La séquestration du carbone pour préserver le climat et booster l’agriculture

Aujourd’hui, nos pays subissent de plein fouet le changement climatique. Et pour y faire face, de nombreuses pistes de solution sont émises, telle que le «l’initiative 4 pour 1000», que M. Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du Gouvernement français, est venu présenter au Sénégal. «Le 4 pour 1000, en fait, c’est l’idée selon laquelle, sur l’ensemble du stock de carbone qui existe dans les sols à l’échelle de la planète, si on en stockait simplement 4 grammes de plus par rapport à 1000 qui existent, on serait  capable d’absorber la totalité du carbone qui est émis aujourd’hui par les activités humaines. Vous vous rendez compte si ça se faisait à l’échelle de la planète ! C’est la perspective c’est l’objectif », a expliqué l’officiel français ce vendredi face à la presse. Et ce stockage du carbone va, aussi, en plus de lutter contre le réchauffement, enrichir les sols et booster l’agriculture. Le ministre français assure qu’il y a bien des techniques pour y parvenir: «Oui on a des techniques disponibles pour permettre d’utiliser la photosynthèse pour stocker du carbone dans les sols », assure M. Le Foll.

Le ministre de l’Agriculture sénégalais, Abdoulaye Seck, a abondé dans le même sens en signalant que, «pour que l’agriculture d’aujourd’hui ne détruise par l’agriculture de demain, il faut séquestrer le carbone. Et stocker davantage de carbone permet d’avoir plus de matières organiques dans le sol. Et plus de matières organiques signifie plus de fertilité et c’est cela une agriculture productive et durable».

Ainsi, pour arriver à traduire en acte cet objectif, la France, qui avait abrité la Cop 21, s’active dans la mise en en place des procédures, des structures de gouvernance et les outils de ce projet. «Et d’ici la Cop22 à Marrakech on aura mis en place un consortium, un comité scientifique, un conseil. Et je souhaite que le Sénégal y soit  engagé et pleinement représenté», indique le porte-parole du gouvernement français.

Youssouf SANE