Le directeur de publication du journal 24 Heures Chrono El Malick Seck a été interpellé le jeudi 28 août dernier, en début d’après-midi, par la Division des investigations criminelles (Dic). Ce, suite à la publication d’un article intitulé « Plusieurs milliards volés en Côte d’Ivoire : Wade et son fils mouillés dans une affaire de blanchiment d’argent ».
El Malick Seck avait été placé en garde-à-vue dans les locaux de la Division des investigations criminelles (Dic), le jour même du limogeage de Farba Senghor du ministère des Transports terrestres. La Police a eu à procéder à la saisie des exemplaires du numéro incriminé du quotidien en question en même temps que des perquisitions avaient été effectuées à son domicile.
L’article en question qui vaut à El Malick Seck son défèrement au parquet, fait référence à des faits qui se seraient passés en 2004. Une affaire qui avait été soulevée par la presse à l’époque et qui avait valu, comme souligné dans l’article, au leader du Parti de l’indépendance eet du travail (Pit), Amath Dansokho, un procès. "Comme un Vieux cadavre dans le placard, le dossier concernant l’attaque des agences de la Bceao dans les villes de Bouaké, Man et Korogho empêche le régime de Wade de dormir". Une affaire qui aurait pu déboucher sur une plainte du chef de l’Etat ivoirien, ajoute El Malick Seck dans un article signé par lui-même.
Selon des sources dignes de foi, l’article a provoqué un grand malaise au plus haut sommet de l’Etat. Et le président de la République aurait été "choqué" par son contenu.
Ce qui justifie le recours aux délits d’atteinte à la sécurité publique, offense au chef de l’Etat, diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Délits pour lesquels il risque de lourdes peines.
Son rédacteur en chef de "24 heures Chrono", Sambou Biagui a dénoncé le manque de solidarité du Comité pour la défense et la protection des journalistes (Cdpj) qui a rendu public un communiqué le lendemain de l’interpellation du Dirpub de "24 Heures Chrono" pour dire qu’El Malick Seck est justiciable devant les tribunaux sénégalais.
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