On craignait, eu égard aux faits qui leur sont reprochés, que le procureur les place sous mandat de dépôt. C'est chose faite, le maître des poursuites a décidé de garder au frais les 26 éléments de la garde rapprochée de Mamoune Niasse, qui avaient été placés en garde à vue à la suite des échauffourées qui les avaient opposés, dimanche dernier, à des proches de Macky Sall.
Après une garde à vue de plus de quatre jours dans les locaux du commissariat central de Fatick, les 26 éléments de la sécurité de Serigne Mamoune Niasse, ont été déférés jeudi, au parquet. Après avoir été entendus pendant près de cinq heures d’horloge par le procureur, ils ont été placés sous mandat de dépôt. Ils séjournent, depuis hier, à la Maison d’arrêt et de correction de Fatick. Et c’est sous les pleurs de parents, d’amis et de militants du Rassemblement du peuple (Rp), et sous bonne escorte policière, qu’ils ont été conduits à la Mac de Fatick.
C'est mercedi prochain qu'ils seront fixés sur leur sort devant le tribunal des fragrants délits où ils vont être renvoyés. Les proches de Mamoune Niasse sont poursuivis pour les délits de troubles à l’ordre public, violation de domicile, participation à des bandes armées, menace de mort, actes de vandalisme, coups et blessures volontaires. ‘Mais il faut préciser que ce sont simplement des poursuites et que ces personnes sont toujours présumées innocentes. Elles continuent de clamer leur innocence. Elles contestent l’ensemble des chefs d'inculpation retenus contre elles’, précise Me Demba Ciré Bathily, l’un des avocats des prévenus.
En outre, pour ce qui concerne le cas d'Habib Dia, ce militant du Rp dont la maison a été incendiée par des éléments supposés appartenir au Pds, une plainte a été déposée par la victime. ‘Pour ce cas précis, il faut dire qu’une plainte est déjà déposée. Il y a, semble-t-il, un début d’instruction, nous allons voir comment la situation va évoluer’, explique Me Demba Ciré Bathily.
Ces 26 éléments de la sécurité de Serigne Mamoune Niasse ont été arrêtés suite aux échauffourées survenues, dans l’après-midi du dimanche 28 juin 2006. Ce jour-là, la maison familiale du maire de Fatick avait été mise à sac par des éléments de la sécurité du Premier serviteur du Rp. Plusieurs interpellations allaient être effectuées par la police dans les deux camps. Mais, les jeunes libéraux ont tous été libérés, le jour même de leur interpellation. Au finish, il ne reste sous les verrous que les hommes du Rp. C’est ce qui fait dire à Me Demba Ciré Bathily ‘qu’il est important de préciser, à ce niveau, qu’il est inacceptable, qu’il puisse y avoir une justice inéquitable. Une justice qui ne fonctionne que dans un seul sens’. Il faut souligner, aussi, que le RP a porté plainte contre X.
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