La Banque mondiale a approuvé mardi 6 juin dernier un crédit de 20 millions de dollars (environ 10 milliards francs CFA) pour le Sénégal destiné à soutenir ses reformes institutionnelles dans le secteur de l’agriculture, à travers la seconde phase du Programme de Services Agricoles et Organisations des Producteurs (PSAOP 2). Selon un communiqué, daté du 8 juin 2006, le PSAOP vise, dans cette phase, à « renforcer l’accès des petits producteurs aux services et innovations agricoles en vue d’augmenter leur productivité et renforcer la sécurité alimentaire des ménages ».
Ce nouvel accord de crédit, qui se fonde sur les acquis de la première phase dudit programme, approuvée une première fois en mai 1999 par la même institution, permettra « d’élargir la couverture des services de conseil agricoles sur tout le territoire national ».Pour la Banque mondiale, le PSAOP va « compléter et créer des synergies » avec le Programme de développement local participatif (Pdlp) et le Projet de développement des marchés agricoles au Sénégal (Pdmas), deux projets récemment agréés par l’institution financière.
“Le gouvernement du Sénégal s’est fortement engagé à soutenir le développement rural et le secteur agricole. Le PASOP va contribuer à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté dans les zones rurales grâce a une augmentation de la productivité, de la production et des revenus des petits producteurs, contribuant ainsi à la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim conformément aux Objectifs de développement du millénaire », a notamment indiqué, rapporte le communiqué, le chef d’équipe du projet pour la Banque mondiale, M. Renato Nardello.
La même source précise que le PSAOP 2 aura principalement quatre composantes. La première concerne l’« Appui au Système de recherche agricole » destiné à renforcer l’efficacité du nouveau Système national de recherche agro-sylvo-pastorale (SNRASP) et les capacités des principaux instituts de recherche (ISRA et ITA). Elle va aussi appuyer le Fonds national de recherche agricole et agro-alimentaire (FNRAA) comme mécanisme national principal pour les sous-projets de recherche agricole, ajoute-t-on.
La deuxièmes composante dite « Services de conseil agricole et rural » doit permettre d’aligner l’ANCAR sur sa « mission de pilotage et de réglementation du système national de conseil agricole et rural, tout en appuyant l’extension du système de conseil agricole dans toutes les 320 communautés rurales du Sénégal », fait-on savoir.
Le troisième volet appelé « Soutien aux organisations de producteurs » concerne le renforcement de la « capacité des Organisations de producteurs (OP) à défendre les intérêts des petits producteurs et à faciliter leur accès aux services techniques et économiques afin d’augmenter leur production, la sécurité alimentaire et les revenus ».
La dernière composante quant à elle vise l’« Appui à la coordination sectorielle » et s’intéresse au renforcement de la capacité des ministères sectoriels (Agriculture et Elevage) dans la formulation de la politique, la planification, la coordination, le suivi-évaluation et l’utilisation des ressources allouées au développement agricole et de l’élevage.
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