Les impactés du Ter de la "Cité Keur Yarakh" ont fait à la presse ce lundi 16 juillet au siège de la Rencontre africaine des droits de l'homme (Raddho). Essentiellement composés de personnes "du troisième âge", ils ont dénoncé l'attitude de l'Apix qui veut les déguerpir de leurs maisons. Principal point de revendication : obtenir leurs indemnisations avant de vider les lieux.
"La Cité Keur Yarakh est une cité de 69 villas. Seulement, 10 villas sont concernées par ces déguerpissements. Les autorités de l'Apix disent haut et fort qu'ils nous ont totalement indemnisés alors que c'est faux. Ils nous ont tout simplement donné que 38% du montant dû", informe Mamadou Mbaye, responsable du Collectif des impactés. Qui ajoute : "Nous sommes tous du troisième âge. Le plus jeune d'entre nous a 64 ans. Nous sommes tous des retraités. Et nous comptons parmi nous d'anciens hauts cadres".
"Ils estiment qu'en versant la latérite nous partirons, on ne partira pas. Et comme le président vient le 23 juillet pour visiter le chantier, on l'attend de pied ferme. Nous lui montrerons notre insatisfaction et notre mécontentement. Nous réclamons du chef de l'État qu'il nous paie le reliquat. Qu'On nous donne un délai raisonnable de 5 mois et que nous ayons notre part des terrains qu'ils sont en train de distribuer aux impactés", réclament les membres du Collectif. Qui indiquent n'avoir reçu qu'une partie de leur indemnisation.
"Ils nous avait donné un délai de 2 mois pour partir. Mais c'est finalement le 5 juillet dernier qu'ils ont mis des barrières devant nos portes pour nous fermer l'entrée. Ils disent que c'est pour démolir le mur qui nous séparait du rail".
Un fait, que dénonce Mbaye et ses camarades qui expliquent que ce mur leur servait de protection contre les bandits, la pollution sonore, la poussière, etc. "Frustrés de cette situation indescriptible, nos enfants ont fait face. Ils ont brulé des pneus, barré la route. La gendarmerie a usé de grenades lacrymogènes et emmené 7 jeunes dont deux ont été déférés, ce matin au parquet. Nous voulons que ces jeunes soient libérés parce qu'ils n'ont rien fait. C'est une situation qu'on ne peut pas digérer parce que c'est une injustice", lance Mbaye. Macky Sall est attendu sur le site, le 23 juillet.
4 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2018 (18:04 PM)Diarra
En Juillet, 2018 (18:04 PM)Fatou
En Juillet, 2018 (18:05 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (18:06 PM)Participer à la Discussion