Le 22 mars Abdou Fall, par la plume de notre correspondant à Thiès affirmait que le choléra a chuté et que le nombre de cas recensés sur l’ensemble du pays serait de 22 au total. Alors que deux jours auparavant, le Professeur Salif Sow soutenait sur la chaîne de télévision « Canal Info" que 200 cas étaient enregistrés sur l’ensemble du territoire. Toujours selon le spécialiste qui tirait la sonnette d’alarme, le choléra avait pris des allures d’épidémie.
À l’en croire, il dépasserait les compétences du ministère de la santé. Entre ces deux jours, qu’est-ce qui a pu se passer pour que le choléra puisse chuter de manière extraordinaire. Loin de nous l’idée de souhaiter du mal à notre pays, la réalité poignante ne nous dispense pas de nous poser des questions. Pourquoi les techniciens et le ministre ne parlent pas le même langage ? Pourquoi n’arrivent-ils pas à accorder leur violon ? Ces sorties ressemblent fort à du tâtonnement. On se souvient que lors de l’épidémie de 2005, Abdou Fall, toujours ministre de la santé avait enclenché une guerre des chiffres contre l'O.M.S. avant de reconnaître que le Sénégal avait enregistré 20000 cas de choléra durant cette année. Les observateurs n’avaient pas manqué en son temps de se demander que cachent les autorités ?
L’ urgence et l’ampleur du problème nécessitent une gestion plus rationnelle de l’épidémie pour éviter que le choléra prospère. L’enjeu est de taille surtout que l’on s’achemine vers des rassemblements religieux à travers tout le pays. Les différents foyers religieux vont célébrer à l’instar de Tivaouane le Maouloud. Un événement qui exige des mesures drastiques de la part des pouvoirs publics pour bouter le choléra hors du Sénégal. Il y va de l’ avenir de la santé publique dans notre pays.
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