Les perturbations que connaît le marché du gaz butane deviennent un casse-tête pour les populations des centres urbains. Les foyers améliorés, à l'image du fourneau Jambar et qui promeuvent l'utilisation du combustible domestique notamment le charbon de bois, se positionnent comme alternative.
Le marché du gaz butane subit des perturbations répétitives. La dernière en date remonte à la semaine dernière avec une raréfaction de la bouteille de 14 kilogrammes communément appelée nopalé, généralement utilisée dans les foyers. Un désagrément que les autorités imputent au butanier qui aurait connu un retard dans la livraison. Cela vient s'ajouter à la "fuite" des bouteilles vides vers les pays limitrophes, en tout cas selon l'argument avancé par les autorités étatiques. Ces perturbations montrent que, malgré les efforts de l'Etat à travers sa politique, l'enveloppe de plus de 10 milliards de FCfa, annuellement dégagée en guise de subvention sur le gaz, pèse lourd.
Les foyers améliorés qui promeuvent une utilisation rationnelle de combustibles issus des ressources forestières, se positionnent ainsi comme alternative. L'ambition a été réaffirmée dans le cadre de l'atelier d'échanges et d'information que le programme Probec d'Afrique du Sud et Peracod/ Fasen du Sénégal sur la diffusion des foyers améliorés, a ouvert ce samedi 17 juin 2006 à Dakar. Selon Ibrahima Niang, représentant le directeur de l'Energie à l'ouverture de cet atelier de quatre jours, "Aujourd'hui, avec les habitudes, le gaz prend le dessus sur la consommation du charbon de bois mais avec les perturbations répétitives, le meilleur palliatif serait pour les ménages d'utiliser les foyers améliorés au lieu des foyers malgaches". Pour lui, "dans un contexte de perturbation ou de pénurie de gaz butane, un redéploiement du combustible domestiques s'impose". Cela conduit par contre à une hausse de la production de charbon de bois pour l'approvisionnement des ménages. Au niveau des Eaux et forets, la production est estimée à 500 mille quintaux. Ce qui, de l'avis de M. Niang, "équivaut au quota alloué aux producteurs de charbon de bois".
Les foyers améliorés sont jugés meilleurs que ceux dits "malgaches" du fait de leur forte capacité à conserver la chaleur. C'est ainsi que M. Niang a jugé indispensable leur promotion en tenant compte du contexte de raréfaction des ressources pétrolières au niveau mondial. Par ailleurs, il n'a pas manqué de mentionner le danger que cela peut constituer dans la conservation des ressources forestières. Le représentant du directeur de l'Energie a, par la même occasion, appelé à une utilisation rationnelle des ressources forestières qui se positionnent à côté des énergies renouvelables comme la biomasse pour combler les besoins en énergie. Philip Barry, expert du secteur privé et coordonnateur du Fasen pour sa part, a pensé que "les industriels doivent s'adapter à ce nouveau contexte".
0 Commentaires
Participer à la Discussion