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[ Contribution ] Contre le mauvais procès fait à Tanor DIENG

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[ Contribution ] Contre le mauvais procès fait à Tanor DIENG

     Dans la perspective d’une candidature unique ou plurielle de l’Opposition aux prochaines élections présidentielles de 2012, les avis se dégagent de part et d’autre, soit pour justifier et soutenir une candidature, soit pour disqualifier et jeter l’opprobre sur une autre. L’exercice auquel je vais essayer de me soumettre dans ces lignes suivantes aura quant à lui pour objectif unique d’apporter ma part de vérité sur l’histoire politique d’un homme mais plus fondamentalement, d’éclairer objectivement mes compatriotes sénégalais sur les injustices dirigées et les contrevérités racontées sur la personne de M. Ousmane Tanor Dieng.

Je ne suis pas un socialiste mais un ex militant de rewmi, qui a décidé de militer pour toujours dans le camp du peuple et de la république. Il se trouve simplement que les échéances de 2012 sont d’une importance majeure pour l’avenir de notre pays et suscitent d’ores et déjà un enjeu de taille dont dépend en grande partie la survie d’une large frange de la majorité présidentielle et principalement, des socialistes qui ont rejoint les jardins bleus du Président Wade dès les premières heures de l’alternance. L’éventualité perceptible de la perte prochaine du pouvoir par les libéraux, justifie aujourd’hui toutes les attaques, toutes les méchancetés et toutes les haines qui se manifestent chez les uns et les autres pour clouer au pilori la très forte personnalité du 1er Secrétaire dans l’objectif de l’écarter définitivement dans la course à la magistrature suprême.

     Le congrès dit « sans débat » du Parti socialiste de 1996 avait mis sous les feux de la rampe un homme politique, à l’époque, méconnu presque de la majorité de nos concitoyens, un personnage atypique ayant fait l’objet d’une campagne médiatique de déstabilisation, de dénigrement et de désintoxication de toutes sortes, entretenues par des adversités politiques malsaines insoupçonnées. Ces calomnies et ces complots avaient fini de faire de l’homme, le bouc émissaire parfait responsable de la décadence et de la perte du pouvoir par les socialistes. Entre 1996 et les premières élections législatives du magistère de Me Wade de 2001, OTD aura tout vu et tout entendu. Malgré toute sa résistance et son endurance légendaires, la persécution exercée sur le bonhomme a emporté négativement tous les sénégalais et induit en erreur l’appréciation des hommes et des femmes de ce pays sur la personne de M. Dieng. Cette grande conspiration avait réussi à présenter l’homme aux yeux de l’opinion, comme le principal artisan des échecs du régime socialiste et des nombreuses défections notées dans son parti.

     Pour autant, l’on ne peut manquer de nous poser la question de savoir quel est ce sénégalais que les compatriotes ont choisi en 1988 et en 1993 pour présider à leur destinée. Ousmane Tanor Dieng n’a pas été porté à la présidence de la république par le suffrage des sénégalais en 88 et en 93. Au contraire, l’ancien Président Abdou Diouf a été de façon démocratique le dépositaire légitime de la souveraineté populaire. Et à ce titre, il était le seul siège à partir duquel l’autorité et le pouvoir de l’Etat se distribuaient. Sous ce rapport, il est juridiquement impossible, moralement inacceptable et intellectuellement malhonnête de prendre OTD comme alibi et responsable de la défaite socialiste et dont la descente aux enfers a été un processus enclenché bien avant 1996.

     Si vraiment responsabilité il ya, fort est de constater que les sénégalais de tous bords ont joué, d’une manière ou d’une autre, chacun sa partition dans le départ de Diouf du pouvoir. Plus particulièrement, la vérité est que les responsabilités sont partagées à tous les niveaux de la gestion du pouvoir de l’époque. Même le Président Wade est, à bien des égards, responsable des difficultés qui étouffent les populations sénégalaises jusqu’à présent, pour avoir participé à plusieurs reprises aux gouvernements d’union nationale dits de majorité élargie du défunt régime, selon ses humeurs personnelles et en fonction des conjonctures économiques inhérentes à sa propre condition d’homme. De la même manière, tous les responsables politiques aujourd’hui souteneurs du président Wade et anciens laudateurs des dignitaires du Parti socialiste ont-ils leur part de responsabilité dans la débâcle du premier régime sénégalais. Les principaux acteurs qui ont été à l’origine de la raclée de 2000 sont foncièrement avec Wade présentement, pour avoir géré, soutenu, défendu l’ancien régime et choisi de transhumer lorsqu’il a fallu se protéger et sauvegarder certaines rentes et prébendes au lendemain de l’alternance. Ils sont tous comptables des quarante années de gouvernance socialiste.

     Pourquoi certains socialistes avaient combattu le choix d’Abdou Diouf porté sur Tanor en 1996 alors que le Président Diouf lui-même avait été choisi, parmi tant d’autres, dans des conditions beaucoup plus « discrétionnaires » par Senghor en 1981 ? Les mêmes raisons et les mêmes critères qui ont prévalu au choix du second président sénégalais de l’histoire, ont simplement été reconduits par Abdou Diouf dans la désignation de Tanor Dieng comme premier secrétaire du Parti socialiste.

     La vérité est que le sens de l’Etat et la posture républicaine qui caractérisent l’homme, ont largement fait la différence pour propulser Tanor à tête du Parti socialiste. L’illustration la plus parfaite de cet état de fait résulte des convictions socialistes fortes qui animent M. Dieng, de l’engagement inébranlable à sauvegarder le legs de Père Léopold Sédar Senghor contre les prédateurs sans âmes et la détermination à faire du Parti socialiste, l’organisation politique la plus représentative et la plus structurée en Afrique. La situation actuelle du Parti socialiste renseigne à plus d’un titre sur la grandeur d’esprit, le sens de la méthode et la capacité de l’homme à faire face devant l’épreuve, qu’elle quelle soit.

     La vérité est que le Parti socialiste est devenu aujourd’hui la référence politique majeure en termes de militantisme responsable, d’organisation interne et de démocratie participative. Le militant socialiste est un citoyen mature, averti et conscient de sa responsabilité et de l’importance de son rôle dans une formation politique où le sens de la discipline est érigé en sacerdoce au service exclusif de son parti et de son pays. La structuration et l’organisation interne du parti forcent à plus d’un titre le respect. L’on ne peut aujourd’hui réfuter ou nier l’existence ou encore l’implantation de cette formation politique même dans les hameaux les plus reculés du pays. En tous lieux, le Parti socialiste apparaît comme l’entité politique la plus représentative et la plus vivante avec des structures régulières acceptées par les militants. Dans ce parti, la voix du militant est d’une sacralité et d’une vénération sans égales. Elle dicte et pèse lourdement dans les choix politiques et les décisions majeures qui engagent la vie du parti. Comme le client dans une entreprise, le militant est roi au parti socialiste.

     La vérité est que ces acquis sont le résultat d’un travail inlassable de toute une génération surtout, mais aussi de l’engagement réel de l’homme au service de son parti. Aujourd’hui, le PS exerce une attirance massive de militants et de citoyens imbus de justice et de solidarité, de citoyens mus par la volonté unique de reconstruction des soupapes de sécurité de notre Etat et de la nation sénégalaise. La vérité est que le travail abattu par les hommes et les femmes de valeur du PS, aidés en cela par Tanor Dieng, révèlent de fort belle manière que le PS s’est véritablement débarrassé des souillures et autres parasites qui gangrénaient son envol depuis et s’est, en retour, renforcé par une affluence de jeunes cadres, garçons et filles, de simples patriotes, des hommes et des femmes résolument tournés vers la seule et unique prise en charge des préoccupations de leurs populations.

     C’est en cela qu’il faut saluer le travail accompli par la direction du Parti socialiste, contre vents et marées et surtout, contre les sirènes de milliards du pouvoir en place. C’est sous cet angle qu’il faut comprendre l’attachement viscéral de M. OT Dieng au parti et à son pays. C’est sous ce prisme qu’il faut aujourd’hui analyser la force actuelle du parti socialiste qui fait de lui la locomotive par essence de Bennoo Siggiil Senegaal.

     Cette renaissance du PS ne peut être que bénéfique pour les sénégalais. Elle est aujourd’hui source d’espoirs immenses, malgré les ragots des gens de caniveaux que l’alternance a fini par dévisager au grand dam des sénégalais. C’est la raison pour laquelle, il serait préjudiciable à l’avenir de ce pays que de prêter attention aux faussetés et aux calomnies dirigées contre la personne de Tanor Dieng. Je ne soutiens pas véritablement l’idée qu’il faut soutenir foncièrement Tanor mais, il serait aussi préférable que l’homme soit apprécié et jugé en fonction d’informations bonnes et justes fondées sur des considérations tangibles et des faits totalement imputables à sa responsabilité personnelle. Il serait aussi souhaitable et bon que les sénégalais puissent revoir et analyser à tête reposée la démarche de l’homme pendant ces dix dernières années pour pouvoir se projeter avec raison dans l’avenir avec le maximum d’informations justes et bonnes. En cela, la place actuelle du PS dans le champ politique sénégalais ainsi que la posture de l’homme au sein de l’opposition dite républicaine peuvent servir d’étendard ou d’étalons de mesure pour une alternative dans le sens voulu par les sénégalais.

     La gestion libérale d’aujourd’hui a prouvé à la face du monde que les quarante années de gouvernance socialiste ne sont pas exemptes d’écarts certes, mais elles ont été si riches en réalisations dans le cadre de la construction et de la consolidation d’un Etat de droit et d’une nation, dans la mise en place, la protection et la sauvegarde des institutions de la république, dans l’édification d’un système de valeurs et d’un code d’éthique dans la promotion et le comportement des hommes et des femmes et le raffermissement des liens entre les différentes communautés.

     Pour que nul n’en ignore, les sénégalais doivent se rendre à l’évidence qu’un choix s’impose aujourd’hui entre deux camps, celui d’Abdoulaye Wade et de tout ce qui lui ressemble et l’entoure aujourd’hui, et celui de l’avenir incarné par l’opposition dite significative et républicaine pour le redressement de ce pays et le salut de nos populations.    



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