Une mission du Fonds monétaire internationale (FMI) a rencontré de hauts responsables de l’Etat du Sénégal, entre le 11 et le 25 mars, dans le cadre des Consultations 2010 au titre de l’article IV et pour passer en revue les programmes au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE) et de la Facilité de protection contre les chocs exogènes (FCE). Les représentants du Fonds se disent préoccupés par les lenteurs notées dans la réforme du secteur de l’Energie.
Norbert Funke, le chef de la mission du FMI, a discuté avec les ministres de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, de la Coopération internationale et des Infrastructures, Karim Wade, et de l’Energie, Samuel Sarr, entre autres autorités du gouvernement sénégalais. A l’issue de ces échanges, il a animé une conférence ce jeudi 25 mars.
Le FMI invite l’Etat du Sénégal à réformer le secteur de l’Energie «sans plus de délai». Ce, suggère le chef de la mission du Fond, «en étroite coopération avec les partenaires au développement, afin de limiter la charge budgétaire significative et les risques économiques et financiers liés à ce secteur».
Si, d’après le Fonds, le Sénégal a respecté la plupart de leurs «critères d’évaluation quantitatifs, y compris celui relatif aux instances de paiement qui limite les retards de paiement de l’Etat», des efforts supplémentaires sont nécessaires pour réduire le déficit budgétaire.
«Le déficit budgétaire global (du Sénégal) a été plus élevé que prévu dans le programme 2009, atteignant 5% du PIB. Et les recettes ont été insuffisantes à cause des arriérés d’impôt des entreprises publiques comme le cas de la SENELEC», note le chef de la mission du FMI.
Dès lors pour ce dernier, «il importe, dans ce secteur clé de l’énergie, de remédier aux goulots d’étranglements au niveau des approvisionnements, d’accroître l’efficacité opérationnelle de la Société nationale de l’électricité (SENELEC) et de faire en sorte que les tarifs et la grille tarifaire correspondent au coût véritable de la production de l’électricité tout en protégeant les couches les plus vulnérables.»
M. Funke a, en outre, invité les autorités sénégalaises à accélérer la mise en œuvre de leur stratégie de croissance en donnant la priorité à l’amélioration de la compétitivité. Cette disposition, de l’avis du chef de la mission, permettra de créer un climat propice aux affaires mais aussi de faire des améliorations supplémentaires de gouvernance.
La nécessité pour le Sénégal de redoubler d’efforts en matière de gouvernance a été en chœur rappelée par la représentante du FMI, Valéra Fichéra, et Norbert Funke. Ce dernier d’ajouter que cette option «permettra d’augmenter le taux de croissance de l’économie du Sénégal, qui est déterminant à la réduction de la pauvreté».
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