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Afrique

Mohammed VI : « Ne pas forcer les pays les moins avancés à accepter des décisions qu’ils ne pourront pas appliquer »

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Le roi du Maroc, Mohammed VI, et le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à l'ouverture du sommet des chefs d'État lors de la COP22 le 15 novembre. 2016

Le roi du Maroc a reçu 38 chefs d'État lors de l'ouverture du sommet de la COP22 ce mardi 15 novembre à Marrakech. Il a appelé à une adaptation au changement climatique sans contrainte pour les pays du sud et dans la compréhension des limites auxquelles ceux-ci font face.

Pour l’ouverture du sommet des chefs d’État, Mohammed VI a pris, comme à son habitude, la défense des pays du sud. « S’il est normal que chaque partie défende ses intérêts, les décisions prises et imposées ne sont pas, en revanche, toujours à la portée de tous les pays », a-t-il souligné devant le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui était présent à cette cérémonie.

Considérant la COP22 comme « la conférence de la vérité et de la clarté », il a relevé que « les priorités chez les pays industrialisés dits avancés ne sont pas les mêmes que pour les pays en développement. Tout aussi important est l’écart qui les sépare en termes de moyens ».

Aussi est-il devenu selon lui nécessaire d’unifier l’éducation à la lutte pour l’environnement et de sensibiliser les parties à son rôle décisif dans la préservation de l’avenir de l’humanité.

En terminer avec les discours impérialistes

Réaffirmant sa fibre anti-coloniale, devenue presque une constante dans ses discours, il considère que « l’ère coloniale est révolue, tout comme la logique qui consiste à imposer les décisions. En fait, l’enjeu, c’est l’existence de l’homme, qui exige de nous d’œuvrer ensemble main dans la main pour la protéger ».

L’idée, selon lui, est qu’il ne faut pas forcer les pays, d’emblée, à accepter des décisions auxquelles ils ne pourront pas se conformer. Ils ne les rejettent pas, mais ils sont tout simplement incapables de les appliquer, par manque de moyens.

Le roi du Maroc a identifié quatre volets d’action, les mêmes qui reviennent chez toutes les délégations africaines dans cette COP22 : le renforcement des capacités d’adaptation des pays en voie de développement, le décaissement des 100 milliards de dollars promis par les pays du nord pour chaque année d’ici 2020, le transfert des technologies et la mobilisation des acteurs non gouvernementaux autour de « l’Action globale pour le Climat ».

Ban Ki-moon : « j’ai de l’admiration pour Mohammed VI »

L’heure est à l’optimisme mais aussi à la mobilisation pour le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. 109 pays, représentant les trois quarts des émissions à effet de serre, ont ratifié l’accord de Paris. Ban Ki-moon, qui quitte ses fonctions fin décembre – il sera remplacé par l’Espagnol Antonio Gutiérrez -, a appelé tous les pays engagés en faveur du climat à faire preuve « de sagesse et de courage », car le processus est désormais irrévocable.

Lors d’une conférence de presse, qu’il a donnée avant l’ouverture du sommet, le responsable onusien a témoigné de « sa profonde admiration » pour le roi du Maroc, « un pays qu’il a visité pour la première fois en 1984 ». Il clôture ainsi le conflit qui l’a opposé aux Marocains cette année sur le Sahara occidental et semble vouloir quitter son poste sur une note d’apaisement.

L’ombre de Donald Trump plane sur la Cop 22 

Interrogé sur les conséquences de l’élection de Donald Trump, qui avait annoncé durant sa campagne vouloir se retirer de l’accord de Paris, qualifiant le réchauffement climatique de « canular », Ban Ki-moon a déclaré espérer qu’il reviendra sur ses déclarations et comprendra l’urgence climatique. D’autant plus que les forces du marché sont en marche vers un monde sobre en carbone, selon lui.

Ce mardi, le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, s’est chargé d’accueillir les chefs de gouvernement invités à ce sommet tandis que le roi du Maroc a reçu les chefs d’État. Mercredi 16 novembre, il recevra les présidents africains au palais des Congrès à Marrakech afin de se concerter sur les décisions climatiques impliquant le continent et les enjeux du développement durable en Afrique ».

Les 38 chefs d’États reçus par le roi du Maroc:

Le prince de Monaco, Albert II, la présidente du Chili, Michelle Bachelet, le président de la Biéllorussie, Alexandre Loukachenko, le président de la république de Nauru, Waron Baka, le président de la Micronésie, Peter Christian, le président du Sénégal, Macky Sall, le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, le président des Kiribati, Taneti Maamau, le président du Rwanda, Paul Kagamé, la présidente des îles Marshall, Hilda Heine, le président de la Guyane, Radolphe Alexandre, le président des Seychelles, Danny Faure, le président de la Macédoine, Gjorge Ivanov, le président du Togo, Faure Gnassingbé, le président de la Zambie, Edgar Lungu,  le président du Botswana, Seretse Khama Ian Khama, le président de la Guinée Conakry, Alpha Condé, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, le président du Tchad, Idriss Déby Itno, le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, le roi du Lesotho, Letsie III, le président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, le président de l’Irak, Fouad Massoum, le président des îles Comores, Azali Assoumani, la présidente du Liberia, Elen Johnson Sirleaf, le président du Djibouti, Ismail Omar Guelleh, le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, le président du Bénin, Patrice Talon, le président du Mali, Ibrahim Boubakar Keita, le président du Congo- Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, le président du Soudan du Nord, Omar El Béchir, le président de Madagascar, Hery Rajaonarimampianina, l’émir du Koweit, cheikh Sabah al-Ahmed Al-Sabah, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, le président du Monténégro, Filip Vujanovi?.



2 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2016 (15:14 PM)
    ca c'est vrai on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre si un pays pauvre comme le sénégal veut se develloper il faut forcement des sacrifices surtout de l'ouverture au tourisme ainsi que la tolerance partout pour tous sinon on reste derriere et on fais pas chier le reste du monde a quemander a gauche et a droite
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2016 (17:11 PM)
    nbr mon



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