Hawa Sow, enseignante-chercheure en finance, par ailleurs, doctorante au Laboratoire Focs, veut modifier la nature de la relation qui existe entre banquier et emprunteur. Ce, pour un véritable "Eldorado" financier. C'est dans ce cadre qu'elle a pris sa plume pour écrire un livre intitulé : "Le métier de prêteur dans l'espace et dans le temps". Un ouvrage dont la cérémonie de dédicace s'est tenue ce mercredi 11 avril 2018, au Centre africain d'études supérieures en gestion (Cesag) à Dakar.
"J'ai écrit ce livre, parce qu'étant formée en ingénierie financière, j'ai plutôt jugé nécessaire de faire la critique du système financier conventionnel. Ce livre est un véritable plaidoyer contre le taux d'intérêt, qui est la rémunération du prêt. Et c'est ce que j'appelle le "monnaiement de la monnaie". Ça m'étonnerait qu'on monnaie la monnaie sans qu'il n'y ait des désordres économiques. Et j'ai fait simplement une démonstration objective grâce à une bibliographie abondante sur le crédit et sur son impact sur les faillites personnelles puis sociales dans le monde et au fil du temps", a-t-elle noté.
En choisissant ce titre, l'auteur s'est posée la question de savoir "est-ce qu'il faut faire de l'activité de prêt un métier" ?
Selon Mme Hawa Sow, le prêteur est indispensable lorsque son activité est une activité de service public. Autrement dit, l'État, à travers la Banque centrale, doit pouvoir prêter à des taux gratuits. Parce que, ajoute-t-elle, "la Banque centrale qui bat monnaie, doit pouvoir prêter directement aux emprunteurs, sans passer par les banques privées qui font des taux extrêmement élevés".
À l'en croire, "le crédit est un élément clé de l'économie et le dysfonctionnement qu'il créé est énorme".
Face à cette situation, l'enseignante-chercheure en finance estime que l'État, pour rendre stable l'économie, doit prendre en charge le crédit à travers le service public de prêt. "Je demande à l'État, à travers la Banque centrale, d'endosser le coût de fonctionnement de l'économie qui est le coût du crédit, en faisant du crédit un service public gratuit, neutre et égalitaire à tout le monde. Parce que, l'activité de prêt ne peut pas être une activité privée sans être rémunérée", recommande-t-elle.
Professeur Amsatou Sow Sidibé, venue assister à la cérémonie de dédicace, a noté que le livre de Hawa Sow est venu "à son heure". Car, pour elle, "la question des intérêts exorbitants qui sont ajoutés au crédit est très agitée aujourd'hui".
"Le crédit doit être encadré par l'État"
Selon Amsatou Sow Sidibé, les femmes sénégalaises veulent créer des micro-entreprises ou des entreprises mais, elles ne peuvent pas avoir de crédit du fait que les Banques ajoutent au crédit des intérêts "tellement exorbitants que cela entraîne la faillite individuelle des femmes et la faillite sociale". Parce qu'elles n'arrivent pas à rembourser leur dette.
Et pour endiguer cette situation, la présidente du parti politique "Car Leneen" estime que, pour que le crédit joue son rôle d'outil et de soutien à l'entrepreneuriat des femmes, il faut qu'il soit encadré.
"Il faut que l'État encadre cela. Il faut que l'État ait un œil sur les crédits alloués aux femmes. Il faut que l'État ait un œil sur les intérêts qui s'ajoutent au crédit emprunté par les femmes", a-t-elle proposé.
Il faut noter que l'ouvrage écrit sur 263 pages comporte 9 chapitres. Et ses mots clés sont : Prêteur, Crédit, Banque centrale et Service public. Son intérêt est "la prévention des faillites personnelles puis sociales par le développement d'une structure de financement qui n'affecte pas l'équilibre économique".
12 Commentaires
Mooo
En Avril, 2018 (13:31 PM)Von Hayek
En Avril, 2018 (13:50 PM)Stop Von Hayek
En Avril, 2018 (14:26 PM)Bravo mesdames.
Il s'agit désormais de sortir des carcans de l'ultra libéralisme pour conquérir un autre monde possible.
La Banque ancienne formule a vécu.
Stop Von Hayek
En Avril, 2018 (14:26 PM)Bravo mesdames.
Il s'agit désormais de sortir des carcans de l'ultra libéralisme pour conquérir un autre monde possible.
La Banque ancienne formule a vécu.
Anonyme
En Avril, 2018 (14:35 PM)Par rapport à l'économie, ce que vous dites Post 2 est la réalité: SEULE UNE PARFAITE MAITRISE DE LA SCIENCE ET DES TECHNOLOGIES NOUS OFFRENT DES BOUEES DE SAUVETAGE POUR UNE SORTIE DURABLE DU SOUS DEVELOPPEMENT. POINT BARRE.Et nous en sommes très très loin avec moins de 2% de la production mondiale en matière de technologies pour toute l Afrique. ON EST ACCROCHE A NOS CROYANCES ET OBSCURANTISMES QUI NOUS BARRENT LA ROUTE A TOUTE RECHERCHE DE VRAIES CONNAISSANCES.
Stop Von Hayek
En Avril, 2018 (14:37 PM)L'image n'a rien d'exagageré !
C'est la meilleure représentation populaire du crédit des Banques. Parcours de combattant, taux prohibitifs, garanties excessives, bref conditionnalités dissuasives.
Oû va l'économie ?
Stop Von Hayek
En Avril, 2018 (14:38 PM)L'image n'a rien d'exagageré !
C'est la meilleure représentation populaire du crédit des Banques. Parcours de combattant, taux prohibitifs, garanties excessives, bref conditionnalités dissuasives.
Oû va l'économie ?
Stop Von Hayek
En Avril, 2018 (14:46 PM)La vraie recherche n'est pas de dire et redire ce qu'on sait déjà sur la monnaie et le credit.
Il s'agit de penser autrement pour vaincre et convaincre un MONDE AYANT SES LIMITES DOCTRINALES.
BRAVO MADAME. Pour avoir oser.
Stop Von Hayek
En Avril, 2018 (14:46 PM)La vraie recherche n'est pas de dire et redire ce qu'on sait déjà sur la monnaie et le credit.
Il s'agit de penser autrement pour vaincre et convaincre un MONDE AYANT SES LIMITES DOCTRINALES.
BRAVO MADAME. Pour avoir oser.
Anonyme
En Avril, 2018 (17:54 PM)Von Hayek
En Avril, 2018 (20:15 PM)Von Hayek
En Avril, 2018 (20:19 PM)Participer à la Discussion