’ « on a pris des options. » Compte tenu du coût du combustible qui, rappelle le ministre, a connu des niveaux jamais égalés avec le baril du pétrole qui a atteint la barre des 80 dollars le baril, « l’utilisation rationnelle de l’énergie et le souci de préserver le consommateur justifie amplement cette mesure ». Il est revenu avec un argumentaire technique détaillé, appuyé en cela par le directeur Général de la Senelec, sur cette révision qui, selon eux, est une nécessité comprise parce que complétant des investissements massifs orientés vers les centrales à fuel lourd et permettant une économie d’énergie d’environ 15 MW. D’ailleurs, « une étude de faisabilité a été faite par l’Office nationale de l’électricité du Maroc et la Crse et elle sera présentée en juillet 2007 », ont-ils encore rappelé. Par ailleurs, la Société africaine de raffinage (Sar), première entreprise à subir de plein fouet la crise pétrolière qui lui a valu, entre autres, l’arrêt de toutes ses activités pendant 9 mois. Et ce sont des travailleurs désemparés par la crise qui assisté, impuissants, à la descente aux enfers de cet outil industriel qui a une capacité de raffinage de 1,2 millions de tonnes/an pour un marché de 1,6 millions. Mais parce que la Sar demeure un outil performant, la reprise des activités depuis le mois de mars, avec ses agents locaux qui ont remis en marche la raffinerie, inspire optimisme.

La recapitalisation de la Senelec et de la Sar sont à l’ordre du jour. De l’avis de Samuel Sarr, sa mission première est de « redresser techniquement et financièrement la Senelec ». C’est ainsi que « d’ici fin juin, avant de nous pencher sur l’évolution institutionnelle de la Senelec, nous devons réfléchir avec les bailleurs de fonds sur le cadre de sa recapitalisation ; lequel verra la définition d’un montant pour ce faire. Et des pistes de solutions sont déjà identifiées avec le Ministère de l’Economie et des Finances ».

Concernant la Sar, les estimations des investissements requis portent sur 350 millions de dollars. Et déjà, « des bailleurs intéressées qui nous ont promis 200 millions de dollars », dira t - il. Pour sa recapitalisation, « elle a besoin de 60 à 70 milliards et nous avons déjà une piste avec le ministère de l’Economie sur comment nous allons le faire », a conclu le ministre de l’Energie.



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