L'ancien vice-président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, limogé il y a deux semaines, a appelé mardi le président Robert Mugabe à démissionner et indiqué qu'il ne rentrerait pas dans son pays tant que sa sécurité ne serait pas garantie. "J'invite le président Mugabe à tenir compte des appels lancés par le peuple à sa démission de façon à ce que le pays puisse avancer et préserver l'héritage" du chef de l'Etat, a déclaré M. Mnangagwa dans une déclaration remise à la presse.
La Première dame aux ficelles? M. Mnangagwa a été écarté le 6 novembre, sur l'insistance de la Première dame Grace Mugabe qui lui disputait la succession du président âgé de 93 ans. Son éviction a provoqué l'intervention de l'armée, qui contrôle le pays depuis la nuit du 14 au 15 novembre. Résistance acharnée Le plus vieux dirigeant en exercice de la planète a depuis refusé de quitter le pouvoir, malgré les pressions de l'armée, de son parti qui l'a lâché et de la rue.
Le Parlement doit engager mardi une procédure de destitution contre lui. Mnangagwa craint pour sa sécurité "Je peux confirmer que le président (...) m'a invité à rentrer au pays pour une discussion sur les événements politiques en cours dans la nation. Je lui ai répondu que je ne rentrerai pas tant que je ne suis pas satisfait des conditions de ma propre sécurité", a expliqué Emmerson Mnangagwa. Appel des anciens combattants Par ailleurs, les très influents anciens combattants du Zimbabwe ont appelé mardi la population à manifester dès "maintenant" pour faire tomber "immédiatement" le président Robert Mugabe.
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