Actualité économique internationale du vendredi 27 mars 2015

-CHICAGO- Les prix du blé ont nettement baissé cette semaine à Chicago, pénalisés par une météo prometteuse pour l'offre et des exportations décevantes, les cours du maïs ont monté et ceux du soja se sont affaissés, avant un rapport très attendu aux Etats-Unis.

"Sur le marché, beaucoup d'acteurs s'attendaient à ce que les conditions météorologiques restent défavorables aux récoltes de blé dans les grandes régions productrices du sud des Etats-Unis, comme le Texas, le Kansas et l'Oklahoma", qui souffraient d'un temps trop sec, a rapporté Bill Nelson, de Doane Advisory Services. "Or, les pluies ont été plus importantes que prévu."
En laissant attendre une offre élevée, cette amélioration météorologique a pesé sur le marché du blé, "qui continue à s'inquiéter du haut niveau des prix américains face à la concurrence", ont noté les experts de la maison de courtage Allendale.
Pour eux, les cours ont néanmoins "un peu trop baissé dans l'idée que les pluies de cette semaine ont vraiment changé la donne", alors que le temps risque de nouveau de s'assécher. Le marché du blé a aussi reçu de mauvais signes sur la demande, avec l'annonce jeudi par le ministère de l'Agriculture (USDA) d'exportations très en-dessous des attentes. A peine plus de 100.000 tonnes de la récolte passée ont été vendues à l'étranger la semaine dernière.
"Cela fait plusieurs facteurs de baisse, avant la publication mardi de rapports très importants de l'USDA, sur les intentions de semis et l'état des réserves pour le trimestre", a rappelé M. Nelson. "On s'attend à une augmentation des semis de blé de printemps, et à une hausse des stocks."

-LONDRES- Les cours du café ont grimpé cette semaine, aidés par une demande soutenue combinée à une baisse attendue de la production, tandis que le cacao est resté plutôt stable et le sucre a continué sa dégringolade.

Les cours du robusta, coté à Londres, ont grimpé mardi à leur plus haut niveau en près de trois semaines à Londres, à 1858 USD la tonne. A New York, l'Arabica a atteint mardi un maximum en un mois, à 145,40 cents la livre.
"Les récentes pluies au Brésil ont amélioré les perspectives de récolte cette année mais le temps sec dans les principales régions productrices pourrait affecter l'offre", ont commenté les analystes de CMC Markets. A cause de la sécheresse au Brésil l'année dernière, la production de café a décliné de 3% pour la saison 2014/15, en comparaison de la saison précédente, passant ainsi de 146 millions de sacs de 60 kg à 142 millions, selon les analystes. Le Brésil est le premier producteur et exportateur mondial de café, principalement d'arabica.

-NEW YORK-Wall Street a fini en hausse vendredi, sans pour autant effacer plusieurs reculs consécutifs, dans un marché qui tentait de profiter d'une actualité limitée pour trouver un équilibre. Le Dow Jones a pris 0,19% à 17'712,66 points et le Nasdaq 0,57% à 4891,22 points. L'indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, a avancé de 0,24% à 2061,02 points. Depuis le début de la semaine, Wall Street n'avait enregistré que des reculs au quotidien, en particulier mercredi, quand elle avait été déprimée par l'annonce d'une chute inattendue des commandes de bien durables le mois dernier aux Etats-Unis.
"On a subi tant de séances de baisse qu'il fallait bien que le marché fasse une pause, mais il n'y a rien eu d'assez encourageant pour relancer les cours", a résumé Sam Stovall, de Standard and Poor's Capital IQ.
"On doit encore attendre une semaine avant le début des résultats d'entreprises (pour le premier trimestre), dont le signal sera donné le 8 avril par Alcoa", grand producteur d'aluminium, a-t-il précisé. Pour le moment, Wall Street "est à un niveau adéquat, au moment où tout le monde surveille l'actualité au Yémen", a estimé Chris Low, de FTN Financials, en référence à l'intervention menée par l'Arabie saoudite contre les rebelles chiites.

-ABIDJAN-La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a clôturé sa séance du vendredi 27 mars 2015 en hausse par rapport à la séance précédente. L’indice BRVM 10 est passé de 270,97 à 271,25 points, soit une progression de 0,10%. L’indice BRVM Composite, pour sa part, a gagné 0,02% à 266,11 points contre 266,05 précédemment.

La valeur des transactions s’est établie à 446,65 millions de FCFA contre 449,68 millions de FCFA le jeudi dernier.La capitalisation boursière du marché des actions se chiffre à 6 566,33 milliards de FCFA. Celle du marché obligataire s’élève à 1 301,34 milliards de FCFA. Le titre le plus actif en volume est Ecobank Transnational Incorporated TG avec 49 020 actions échangées. Le titre le plus actif en valeur est SGB CI avec 119,78 millions de FCFA de transactions.

-SAN FRANCISCO- La banque centrale américaine (Fed) pense sérieusement relever ses taux directeurs cette année pour la première fois depuis la crise financière, même si cette hausse pourrait légèrement freiner la reprise, a déclaré sa présidente Janet Yellen vendredi.

La Fed pense désormais sérieusement commencer dans le courant de l'année à réduire la politique monétaire exceptionnellement accommodante actuellement en place, a-t-elle indiqué dans un discours à San Francisco tout en se gardant de donner un calendrier précis.
A la mi-mars, son comité de politique monétaire (FOMC) avait abandonné son engagement de se montrer patient avant de relever ses taux, maintenus proches de zéro depuis fin 2008 pour soutenir l'activité.
Mme Yellen avait alors assuré qu'une hausse pourrait intervenir à tout moment après la prochaine réunion du FOMC d'avril en affirmant que la Fed ne se montrerait pas impatiente.
Le bon moment n'est pas encore arrivé, a-t-elle redit vendredi.
La nuance introduite vendredi par la dirigeante marque toutefois une étape supplémentaire vers une normalisation monétaire aux Etats-Unis, guettée avec fébrilité par les marchés qui redoutent la fin de la période de l'argent pas cher.
Mme Yellen a toutefois insisté sur certains risques liés à un relèvement des taux, qu'elle veut conditionner à une poursuite de l'embellie économique aux Etats-Unis.
Évoquant la décrue du taux de chômage américain, tombé à 5,5%, la dirigeante a indiqué qu'une hausse des taux pourrait légèrement ralentir le rythme de l'amélioration du marché de l'emploi.

-NEW YORK- Les cours du pétrole ont fait une lourde rechute vendredi à New York, effaçant totalement leurs gains de la veille, faute de dégradation apparente dans les conflits au Proche-Orient.

Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai a perdu 2,43 dollars à 48,87 dollars à la clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Cela représente une chute de 4,7% en une seule séance. Vendredi dernier, le WTI pour livraison en avril, alors contrat de référence, avait terminé la séance à 45,72 dollars.
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a également chuté de 4,7%, soit 2,78 dollars à 56,41 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Selon Phil Flynn, chez Price Futures Group, le marché, longtemps peu actif, a reculé faute de nouvelles informations sur l'intervention de l'Arabie Saoudite au Yémen, à la tête d'une coalition militaire destinée à contrer l'avancée de rebelles chiites qui pourraient menacer une des grandes routes maritimes du commerce mondial.

-WASHINGTON- L'agence Fitch a abaissé vendredi la note de la dette grecque de deux crans, à CCC, pointant des risques élevés autour des discussions entre Athènes et ses créanciers internationaux sur le versement d'une tranche d'aide.

Le manque d'accès au marché, les incertitudes sur un déblocage rapide (de l'aide internationale) et la tension dans le secteur bancaire grec ont mis une pression extrême sur le financement de l'Etat grec, assure également l'agence dans un communiqué.
Sous perfusion internationale depuis 2010, Athènes négocie avec ses créanciers pour obtenir une partie des 7,2 milliards d'euros que doit lui verser l'Union européenne, avant que les caisses de l'Etat ne se vident totalement. Un accord doit être trouvé la semaine prochaine.
Selon Fitch, le gouvernent grec, dirigé par le parti anti-austérité Syriza, survivra à cette crise de liquidités sans faire défaut sur une partie de sa dette détenue par ses bailleurs de fonds publics (UE, BCE, FMI).

-DAKAR-Les parlementaires sénégalais ont adopté, vendredi à l’unanimité, une nouvelle réglementation à travers laquelle les associés fixent librement dans les statuts le capital social minimum de la Société à responsabilité limitée (SARL).

''La nouvelle réglementation abroge et remplace la loi de 2014 qui avait ramené de un million (environ 2.000 dollars) à 100.000 (200 dollars) FCFA'', a expliqué aux députés maître Sidiki Kaba, le ministre de la Justice.
Il a ajouté que la loi permettait en outre aux associés de fixer librement les parts sociales de leur société.
‘'L'enjeu principal est l'attractivité qui doit assurer au Sénégal une place honorifique dans le classement du Doing business et la création de sociétés commerciales pouvant générer de la richesse, des emplois et une vie économique active'', a souligné le ministre.
Selon lui, depuis la loi de 2014 qui avait abaissé le capital minimum de la SARL, de nombreuses entreprises ont vu le jour.
C'est ainsi qu' il a été enregistré au niveau du registre du commerce et du crédit mobilier, poursuit-t-il, la création de 1.502 sociétés commerciales à Dakar, 135 à Thiès (70 km au Sud de Dakar), 22 à Ziguinchor (Sud), 21 à Kaolack (Centre), 13 à Saint-Louis (Nord), 9 à Tambacounda (Est), 6 à Diourbel (Centre), 4 à Matam (Est) et 3 à Kolda (Sud).

-YAOUNDE-Les performances économiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEAC) seront, en 2015, affectées par un contexte extérieur peu porteur et une situation sécuritaire préoccupante, selon les prévisions du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC).

Ces perspectives mettent ainsi en exergue, pour l'année en cours, une stabilisation de la croissance économique à 4,2%, une décélération des tensions inflationnistes à 2,8%, en rapport avec un ralentissement de la demande intérieure.
Elles signalent aussi une dégradation du solde budgétaire à -6,3% du produit intérieur brut (PIB) ainsi qu'une aggravation du déficit du compte extérieur courant à 20,0% dudit PIB.
Cette situation, apprend-on, est consécutive à des performances économiques en deçà des prévisions initiales en 2014, bien meilleures que celles enregistrées en 2013 et marquées par une accélération de la croissance à 4,4%, contre 1,6% un an auparavant, une résurgence des pressions inflationnistes, un taux d'inflation de 3,2% contre 2% en 2013 et un niveau de taux de couverture extérieure de la monnaie se situant autour de 90,0%.
Les perspectives économiques de la sous-région, établies par la BEAC, tablent toutefois pour 2015 sur une stabilisation de la croissance économique en relation avec la hausse de la production pétrolière et le dynamisme du secteur non pétrolier, notamment dans les secteurs de l'agriculture vivrière, des industries manufacturières et des télécommunications.