Economiste de son état, Moubarak Lô a analysé la situation économique du pays. Cette fin d’année 2010 n’est guère fructueuse pour lui. Il a évoqué plusieurs phénomènes pour rendre compte de ces difficultés et projette la période de stabilité économique du Sénégal en 2012-2013. L’an 2010, une année de redémarrage au niveau mondial. Les années précédentes ont été des années de crise alimentaire, de crise économique et financière en l’occurrence 2007, 2008 et 2009. Ce redémarrage est considéré par Moubarak Lô, « comme mou pour le Sénégal ».
Les analyses de l’économiste portent la croissance de 2010 à 4% au maximum. Un progrès notoire par rapport à 2009. La barre était à cette période à 2%. Cependant pour Moubarak Lô, « cette hausse n’approxime pas le taux de croissance historique ». Il explique que « le Sénégal était sur la pente des 4.6 à 5% de taux de croissance sur les dernières décennies ».
Selon lui, « le pays n’a pas atteint le palier de croissance historiquement obtenu les années précédentes ». Il est formel : « la relance tant attendue reste à faire ». « La croissance demeure molle, comparée au taux de croissance démographique » a-t-il déclaré. Par ailleurs, ce taux de croissance ne permet pas de réduire la pauvreté. Une inquiétude qui se fonde d’autant que le taux de croissance était fixé à 7 et 8% sur la période de 2006 à 2010.
Suivons les explications de Moubarack : « avec ce qui est réalisé cette année-ci et celles précédentes sur les 5 ans on n’aura pas mieux fait que 3% ».
Pour l’année 2011, il est catégorique, le Sénégal n’est pas dans les dispositions à faire des progrès. « Rien n’indique que la croissance du pays va s’accélérer » a-t-il affirmé. Il a assuré que « ce qui est bénéfique dans la croissance ce n’est pas d’atteindre la barre des 7% mais c’est de maintenir ce taux sur la durée ».
Cet objectif ne pourra être atteint, selon lui, que dans une posture dynamique notamment avec des investissements au niveau des produits manufacturiers et beaucoup de diversification. En effet, il est convaincu que l’économie continue à être dominée par les mêmes secteurs, à savoir la commande publique, les télécoms et le commerce.
Il a également notifié que le vrai enjeu de la relance de l’économie se situe au niveau industriel. Pour cela, il a associé à ce domaine l’agriculture, malgré le recul qu’elle a connu ces dernières années. Cependant, Moubarack pense qu’une « bonne campagne pourrait contribuer à son maintien sur le moyen et le long terme ».
L’industrie est aussi présentée par l’économiste comme « le secteur qui pourra assurer un véritable redécollage à l’économie ». Pour y arriver, « il faudrait inhiber les délestages qui plombent la croissance ».
Moubarack Lo estime que « les délestages affaiblissent la production de la Senelec. De manière directe, la croissance économique reçoit le contrecoup de ces délestages. D’un autre aspect, ce sont les secteurs de l’industrie, de l’artisanat et du commerce qui en pâtissent indirectement. Beaucoup de petites entreprises ne fonctionnent pas avec les coupures d’électricité. Ce qui constitue un coût énorme non seulement pour la croissance mais aussi pour les emplois ».
Moubarack dira que « 2010 sera de même calibre que 2011. Le redressement de l’économie sénégalaise ne pourrait être effectué en raison du contexte pré –électoral ». Il projette ce redressement entre 2012 et 2013 du fait de « la période d’euphorie qui suit en général les élections ». Ce qu’il appelle « un critère politique à la croissance »
7 Commentaires
Karim
En Janvier, 2011 (18:53 PM)Salougo
En Janvier, 2011 (19:33 PM)Fallou Diop
En Janvier, 2011 (20:11 PM)Milk
En Janvier, 2011 (02:56 AM)Sa Ndiambour
En Janvier, 2011 (12:51 PM)Ma Ko Wax
En Janvier, 2011 (15:16 PM)Gg
En Janvier, 2011 (01:19 AM)De toute facon sa fait plus de dix kon a jamai eu un taux de croissance aussi faible k sa
Donc si u connait Pa d leconomie vA faire de leco politique c mieux
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