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Afrique

Abidjan et ses 43.000 maquis, l’autre cœur battant de la ville

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Abidjan et ses 43.000 maquis, l’autre cœur battant de la ville
Le charme d’Abidjan, ce sont aussi les maquis, ces coins de la bouffe où se croisent des personnes aisées comme celles aux revenus modestes. Ici, la classe s’efface. Place à la bonne ambiance. On déguste sur fond de la bonne musique, de belles créatures. Les maquis sont une sorte de passage obligé pour les hôtes de la Côte d’Ivoire.

Le décor est classique. Dans un maquis, les tables entourées de chaises sous un préau ou à l’air libre et un comptoir composent la cour-avant. La cour-arrière, c’est la cuisine, les vaisselles et d’autres coins de stockage de tout ce que l’on sert sur la table. A Abidjan, ces coins bigarrés font lésion. On y dénombre 43.000 maquis. 

A un kilomètre du Centre Commercial, à Marcory est niché le maquis des VIP. Il porte le nom ‘’Chez Ambroise’’. C’est le maquis le plus fréquenté. Il reçoit même les stars selon le gérant Léonard.

« Il y a du sable comme si tu étais à la plage. En plus, c’est en plein air. Vous voyez, nous avons presque fini d’installer les chaises et les tables. Des seaux avec des dispositifs de lavage de main sont au milieu. Ils servent à rincer les mains.  D’habitude, nous ivoiriens, nous mangeons avec la main. Il y a de l’animation de la bonne musique mais surtout le week-end », décrit Léonard. Ici, ils reçoivent tout le monde, des clients ivoiriens et de toutes les nationalités.  

« Nous avons une clientèle mixte. Il y a des Africains, des Chinois, des Européens. Nous recevons même des stars comme Fally Ipupa et d’autres stars. C’est un lieu qui reçoit beaucoup de monde », se félicite Léonard. Les serveurs sont habillés en couleur mauve. Ils se faufilent entre les tables pour servir une diversité de plats. « Pour la restauration, nous faisons plus de plats africain, il y a des poulets, de la grillade, des pintades braisées, des lapins braisés, des gambas et des crevettes. Les prix varient », poursuit-il.

Pour les poissons, le client peut dépenser entre 8000 F CFA et 25.000 F CFA. Les poulets coûtent entre 8.000 F CFA et 15.000 F CFA. Il y a toujours les accompagnants comme l’aloco, l'Athiéké, le riz, des légumes ou des frites. On y sert des jus naturels et des boissons gazeuses.  La CAN a fait gagner beaucoup d’argent au maquis Chez Ambroise. La charge de travail a aussi augmenté.

« Avec la CAN, notre chiffre d'affaires a beaucoup augmenté. Auparavant, on ouvrait à 19 h et on fermait à 00 h voire 1 h. Maintenant, nous fermons à 4 h du matin. Nous recevons entre cent cinquante et deux clients par jour », a dévoilé Léonard. Les maquis, c’est un autre monde à Abidjan.

De l’autre côté, on est à Javelo. C’est un autre maquis, géré par une dame. C’est un coin de haute classe. Il est ouvert de 9 heures à 6 heures du lundi au dimanche. « Le maquis est paisible. Il n’y a pas de personnes bizarres. Ici, on a des personnes responsables. Il y a deux équipes, une équipe du jour qui gère tout ce qui est petit-déjeuner et repas et une équipe du soir qui prend le relais », nous informe la dame. A Javelo, on a le choix entre une variété de plats. « Le kedjenou, la soupe au poisson bien pimentée, du poulet fricassé, le poisson braisé accompagné de Aloco et frites. Le prix du poisson varie entre 2.000 F CFA et 7.000 F CFA », partage la gérante.  Contrairement à ‘’Chez Ambroise’’, au Maquis Javelo, la CAN n’a pas influé sur les recettes. 

Elle s’appelle Léontine. Elle est juste sur la route des poissons. Elle est dans cette activité depuis 14 ans. Dans le menu du jour, on y trouve la patte de porc épicé, des poissons braisés, des pattes de poulet et de l’Athiéké. Les plats préparés. Ils sont réchauffés avant d’être servis. « J’ai déjà fini de cuisiner. J’attends juste les clients, la soupe de porc accompagnée de l'Athiéké est à 2500 F CFA », informe Léontine.  Elle précise que « la soupe est accompagnée de piments parce que la plupart, ce sont des soûlards ».  Les prix varient entre 300 F CFA et 3.000 F CFA. Elle avoue qu’elle ne s’en sort pas. « Les clients viennent. Mais parfois, on ne s'en sort pas. Il faut rendre grâce à Dieu car c’est lui qui donne les clients », se contente de dire Léontine. 

Non loin d’elle, à 500 mètres, voici Prisca. Elle nous montre son petit maquis. Elle étale juste ses poissons braisés et l’Athiéké.  « Ils ont tout cassé. Quand ils sont ivres, on ne peut pas les contrôler. Je n’ai plus même de chaise » se désole Prisca. Malgré tout, elle tient à son activité de subsistance. Elle innove avec la vente en ligne. « Je suis dans cette activité depuis 8 ans. Maintenant, je préfère la vente en ligne », dit-elle. 


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