Le coordonnateur de la Cellule de lutte contre la malnutrition (CLM), Abdoulaye Ka, a invité les acteurs concernés par cette question, à travailler en intelligence pour essayer de vaincre ce fléau qui continue de sévir dans certaines localités du pays, en dépit des progrès enregistrés dans l'ensemble.S'exprimant lundi à Kaffrine (centre), lors d'une conférence scientifique organisée en prélude à la 33-e édition de la Journée mondiale de l'alimentation, il a prôné une stratégie communautaire pour venir à bout de la malnutrition.
Celle-ci devrait impliquer différents acteurs de la santé, de l'agriculture, de l'hydraulique, etc., a précisé le coordonnateur de la CLM, en introduisant une communication axée sur "Systèmes alimentaires : quelles contributions dans le cadre de la lutte contre la malnutrition?" La situation nutritionnelle est dans l'ensemble maîtrisée grâce à la mise en œuvre précoce d'approches multisectorielles de lutte, mais des zones de pic sont enregistrées notamment dans les régions du Fouta (nord) et du sud du pays, a indiqué Abdoulaye Kâ. Selon lui, cette situation nécessite l'implication de techniciens de différents secteurs dont ceux de la santé, de l'agriculture, de l'alimentation, pour les amener à joindre leur expertise pour le bonheur des populations vulnérables.
Au cours de cette conférence scientifique soutenue financièrement par le CCAFS (Changement climatique sur l'agriculture et pour la sécurité alimentaire) et la CLM, le coordonnateur du PAFA (Projet d'appui aux filières agricoles), Semou Diouf, a partagé avec l'assistance les réalisations et perspectives de l'approche de chaîne de valeurs appliquée par son projet. M. Diouf qui a rappelé les multiples politiques et interventions étatiques qui n'ont pas eu les résultats escomptés. Il a soutenu que le PAFA a positivement impacté sur les techniques culturales, les rendements, les revenus des exploitants familiaux, en ce qu'il a mis le producteur au cœur de ses actions. "Nous avons, depuis 3 ans, aidé à améliorer les rendements à travers des formations, la mise à disposition à temps d'intrants de qualité mais également nous avons installé un climat de confiance entre producteurs, acheteurs et transformateurs de produits locaux", a dit M. Diouf.
Déjà, les producteurs encadrés par le PAFA produisent, consomment et vendent leur surplus de production à des opérateurs de marché qui ont signé des conventions de cession à bon prix dès le début de l'hivernage, a relevé le coordonnateur du projet, parrain de la 33-e Journée mondiale de l'alimentation axée cette année sur le thème "Des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition". Les avancées obtenues par l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (ANACIM) dans la mise en application de sa technique d'utilisation des services climatiques pour une agriculture performante et durable en intelligence avec des producteurs approbateurs de Kaffrine ont été aussi exposées par Dr Ousmane Ndiaye. "Le choix du thème de cette année montre la nécessité d'opérer des changements profonds dans nos systèmes agricoles et alimentaires pour garantir à chaque individu de manger à sa faim", a souligné Malick Faye, expert en pastoralisme à la FAO.
Selon lui, "investir davantage et mieux dans l'agriculture, notamment dans les exploitations familiales, sera l'un des meilleurs moyens de réduire la faim et la pauvreté tout en sauvegardant l'environnement". Il a rappelé que 842 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Le panel des scientifiques et la Journée mondiale de l'alimentation ont été organisés à Kaffrine, du fait de sa place de cette région dans la production agricole en général et céréalière en particulier. Ces deux occasions étaient une occasion de partage de savoir, de savoir-faire et de savoir-être pour la promotion des changements souhaités dans les systèmes alimentaires, a indiqué le maire Abdoulaye Wilane.
1 Commentaires
From Zion
En Octobre, 2013 (15:27 PM)Participer à la Discussion