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GESTION DU PNDL SOUS OUSMANE MASSECK NDIAYE : La banque mondiale réclame 151 millions détournes

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GESTION DU PNDL SOUS OUSMANE MASSECK NDIAYE : La banque mondiale réclame 151 millions détournes

Le ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales a souvent confondu les fonds du Pndl au budget de son Département. Une mission de supervision de la Banque mondiale lui réclame, aujourd’hui, le remboursement de 151 millions de francs Cfa qu’il a utilisés de manière abusive. Le secrétaire exécutif sortant, Cheikh Awa Balla Fall, qui avait refusé de le couvrir sur ce coup, a été limogé sans ménagements. En attendant de lui faire porter le chapeau ?

Le limogeage brutal de son premier directeur exécutif n’a pas sorti le Programme national de développement local (Pndl) de la zone des turbulences, malgré les apparences. Et il apparaît de plus en plus que le ministre de tutelle a voulu faire partir M. Cheikh Awa Balla Fall parce que ce dernier ne voulait pas couvrir les frasques de son Patron. Certaines de ces frasques avaient déjà été relevées par une mission de supervision de la Banque mondiale, au mois de janvier dernier. Et le rapport, produit à l’issue de cette mission, est révélateur de la manière dont le ministre d’Etat chargé de la Décentralisation et des Collectivités locales, comprend sa tutelle sur cette structure destinée à la lutte contre la pauvreté.

On relève dans ce rapport, intitulé «Aide-mémoire de la deuxième mission de supervision du projet», que le ministre de tutelle a confondu les fonds gérés par le Pndl avec le budget de son Département. Déplorant cet état de fait, le document signale : «Ces fonds représentant la contribution de l’Etat du Sénégal au financement du projet, doivent être exclusivement utilisés pour le financement des activités définies et menées dans le cadre du projet, en complément des financements reçus de la Banque.» Pour ceux qui ne comprendraient pas ce que cela signifie, les fonctionnaires internationaux poursuivent dans la foulée : «Les fonds de contrepartie du projet ne devraient, en aucune manière, se substituer au budget de fonctionnement des ministères de tutelle qui est financé, par ailleurs, sur le Bci. Cette clarification mérite d’être établie pour éviter une duplication dans le financement du fonctionnement du ministère avec les fonds de contrepartie destinés au projet.»

Les circonlocutions diplomatiques cachent un problème réel, sur lequel la mission, conduite par le responsable du projet à Washington, Moctar Thiam, met, tout de suite après, le doigt. Elle déclare avoir constaté que le ministère a tiré du programme, 151 millions de francs pour ses besoins propres, montant que n’aurait pas dû payer le Pndl. Par conséquent, «la mission… recommande le remboursement sur le compte de contrepartie des dépenses de fonctionnement du ministère de la Décentralisation et des Collectivités locales (Mdcl) préfinancées par les fonds de contrepartie du projet».

Il se dit, dans les milieux proches des deux parties, que c’est le refus de M. Fall de couvrir ce gap qui a précipité son départ peu élégant de la tête de cette structure qu’il a aidé à voir le jour. En effet, Ousmane Masseck Ndiaye n’aurait jamais voulu se faire rappeler à l’ordre de cette manière par la Banque mondiale, sur sa gestion. Mais, le secrétaire exécutif sortant du Pndl demandait des pièces comptables convaincantes pour prendre sur le budget de sa structure des dépenses de cette nature. Ce que M. Ndiaye n’a jamais pu supporter. Après avoir vainement tenté de «convaincre» Cheikh Awa Balla Fall de partir de lui-même, il ne restait qu’à le débarquer de manière brutale, une fois qu’il s’était assuré que les bailleurs de fonds n’allaient pas lever le plus petit doigt pour sauver le haut-fonctionnaire sénégalais.

D’autre part, le ministre Masseck Ndiaye ne s’attendait pas à ce qu’un membre de l’Administration sénégalaise lui oppose de la résistance. Car à ce jour, M. Cheikh Awa Balla Fall refuse systématiquement de rendre les armes, si le ministre n’accepte pas de reconnaître qu’il doit le dédommager pour rupture abusive de contrat. En effet, se spécialiste des questions de Décentralisation s’est adossé sur un contrat de cinq ans, bien bétonné, que Ousmane Masseck Ndiaye voudrait fouler aux pieds. Toutes ses manœuvres pour installer un nouveau secrétaire exécutif dans les règles n’ont pas abouti. A ce jour, M. Samba Guèye n’a pu accéder au bureau de son prédécesseur, faute de clef, et les deux hommes n’ayant toujours pas opéré de passation de service, M. Guèye squatte, par la force des choses, un autre bureau dans les locaux du projet qu’il est censé diriger.



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