Le niveau des journalistes est très bas, il est inquiétant, il faut renforcer les cours d’éthique et déontologie, et pourquoi pas introduire des modules de langues nationales, thème abordé dans le nouveau livre « Médias, langues nationales et organes de régulation en Afrique de l'Ouest, l’exemple pilote des médias sénégalais ». L’auteur de l'essai, Moustapha Samb, a accordé un entretien à Seneweb News.Moustapha Samb dans son ouvrage de faire l’historique de l’avènement des médias sur le continent africain.
Dans cet entretien, il souligne les manquements liés à l’exercice du métier de la presse et les dérives notées dans le secteur. « Aujourd’hui, dit-il, les journalistes confondent journalisme et activisme : ils aiment inviter des gens qui parlent beaucoup, qui font du théâtre à la limite. Ce sont ces gens-là qu’affectionnent les journalistes. Ils préfèrent inviter les gens qui s’agitent, qui font du bruit », a fustigé Moustapha Samb, professeur de communication au Cesti, le centre d’études des sciences et techniques de l’information.Pour le spécialiste de la communication, « le journaliste est victime de ce qu’on peut appeler la séduction, des invités, qui sont connus, des populistes. Ainsi, le journaliste fait de l’activisme lui aussi.
Parce qu’on est dans la course à l’audimat, il faut inviter des comédiens, des activistes», a condamné le Professeur Samb. De renchérir : « s’il y a quelqu’un de sérieux qui amène des réflexions sérieuses, ça n’intéresse pas les journalistes. Ils font de la communication au détriment du journalisme. Or, le devoir du journaliste est de faire de l’information, c’est ça son métier, aujourd’hui ils font du spectacle, ils sont dans la communication, dans la course vers l’audimat, au détriment d’une information juste ; ils doivent œuvrer à l’émergence d’une opinion publique, à la formation des citoyens», a-t-il préconisé.
Regrettant aussi la baisse du niveau constaté dans la presse. Au Cesti, dit-il, « nous avons renforcé partout les cours de français, il faut relever le niveau et renforcer le background. Mais il faut que ça se passe dans les écoles privées aussi », a suggéré Moustapha Samb pour qui il est indispensable de mettre en place « un outil de contrôle de ce que les gens font », de manière à ce que les produits qui sortent de ces établissements « soient à la hauteur, des gens capables d’honorer le métier de journaliste ».
Recueillis par Seneweb News
Le livre de Moustapha Samb est publié aux éditions Le Nègre international
38 Commentaires
Ol
En Avril, 2013 (17:49 PM)Lm
En Avril, 2013 (17:51 PM)@lm
En Avril, 2013 (17:53 PM)Edwy Plenel
En Avril, 2013 (17:57 PM)@lm
En Avril, 2013 (17:57 PM)Publication d'une information de qualité (respect de la vérité, non recours à des procédés déloyaux, vérification des faits, présentation de bonne foi, impartialité)
Défense de la liberté de l'information (indépendance à l'égard de tous les pouvoirs, exercice de l'esprit critique, distinction de l'information des messages de communication ou de publicité)
Respect des personnes (dignité de l'être humain, compassion pour les personnes frappées par le malheur, respect de la vie privée, publication de toute demande légitime de droit de réponse, reconnaissance et rectification des erreurs)
Promotion de la liberté d'expression (prise en compte des observations des lecteurs, non incitation à la haine ou à la discrimination)
Renforcement des valeurs qui fondent la démocratie (respect du droit du citoyen d'être informé, souci d'éclairer le jugement du citoyen, équité en considérant tous les citoyens égaux devant la presse)
@lm
En Avril, 2013 (17:58 PM)Publication d'une information de qualité (respect de la vérité, non recours à des procédés déloyaux, vérification des faits, présentation de bonne foi, impartialité)
Défense de la liberté de l'information (indépendance à l'égard de tous les pouvoirs, exercice de l'esprit critique, distinction de l'information des messages de communication ou de publicité)
Respect des personnes (dignité de l'être humain, compassion pour les personnes frappées par le malheur, respect de la vie privée, publication de toute demande légitime de droit de réponse, reconnaissance et rectification des erreurs)
Promotion de la liberté d'expression (prise en compte des observations des lecteurs, non incitation à la haine ou à la discrimination)
Renforcement des valeurs qui fondent la démocratie (respect du droit du citoyen d'être informé, souci d'éclairer le jugement du citoyen, équité en considérant tous les citoyens égaux devant la presse)
Pr
En Avril, 2013 (18:04 PM)La Tendance
En Avril, 2013 (18:05 PM)Samba
En Avril, 2013 (18:09 PM)Alioune Diatta
En Avril, 2013 (18:16 PM)Pauvre Afrique
En Avril, 2013 (18:19 PM)Asterix
En Avril, 2013 (18:23 PM)"ce qui manquent"... pas "ceux qui manquent..."
Charité Bien...
En Avril, 2013 (18:28 PM)Corrompus
En Avril, 2013 (18:28 PM)Gnuul Kuka
En Avril, 2013 (18:30 PM)Pape
En Avril, 2013 (18:47 PM)Arame Fal
En Avril, 2013 (18:49 PM)Seneweb
En Avril, 2013 (18:54 PM)L'immigré
En Avril, 2013 (19:01 PM)Apollon66
En Avril, 2013 (19:06 PM)Obs
En Avril, 2013 (19:07 PM)Gac
En Avril, 2013 (19:24 PM)Mahouradia
En Avril, 2013 (19:41 PM)Et par delà les journalistes les comiques.
C'est pourquoi je réaffirme que sans la contribution de la diaspora, nos pays auront du mal à s"en sortir, car c'est elle qui dispose de l'expérience du développement !
Bien à vous professeur !
étudiant
En Avril, 2013 (19:59 PM)Moom Ndiaye
En Avril, 2013 (20:08 PM)Cancer
En Avril, 2013 (20:28 PM)Il est possible de soigner le cancer avec la médecine africaine. Tout patient ou toute structure sanitaire qui veut nous contacter peut le faire : [email protected] .
Les laboratoires pharmaceutiques, nous pouvons travailler avec brevet où vous serez 50 pour cent et nous aussi 50 pour cent après avoir suivi et étudier le médicament durant 5 ans.
Nous pouvons ainsi vendre moins cher le médicament et contribuer à la révolution de la médecine.
Dfghefhf
En Avril, 2013 (20:54 PM)Sy
En Avril, 2013 (21:14 PM)Buggs Bunny
En Avril, 2013 (21:15 PM)Vision2000
En Avril, 2013 (22:01 PM)Seneweb
En Avril, 2013 (22:22 PM)La
En Avril, 2013 (23:44 PM)Ousmane
En Avril, 2013 (01:44 AM)Amd
En Avril, 2013 (07:54 AM)On évoque toujours les mêmes questions à tous les niveaux de la presse sénégalaise, il n'y a pas d'innovation; svp, changez
Sarr
En Avril, 2013 (08:02 AM)Médoune Khoulé
En Avril, 2013 (10:28 AM)Physiquement, il n'est pas top et intellectuellement, il n'a aucune rigueur.
Bye
En Avril, 2013 (10:37 AM)Listo
En Avril, 2013 (12:19 PM)Mr Samb nous dit qu'au Cesti, ils ont renforcé les cours d'éthique, de déontologie et meme de français, car à l'évidence il y a de trés sérieuses lacunes là dessus!
Je me demande si vraiment cela suffit tant le bagage intellectuel de nos journalistes est trés trés léger: on s'en rend compte ,tous les jours, et notamment lors d'interviews dans la presse écrite comme télévisuelle ou les interviewés sont trés à l'aise, on leur pose toutes sortes de questions, et ils sortent de gros mensonges, des aneries, sans que le journaliste ne réagisse , ne relance, ne rectifie ni ne creuse la réponse ; et pourtant les journalistes ont préparé leurs questions ce qui supposent qu'ils se sont informés auparavant, qu'ils se sont préparés!
Enfin et surtout nos "journalistes" sont fascinés par la politique et les politiciens, qui se servent bien d'eux et à leur insu parfois, comme marche pieds ou porte voix: dans d'autres pays, le retard économique de leur pays et du fait de dirigeants politiques incompétents les préoccupent bien plus!
Pour faire un bon journaliste, comme pour bien d'autres métiers, il faut avant tout etre curieux, s'étonner, ou vouloir savoir ce qui est réellement: avoir cette meme curisioté intellectuelle qui habite les chercheurs, mais sans etre voyeurs, sans parti pris, sans préjugés, mais avec rigueur et méthode!
Nombre de nos gens devraient aller faire autre chose: ils ne peuvent etre de bons journalistes car meme s'ils en ont la formation ils n'en ont pas la vocation, la passion!
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