Chute des fréquentations
Véritable attraction touristique par le passé, le parc a enregistré une importante chute de ses visiteurs. Il y a une dizaine d’années, 5 000 personnes fréquentaient en moyenne le parc par an. Une baisse que prend au sérieux le lieutenant Adama Kébé, chargé de la promotion touristique et du volet communication-information du parc. Selon lui, les causes de la baisse des rentrées touristiques sont multiples.
Il s’agit d’abord de l’état de dégradation du parc, qui serait très largement responsable de cet état de fait, mais aussi de l’insécurité dans la sous-région et de la maladie à virus Ebola qui est venue corser l’addition. A cela vient s’ajouter l’absence de réceptifs qui devraient permettre aux touristes de faire des séjours plus longs. « Pour pouvoir faire des observations, il faut que le touriste reste en moyenne deux à trois jours. Or, il n’y a pas de réceptifs dignes de ce nom ».
Le lieutenant Kébé a ainsi lancé un appel aux opérateurs touristiques à venir investir dans le parc, à construire des résidences qui répondent aux normes. Pour autant, les responsables du parc ne baissent pas les bras. Pour développer le secteur, ils mènent des activités avec les acteurs touristiques. « Il y a un appui-conseil que nous prodiguons à l’association des guides qui est à la porte d’entrée du parc. En matière de contribution et d’encadrement, nous organisons des formations. Nous participons également à l’orientation des touristes dans le domaine de la biodiversité. Il y a des circuits que nous avons tracés avec la collaboration des acteurs touristiques. Actuellement, nous réfléchissons sur des circuits qui permettent de faire des observations »
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D’après le responsable chargé de la promotion touristique, les principaux circuits se trouvent dans la zone centre où il y a une très forte concentration de la faune. « Il y a des circuits qui ont été tracés depuis la création du parc et qui ont été maintenus. Nous projetons de réaliser d’autres circuits dans des zones où il est possible de faire des observations », a noté le lieutenant Kébé. Pour le conservateur, l’espoir est permis si les réceptifs hôteliers sont réhabilités pour répondre aux normes. « Il y a le campement de Simenti qui est là. Mais sa situation actuelle laisse à désirer, sans compter les campements par-ci et par-là », a laissé entendre le commandant Mallé Guèye qui a plaidé pour la création d’un cadre accueillant qui va permettre au touriste de séjourner plus d’une journée dans le parc. « Des touristes peuvent quitter l’Europe et venir jusqu’ici. Mais, si les conditions ne sont pas réunies, ils ne vont pas rester », a-t-il fait savoir.
L’hôtel de Simenti était en vente, mais jusqu’à présent il n’y a pas un acquéreur pour relancer les activités. Il y a d’autres campements satellites construits avec du matériau local. Pour ce qui est de l’offre, ce sont des aspects qu’il va falloir revoir. Dans la gestion, il faut augmenter le réseau des pistes pour pouvoir accéder à certaines zones et recruter davantage d’agents pour pouvoir renforcer le maillage et assurer davantage la sécurité.
Confronté à une recrudescence du braconnage qui menace l’avenir des espèces qui font sa renommée et à la ruée vers l’or, le parc a vu ses voyants virer au rouge, portant ainsi un sacré coup aux activités touristiques qui commençaient à produire des résultats.
Cet espace naturel exceptionnel a vu le nombre de ses visiteurs diminuer, avec une chute vertigineuse des fréquentations. Aujourd’hui, le combat des responsables du parc est de renouveler l’attractivité qui lui permettrait de retrouver son niveau de fréquentation d’antan.
2 Commentaires
Analyste
En Avril, 2016 (10:38 AM)Lol
En Avril, 2016 (19:03 PM)Participer à la Discussion