Dans le cadre de ses activités citoyennes en direction des populations vulnérables, la Représentation régionale du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour l'Afrique de l'Ouest au Sénégal a entamé ce vendredi 13 novembre 2015, une caravane de sensibilisation pour l’éradication de l’apatridie.
L’objectif général de la caravane qui a sillonné la capitale dakaroise et sa banlieue avec ses de 100 rollers et grapheurs "est de sensibiliser les Sénégalais, à travers les facteurs de l’apatridie qui sont présents dans l’ensemble du pays et des régions. Et les mesures de protection à prendre à titre individuel pour mettre fin à l’apatridie".
Selon Emmanuelle Mitte, « Il s’agit d’une caravane pour sensibiliser la population, pour qu’il comprenne ce que c’est la question de l’apatridie et l’importance d’avoir une nationalité. Et on voulait que le message soit un message communiqué par la jeunesse dakaroise. Cette jeunesse moderne qui fait des graphiques sur les murs. Cette jeunesse qui parle à la société", a-t-elle déclaré.
« La situation des personnes apatrides que ce soit au Sénégal ou dans autre pays du monde est toujours la même à savoir des personnes qui n’ont pas le droit. Des personnes qui sont en souffrance. La nationalité, ce concept que vous pensez être acquis par tout le monde est loin d’être acquis, puisqu'il y a 10 millions de personnes dans le monde sans nationalité environ 1 million en Afrique de l’ouest. Il y en a aussi au Sénégal. Ces personnes sans nationalité sont des personnes sans droit. Car, la nationalité c’est le droit d’avoir des droits. C’est pourquoi il est important que cette caravane communique à la population que chacun a un droit essentiel. Un droit à la nationalité. Le droit d’avoir des droits », a-t-elle soutenu.
Et d’ajouter, «Les personnes apatridies sont suivies pas le HCR. C’est notre mandant d’avoir accès aux personnes sans nationalité. C’est notre mandant d’identifier, de travailler avec le gouvernement pour identifier les personnes apatridies et à risque d’apatridie. On constate d’ailleurs au Sénégal et dans tous les pays de la région, à des degrés divers, la présence d’enfants dans les rues. Parmi eux, de nombreux enfants sont en rupture familiale, abandonnés ou orphelins, et ne disposent d’aucune information sur leur lieu de naissance ou sur leurs parents ».
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