La forte et subite pluie du samedi a créé de nombreux désagréments aux habitants de Grand-Médine et de Grand-Yoff. Plusieurs d’entre eux sont rentrés tout trempés, le trafic fortement perturbé et les activités économiques freinées.
La forte et subite pluie du samedi a surpris plus d’un habitant de Grand-Médine et de Grand-Yoff. Et pourtant, le ciel menaçait. Les éclairs sporadiques se font voir. Mais une bonne partie des riverains de Tally Boubess de Grand-Médine ne croyaient pas qu’il allait pleuvoir. Des personnes vaquent tranquillement à leurs préoccupations.
Deux tenancières d’étals discutent. « Il ne va pas pleuvoir. La saison des pluies est derrière nous », souffle l’une d’entre elle en wolof. « Avez des certitudes ? », plaisante l’autre. Tout d’un coup, un vent violent balaie le quartier. Les passants hâtent le pas. Les riverains et les commerçants se précipitent à l’intérieur des maisons. Les vendeurs se réfugient dans les échoppes. Les premières pluies tombent accélérant le rythme d’évacuation des rues et des ruelles. Les garçons en provenance du Stade Léopold Sédar Senghor courent pour regagner leurs maisons. Après une première accalmie, plusieurs personnes ressortent pour poursuivre leur chemin.
Le déplacement est difficile. Le bas-fond de Tally Boubess était rempli d’eau. Les rues secondaires aussi. L’odeur est rebutante. La couleur noirâtre crédite l’ouverture des fosses septiques par les riverains de Grand-Médine. Certains ont profité de ces dernières pluies pour vider sans bourse délier leur fosse septique. Un groupe de filles patauge dans les eaux tout en maugréant. Vers l’échangeur, du côté du stade, le trafic est dense. Subitement, la pluie reprend avec une forte intensité. Les passants se réfugient sous l’échangeur. Un puissant courant d’eau en provenance des stades et de l’autoroute balaie avec force les routes du contrebas de l’échangeur.
Les véhicules clandos sont immobilisés. Ceux qui s’aventurent avancent difficilement. Le garage des véhicules de transport en commun « Ndiaga Ndiaye » est boueux. Un amas de sachets en plastique, des chaussures et des objets hétéroclites surnagent partout. La route partant du garage à la pharmacie Patte d’Oie est couverte par l’eau. De part et d’autre de cette route, qui ressemble à une galerie commerciale, les vendeurs ont rangé les étals déjà. Pourtant, il n’était que 21 heures.
« Nous vendons bien les samedis. Nous sommes souvent là jusqu’au-delà de 22 heures. Mais aujourd’hui, ce ne sera pas le cas », dit Abdou Guèye qui avait son ballot sur les épaule. Le rond-point Patte d’Oie est une mare. Les caniveaux ont refoulé toutes ordures. Les morceaux de cartons, de bois, des sachets en plastique étaient visibles sur la façade sur la partie relevée des canaux.
Une longue file de cars rapides se forme de la station de Patte d’Oie à l’église Saint-Paul. Les conducteurs cherchent à trouver des voies moins inondées. Ce qui créa un grand embouteillage.
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