’’Nous comptons oeuvrer à la mise en place d’un partenariat public-privé pour renforcer les capacités d’investissement dans le pays. Déjà, le secteur privé national a participé à hauteur de 58 milliards de francs dans le projet d’autoroute à péage, et 17 milliards de francs dans la nouvelle compagnie aérienne, Sénégal Airlines’’, a-t-il notamment indiqué au cours de l’examen par le Sénat du projet de budget du ministère qu’il dirige. ’’Le Sénégal ne dispose pas de ressources naturelles qui lui permettent de financer son développement. Notre seul atout c’est la situation géopolitique du pays, le génie de ses ressources humaines et la coopération internationale qui lui permettent d’assurer la mobilisation de ressources pour financer son développement’’, a-t-il souligné.
’’Le Sénégal, a ajouté M. Wade, est un pays enclavé et ne dispose pas d’infrastructures suffisantes lui permettant d’assurer une connectivité domestique. L’aménagement du territoire permettra de corriger les déséquilibres et les distorsions qui existent entre les régions’’. Selon lui, le Sénégal a besoin de mettre en place une politique d’aménagement pertinente, basée sur la prévention, comme un préalable à toute bonne politique de développement. Le constat c’est que le Sénégal disposait d’un réseau routier insuffisant. Karim Wade a dans ce cadre réitéré aux sénateurs, l’option du gouvernement de réaliser la route Linguère-Matam.
’’Le financement de cette route est déjà acquis et son entrée en service interviendra avant 2012’’. ’’Nous allons procéder à d’importants travaux de construction et de réhabilitation des routes dans tout le pays’’, a-t-il dit, citant entre autres les tronchons Fatick-Gossas-Niakhar, Dahra-Mbeuleukhé et l’achèvement des travaux entrepris dans le cadre du projet Kaolack Etoile. Il a également annoncé le démarrage prochain des travaux de la deuxième phase de la réalisation de la boucle du Blouf (sud) et le lancement d’un programme de mise en place de pistes de production de 300 kilomètres à travers tout le pays, en partenariat avec les collectivités locales, le génie militaire, et l’Agence autonome des travaux routiers (AATR).
Depuis 2000, les projets d’infrastructures d’un montant de 307 milliards de francs ont été réalisés alors que les projets en cours s’élèvent à 580 milliards de francs. le Millenium challenge account (MCA) concerne, pour sa part, un financement de 540 millions de dollars pour des infrastructures dans les régions nord et sud du pays, a rappelé M. Wade dans un rapport du Sénat remis à la presse.
La Chambre haute du Parlement a adopté le même jour à l’unanimité le projet de budget du ministère de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures pour 2010 arrêté à la somme de 142,3 milliards de francs, contre 140,1 milliards de francs pour l’exercice en cours, soit une hausse de 1,56 pour cent.
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