Il faut s’accorder sur le fait que le Plan décennal de lutte contre les inondations (PDLI, 2012-2022) a été un échec, un gros flop. C’est la conviction du président du Centre africain de la nouvelle économie (Cane exécutive) Amath Soumaré.
Invité de l’émission "Objection" de ce dimanche sur Sud FM, il déclare que les dernières pluies qui ont plongé Dakar dans un chaos indescriptible, ont donné une véritable claque au gouvernement et son PDLI.
"Il y a un problème stratégique, déjà, et un problème d’anticipation. Parce que ça, c’était prévu depuis un an. Depuis novembre dernier, on avait prévu qu’il y aurait des inondations. Que je sache, il y a un plan décennal 2012-2022 qui avait été mis en place avec plus de 700 milliards. Il était censé éliminer complètement ces problèmes d’inondations. En tout cas, c'est ce qui a été planifié et voté", rappelle-t-il.
Le problème qui se pose, souligne Amath Soumaré, c’est que, "de 2012 à 2012, on ne devait plus avoir de problème d’inondations, s’il y avait un suivi, une évaluation". Malheureusement, analyse-t-il, "notre problème c’est l’évaluation : que ce soit l’évaluation à mi-parcours et l’évaluation finale. Il y a des questions à se poser. On a des ingénieurs, on a tout ce qu’il faut, mais ce problème persiste. On a vu des scènes de catastrophe à Dakar. C’est comme si rien n'avait été fait pour lutter contre les inondations, ces dix dernières années. Ce n’est pas possible".
Selon lui, les politiques publiques sont faites pour s’adapter et apporter des solutions, sinon il n’y a pas de politique publique. "Si la politique n’apporte pas de solution, elle ne sert à rien", conclut l’économiste.
9 Commentaires
Dans ce ce genre de situation , il faut donner la parole aux spécialistes dans tous les domaines ( urbanistes, météorologues, démographes , économistes , hydrologues , sociologues, populations ,etc. ) à la place des politiciens qui selon leur camps applaudiront ou cracheront sur le Programme .
Evid
En Août, 2022 (17:25 PM)Celui qui a travaillé, qu'il l'ait bien fait ou mal fait, n'a aucune difficulté à répondre à l'exigence de l'évaluation. Il dispose des éléments nécessaires pour y répondre, et cela lui est très utile pour ajuster ses actions.
Comprenez donc que celui qui n'a rien fait attrape une grosse allergie à l'évaluation. Quand il est interrogé on entend beaucoup de chiffres sont tout simplement ceux de sa consommation gloutonne inversement proportionnelle au travail réalisé !
Aucun président ne peut régler les problèmes d'inondation en deux mandats. C'est impossible. Le prochain président fera ce qu'il pourra mais il ne pourra pas tout régler.
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