La dernière décennie a été marquée par une "nette baisse des décès dus à la pneumonie", mais il reste beaucoup à faire dans ce domaine, indique l'UNICEF dans un communiqué portant sur la célébration de 5e Journée mondiale de la pneumonie célébrée ce mercredi.
Le nombre de décès dus à la maladie a baissé de 44% depuis 2000, mais la pneumonie reste l'une des principales causes de décès d'enfants, selon l'agence onusienne en charge de l'enfance.
Le nombre de victimes de la pneumonie "reste élevé", avec 15 pour cent des décès annuellement enregistrés chez les enfants, soit environ 954 000 victimes, précise-t-elle.
"Il y a une nette baisse du nombre de décès d'enfants dus à la pneumonie preuve que les stratégies de lutte contre la maladie fonctionnent", souligne-t-elle, avant de noter qu'il reste toutefois "encore beaucoup à faire pour éviter que des centaines de milliers d'enfants succombent chaque année à cette maladie évitable".
La pneumonie "est toujours une maladie très dangereuse – elle tue plus d'enfants de moins de cinq ans que le VIH/SIDA, le paludisme, les accidents et la rougeole réunis – et bien qu'elle soit en baisse, avec près d'un million de décès par an, il est trop tôt pour crier victoire", affirme Mickey Chopra, responsable des programmes mondiaux de santé à l'UNICEF, dans des propos rapportés par le communiqué.
"La pauvreté constitue le facteur de risque le plus important, et cela signifie que nos efforts doivent atteindre chaque enfant, peu importe son degré de marginalisation", a indiqué Dr Chopra.
Le nombre de décès imputables à la pneumonie est plus élevé dans les communautés rurales pauvres, fait-valoir le communiqué, avant de signaler que la pollution de l'air dans les logements est l'une des principales causes de pneumonie.
Partant, relève l'Unicef, "les enfants vivant dans des foyers qui utilisent des combustibles solides comme le bois, des bouses séchées ou le charbon de bois pour cuisiner ou se chauffer y sont plus vulnérables".
"Les logements surpeuplés contribuent également aux taux élevés de pneumonie. De plus, les enfants pauvres sont moins susceptibles d'être vaccinés contre la rougeole et la coqueluche, qui figurent également parmi les principales causes de la maladie", explique le communiqué.
Le diagnostic et le traitement précoces de la pneumonie, ainsi que l'accès aux soins de santé, permettent de sauver des vies. Les stratégies doivent donc cibler les communautés à faible revenu, renseigne-t-on.
Ainsi, l'utilisation accrue de vaccins contre la pneumonie, en particulier dans les pays à faible revenu, a permis des progrès dans la lutte contre cette maladie, mais il existe des inégalités même dans les pays disposant d'une large couverture.
Aussi la Division des approvisionnements de l'UNICEF a-t-il lancé un appel aux inventeurs pour qu'ils élaborent de nouveaux appareils de mesure de la fréquence respiratoire, améliorés et plus abordables. Cela permettrait de détecter et de soigner la pneumonie en temps voulu.
L'amélioration de la disponibilité de médicaments peu coûteux permettra de réduire les écarts de traitement, notamment chez les populations difficiles à atteindre, selon l'UNICEF.
Des mesures simples comme l'allaitement au sein exclusivement dès la naissance, le lavage des mains au savon, la vaccination et l'apport de micronutriments permettront également de réduire l'incidence de la pneumonie.
ADL/BK
2 Commentaires
Article Témoin
En Novembre, 2014 (15:14 PM)Xeme
En Novembre, 2014 (09:00 AM)Participer à la Discussion