Dans une note parue ce lundi 4 janvier 2016, l’agence Standard and Poor’s qui note aussi le Sénégal tire la sonnette d’alarme. «Nous pensons qu’une majorité des pays d’Afrique subsaharienne que nous notons* pourraient ces trois prochaines années davantage mettre à disposition leurs revenus pour le service de leur dette».
En clair, les services de remboursements des dettes, qui constituent déjà l’une des principales composantes des budgets des Etats africains, pourraient augmenter de manière substantielle. A cause, indique l’agence des facteurs externes et internes tels que les mouvements des taux d’intérêt, le resserrement des liquidités et les faibles prix des matières premières. Un contexte qui n’est pas sans rappeler la crise des ciseaux de la fin des années 70.
Aussi, les Etats seront confrontés à des choix difficiles de politiques.
Des choix qui iront de l’amputation de certains investissements en infrastructures à l’ajournement de services sociaux.
S’oriente-t-on vers une dégradation rapide des notations souveraines africaines calées pour la plupart au niveau «B» à la notation exception du Maroc, de l’Afrique du Sud et de la Namibie notés BBB?
L’agence rassure sur ce point : «Nos notations actuelles sur ces pays intègrent largement ces développements anticipés, mais pourraient se retrouver sous tension si les facteurs mondiaux exercent de manière inattendue une plus forte pression sur les gouvernements d’Afrique subsaharienne. Ou bien, si les positions budgétaires de ces pays se détérioreraient au-delà de nos prévisions actuelles.»
Et l’agence de définitivement jeter une dose d’optimisme dans son analyse : «Néanmoins, nous voyons ce scénario comme peu probable pour le moment pour la majorité des pays d’Afrique subsaharienne.»
A noter que la dette multilatérale à caractère concessionnel représente 50% de l’encours de la dette de l’Afrique subsaharienne.
En 2015, la plupart des monnaies africaines se sont effondrées par rapport au dollars. Cas des monnaies zambienne et mozambicaine qui ont perdu 40% de leurs cours, des devises angolaise et sud-africaine (-20%) ou encore nigériane et rwandaise (10%).
L’agence qui rappelle que la dépréciation monétaire était par le passé un signe avant coureur du défaut de paiement note que la chute des monnaies locales entraîne une augmentation de la couverture du service de la dette en monnaie locale.
Notes: *Standard & Poor’s Ratings Services note actuellement 18 pays d’Afrique subsaharienne : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Congo, la République Démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Mozambique, le Nigéria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal et la Zambie.
Source : Financial Afrik
En clair, les services de remboursements des dettes, qui constituent déjà l’une des principales composantes des budgets des Etats africains, pourraient augmenter de manière substantielle. A cause, indique l’agence des facteurs externes et internes tels que les mouvements des taux d’intérêt, le resserrement des liquidités et les faibles prix des matières premières. Un contexte qui n’est pas sans rappeler la crise des ciseaux de la fin des années 70.
Aussi, les Etats seront confrontés à des choix difficiles de politiques.
Des choix qui iront de l’amputation de certains investissements en infrastructures à l’ajournement de services sociaux.
S’oriente-t-on vers une dégradation rapide des notations souveraines africaines calées pour la plupart au niveau «B» à la notation exception du Maroc, de l’Afrique du Sud et de la Namibie notés BBB?
L’agence rassure sur ce point : «Nos notations actuelles sur ces pays intègrent largement ces développements anticipés, mais pourraient se retrouver sous tension si les facteurs mondiaux exercent de manière inattendue une plus forte pression sur les gouvernements d’Afrique subsaharienne. Ou bien, si les positions budgétaires de ces pays se détérioreraient au-delà de nos prévisions actuelles.»
Et l’agence de définitivement jeter une dose d’optimisme dans son analyse : «Néanmoins, nous voyons ce scénario comme peu probable pour le moment pour la majorité des pays d’Afrique subsaharienne.»
A noter que la dette multilatérale à caractère concessionnel représente 50% de l’encours de la dette de l’Afrique subsaharienne.
En 2015, la plupart des monnaies africaines se sont effondrées par rapport au dollars. Cas des monnaies zambienne et mozambicaine qui ont perdu 40% de leurs cours, des devises angolaise et sud-africaine (-20%) ou encore nigériane et rwandaise (10%).
L’agence qui rappelle que la dépréciation monétaire était par le passé un signe avant coureur du défaut de paiement note que la chute des monnaies locales entraîne une augmentation de la couverture du service de la dette en monnaie locale.
Notes: *Standard & Poor’s Ratings Services note actuellement 18 pays d’Afrique subsaharienne : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Congo, la République Démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Mozambique, le Nigéria, l’Ouganda, le Rwanda, le Sénégal et la Zambie.
Source : Financial Afrik
6 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2016 (19:59 PM)On est mal barré. VIVE LA MONDIALISATION QUI mène dans le mur!
Anonyme
En Janvier, 2016 (22:16 PM)Anonyme
En Janvier, 2016 (22:57 PM)Ziguinchorois
En Janvier, 2016 (00:15 AM)Cela peut être vrai ou faux. Mettez vos intellectuels à la tâche.
Nous savons que la croissance potentielle a chuté de 0,5 point dans les pays développés et de 2 points dans les pays émergents. Et la première explication du déclin n’est pas la baisse de l’investissement, mais la démographie.
Si l’Afrique a la démographie, pourquoi nos pays ne mettent pas l’accent sur l’éducation et la technologie?
La Verite
En Janvier, 2016 (06:59 AM)Bbb+
En Janvier, 2016 (19:27 PM)Si les prix des matieres premières baissent beaucoup d'etats vont souffrir. Si on y ajoute la hausse des taux d'interet (prévue partout) et d'autres ingrédients, ça va être trés difficile pour nous.
Participer à la Discussion