Renault a opposé un «démenti formel» aux soupçons de triche aux tests d'homologation de moteurs énoncés par la Répression des fraudes, a indiqué mercredi à l'AFP le numéro deux du groupe automobile français, Thierry Bolloré. «Renault ne triche pas (...). Tous les véhicules ont été homologués conformément à la réglementation en vigueur», a déclaré le directeur délégué à la compétitivité de l'entreprise, lors d'un entretien téléphonique.
La DGCCRF, dans un rapport dont l'AFP a eu connaissance mercredi, soupçonne néanmoins que «des stratégies frauduleuses» ont été mises en place depuis plus de 25 ans au sein du groupe au losange pour fausser les tests d'homologation de certains moteurs. Ce gendarme de Bercy estime que «l'ensemble de la chaîne de direction de la société qui rend compte en dernier ressort à son PDG Carlos Ghosn» est impliquée. Dans un rapport dont l'AFP a eu connaissance mercredi, le gendarme de Bercy suspecte le constructeur automobile d'avoir utilisé «un logiciel» programmé pour parvenir à respecter les normes réglementaires européennes antipollution. Ce document,dont Libération a révélé l'existence, se concentre sur des modèles récents, mais la DGCCRF, qui s'appuie sur le témoignage d'un ex-salarié, estime que certaines pratiques remontent à 1990.
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