[ CONTRIBUTION ] Indépendance des Pays Africains.

L'année 1960 c'était l'indépendance des pays africains. Étant indépendants les colonisateurs partis, mais leur modèle reste et continue. Des républiques naissaient les rôles se partageaient entre étudiants sortis directement des écoles coloniales. Les plus intelligents étaient envoyés dans les ambassades, les plus contestataires tués comme Patrice Lumumba ou condamnés à mourir comme Kuwameh Krumah et les plus dociles au sommet des États.

Cette culture du pillage dans un modèle de la gouvernance appauvrissante. Le modèle de l'apprenti qui critique son maître, pour reproduire son savoir-faire: gouverner pour aller prendre sa retraite dans la mère-patrie la France avec sa famille.

La structure des Etats Africains après l’indépendance se repose sur le sang des vrais artisans connus de la cause humaine qui est « l'indépendance ». Ils ont fait les frais de l’amour qu’ils ont pour leur peuple et leur maturité dans la gestion des relations humaines. Leurs objectivités pour un monde humanisé où les échanges seront non seulement profitables pour tous mais aussi protègeront d'une croissance.

Plus tard,quelques années après leurs indépendances: les Présidents africains illustrent presque chaque année cette « Fraternité » avec la mère-patrie autour du président français. Sommet « France-Afrique » où l'ancienne puissance coloniale se réunit avec les présidents africains.

Mais cette image ludique d'une photo de famille autour du grand Maitre français m'a toujours fait penser à une photo  de la classe à l'école primaire sous l'œil bien veillant de l'instituteur au milieu de ses élèves. On y voyait les plus récalcitrants en position d'instabilité « mi-debout et mi-assis », les moins obéissants sur  les côtés et les bons élevés, plus prés du Maître.

Les disciplines restent d'une simplicité évidente: la lecture, calcul, dictée et la gymnastique mentale.

Une classe d'élèves présidents à qui, il faut réapprendre à lire un discours dans un ton de démocratie royale suggeré par  le maître. Présent à vie dans les faits sous une constitution démocratique avec l'organisation des élections présidentielles tous les quinquennat ou septennat avec le même pourcentage de voix à 99% depuis plus de vingt huit ans.

L'apprentissage du calcul : passe par la parfaite maîtrise des tables de multiplication de CINQ et de SEPT pour le calcul mental du nombre de mandats à savoir trouver rapidement 4x7= 28 C'est-à-dire quatre mandats de sept ans est égal à vingt huit ans de règne présidentiel.

La dictée constitutionnelle :doit avoir l'air d'une dictature républicaine dans la même logique que les tables de multiplication c'est savoir passer du septennat au quinquennat et inversement. La notion même d'élection démocratique devient repensée pour la plupart de ces pays, sans une dictature démocratique en violant le principe de la volonté populaire. 

La soustraction reste l'opération la plus facile; c'est savoir prendre toutes les richesses de son pays pour l'étranger.

Une démocratie royale dans laquelle l'appareil de l'Etat est l'expression du clan familial.

Il n'est pas étonnant de voir en « démocratie africaine » un président réélu à vie dont son frère est le chef suprême des forces armées, son fils-ainé Ministre d'État chargé de l'intérieur, sa fille son conseiller spécial, son beau-fils: président de l'assemblée nationale ou du Sénat, sa Maîtresse: ambassadeur pleinipotentiel dans une grande capitale européenne pour le bon accueil lors des visites nocturnes et enfin son fidèle jardinier récompensé avec un portefeuille de ministre de l'environnement, de la savane et de la brousse.

En dehors de ce cercle, le citoyen de bonne famille est réduit à un simple résident dans son propre pays, sans aucune reconnaissance; ni droits; mis à écart de manière implicite dans les activités professionnelles, réduit à l'oisiveté et finira par faire la queue matinale devant une grande ambassade d'un pays européen pour obtenir son visa à l'immigration où il devient de plus en plus le bouc-émissaire des partis politiques dans un accueil dégradant ou inhumain.

La plupart des grands intellectuels du pays mis en prison, en  immigration économique ou exil politique ou dans le meilleur des cas, mis au placard dans des bureaux sans dossiers.

Après quatre mandats de sept ans et trois mandats de cinq ans, la relève politique doit être assurée par le fils ainé, qui est déjà considéré comme le premier citoyen du pays le plus riche et le plus dynamique, sans n'avoir jamais rien fait dans son pays. Cette race de citoyen à la crème, à qui le pays a tout donné et qu'en contrepartie il n'a jamais rien fait pour son pays. Le seul avantage comparatif est d'être né d'un père président-empereur avec une mère « Première dame ou Frirst lady » souvent une étrangère à la peau blanche ou éclaircie dite « peau banane » ; qui ne parle naturellement aucune langue nationale et souvent présidente de la plus grande association humanitaire.

Aujourd'hui en 2010  déjà cinquante ans (50 ans).

C'est l'âge d'un Homme mûr à devenir grand-père. Le mot « indépendance » me fût demandé par ma grand-père qui n'avait pas fait l'école française. J'ai regardé le dictionnaire pour lui expliquer le sens inconnu de ce mot: « autonomie politique et souveraineté nationale» et « Absences de relation de subordination » « Qui ne dépend d'aucune autorité; libre »

La compréhension de ma grand-père; c'est comme un « majeur incapable » sous tutelle d'une autorité ne pouvant pas jouir de ses facultés physiques qui sont ses ressources naturelles ni de facultés morales et mentales qui sont sont: l'identité nationale, le droit de ses citoyens à être d'eux-mêmes; valeurs culturelles; sociales et religieuses, etc...

Cet majeur incapable à qui les institutions internationales lui; ont données des chaussures pour lui apprendre à marcher à la cadence rythmée d'un modèle de croissance du sous-développement:C'est-à-dire les chaussures inversées du pied droit à la chaussure gauche et du pied gauche à la chaussure droite dans la mauvaise pointure. Dans une relation de cause à effet, l’activité d’un petit groupe de politiciens incompétents ne cesse de détruire irrémédiablement cet ensemble que fonde nos pays.

L'Afrique, notre continent garde à jamais sa température fiévreuse sur tout son corps.  Ce continent à la forme d'un homme debout, portant les bras derrière son dos et pieds nus, ses chaussures à côté de lui est malade de « maux de tête » dont la fièvre envahit petit à petit tout son corps avec une température d'un mourant. Juste pour dire que ce contient souffre encore de ses traumatismes du passé et ses problèmes restent psychologiques, ce qui fait que ses enfants mettent l'accent plus sur leurs différences de formes que leurs ressemblances de fond.

D'après Pape Kasse  Dakar.