Le vote des militaires et paramilitaires de la présidentielle vient de démarrer ce samedi matin sur toute l’étendue du territoire sénégalais.
Au Nord de LOUGA, dans le seul bureau de vote du département installé dans une école élémentaire de la commune, les représentants de certains candidats ont brillé par leur absence, a constaté l’APS.
’’Tout le matériel électoral est en place. Le vote a démarré. Un électeur a déjà voté. Nous avons ouvert très tôt le bureau, et le vote a commencé à huit heures onze’’, a confié à l’APS Demba Tall, le président du bureau.
Le vote se déroule en présence de deux observateurs de l’Union européenne (UE). Mais il a commencé sans certains représentants de candidats. Seul les mandataires des candidats Abdoulaye Wade (FAL 2012), Cheikh Tidiane Gadio (MPCL), Ousmane Tanor Dieng (Bennoo ak Tanor) et Ibrahima Fall (Takhaw Temm) sont présents.
Quelque 192 militaires et paramilitaires du département de Louga sont inscrits sur les listes électorales.
A Bignona, Le vote des militaires et paramilitaires a aussi démarré sans encombre à Bignona (30 km, nord Ziguinchor), mais avec une faible affluence des électeurs devant le bureau de vote sis à l’école Thierno Ousmane Bâ (ETHOBA), a constaté l’APS.
Le vote des corps militaires et paramilitaires a démarré à l’heure, à l’école Martyr A du camp de Thiaroye, dans le département de Pikine (banlieue de Dakar), mais se poursuit timidement, les mille 928 électeurs inscrits arrivant au compte-gouttes, a constaté l’APS.
‘’Je suis apolitique. Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’ai voté. Je n’ai pas de commentaire à faire’’, a dit un électeur interrogé à sa sortie d’un bureau de vote, après avoir accompli son devoir de citoyen.
L’école Martyr A compte trois bureaux, où doivent voter 752 électeurs militaires et paramilitaires pour le bureau 1, ensuite 754 pour le bureau 2 et 422 au bureau 3.
‘’Nous avons démarré à l’heure, à 8 heures. Tout le matériel électoral est en place. Pour le moment, tout va bien, il n’y a rien à signaler’’, a déclaré Cheikh Faye, président du bureau de vote 3. Le président du bureau de vote 1, Ousmane Sylla, a lui aussi indiqué que les opérations du vote ont démarré à l’heure, tout le matériel électoral étant sur place. ‘’Nous avons commencé à 8 heures. Tout se passe normalement. J’ai mon équipe au complet’’, a assuré M. Sylla.
‘’Pour l’instant, tout se passe normalement [...]. Tout le matériel est en place et on a commencé à 8 heures. Les représentants des candidats sont là’’, a dit Constance Senghor, présidente du bureau 2.
Devant chacun des trois bureaux de vote, un policier à l’ordre. Dans la cour de l’école, est stationné un véhicule de police à bord duquel ont pris place une dizaine de policiers, qui discutent calmement.
Cinq millions 103 mille 297 électeurs se sont inscrits sur le fichier électoral, dont 23 mille trois électeurs militaires et paramilitaires, selon le ministère chargé des Elections.
A Louga, le premier électeur, un garde pénitentiaire, a accompli son devoir civique à 8h 40. Mais les électeurs arrivent au compte goutte. Au moins, une dizaine d’électeurs sur les 824 inscrits avaient déjà voté à 10 heures. Le personnel du bureau de vote, composé des présidents, de l’assesseur, du secrétaire, du représentant de la Commission électoral nationale autonome (CENA) et des partis politiques est déjà sur les lieux, où des éléments de la Gendarmerie nationale assurent la sécurité.
L’unique bureau de vote où doivent voter les 633 militaires et paramilitaires inscrits à Kolda (Sud) pour le scrutin de la présidentielle a ouvert ses portes à 8 h, a constaté le correspondant de l’APS. Le matériel électoral est au grand complet. Les membres du bureau de vote étaient tous sur les lieux. Mais l’affluence était encore faible à l’ouverture du scrutin.
Le vote des militaires et paramilitaires pour l’élection présidentielle, qui a démarré à 8h 30 à Mbacké se poursuit normalement, malgré une faible affluence. A 9h 30 mn, seuls trois électeurs sur les 257 inscrits sur les listes avaient fini de voter au bureau ouvert à l’école Mame Mor Diarra. Le scrutin se déroule en présence du représentant de la Commission électorale nationale autonome (CENA), des membres du bureau de vote. Les Forces alliées pour la victoire (FAL 2012), Bennoo Siggil Senegaal et l’Alliance pour la République (APR) sont aussi représentés.
Le vote des corps militaires et paramilitaires a aussi démarré à l’heure, à l’école Martyr A du camp de Thiaroye, dans le département de Pikine (banlieue de Dakar), mais se poursuit timidement, les mille 928 électeurs inscrits arrivant au compte-gouttes, a constaté l’APS. ‘’Je suis apolitique. Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’ai voté. Je n’ai pas de commentaire à faire’’, a dit un électeur interrogé à sa sortie d’un bureau de vote, après avoir accompli son devoir de citoyen. Il se nettoie le doigt taché d’encre indélébile.
L’école Martyr A compte trois bureaux, où doivent voter 752 électeurs militaires et paramilitaires pour le bureau 1, ensuite 754 pour le bureau 2 et 422 au bureau 3. ‘’Nous avons démarré à l’heure, à 8 heures. Tout le matériel électoral est en place. Pour le moment, tout va bien, il n’y a rien à signaler’’, a déclaré Cheikh Faye, président du bureau de vote 3.
Le président du bureau de vote 1, Ousmane Sylla, a lui aussi indiqué que les opérations du vote ont démarré à l’heure, tout le matériel électoral étant sur place.
‘’Nous avons commencé à 8 heures. Tout se passe normalement. J’ai mon équipe au complet’’, a assuré M. Sylla.
‘’Pour l’instant, tout se passe normalement [...]. Tout le matériel est en place et on a commencé à 8 heures. Les représentants des candidats sont là’’, a dit Constance Senghor, présidente du bureau 2.
Devant chacun des trois bureaux de vote, un policier à l’ordre. Dans la cour de l’école, est stationné un véhicule de police à bord duquel ont pris place une dizaine de policiers, qui discutent calmement.
Ce vote, se poursuit donc dans les autres localités du pays, dans le calme, mais il est à noter que le résultat de ces votes ne seront pas connus par le public, les contenus des urnes devant être acheminés directement vers les tribunaux départementaux.
Les militaires et paramilitaires votent samedi et dimanche, tandis que le scrutin général est prévu pour le 26 février prochain.
24 Commentaires
P
En Février, 2012 (11:23 AM)5unugal
En Février, 2012 (11:23 AM)parceque il est le seul à avoir un bon programme pour notre sénégal
voter macky
Convex
En Février, 2012 (11:28 AM)Dialmathie
En Février, 2012 (11:34 AM)C est en tt cas le a qui la majorite des Senegalais Von certainement porter Lehr choix.
Abdoulaye Wade a fait Ses preuves.
Wade2012
En Février, 2012 (11:35 AM)Ne sachant plus à quel saint se vouer, ils sont obligés de se comporter en semeurs de troubles et de confusion dans les esprits des Senegalaises et des Senegalais ,le mensonge ne peut jamais développe pays.
Le chemin leur est désormais barré par l'homme du 19 Mars (Maitre Wade ):
Maitre Wade Toujours prôner du dialogue, tolérance et paix et La capacité d’Abdoulaye wade de développer le Senegal, apparait comme un frein à l’action politique de ses adversaires.
Le ralentissement des opposants et autres leaders politiques dans leur course vers le palais, est visible aux yeux de tous.( Maitre Wade) Le candidat de l’espoir annonce un plan d’investissement et une audace technologique, c’est un acte de bonne gestion pour le développement de notre chère nation..( Maitre Wade)« rêver » d’un Senegal meilleur, car il sera le Président de l’égalité des chances entre hommes et femmes.
Votons celui que les senegalais appellent déjà « GORGUI », qui leur promet un Senegal paisible développé, où règne le partage grâce à ses immenses ressources humaines que sont les idees,nous savons l idee qui dirige le monde..
Je vote Wade2012
Ensemble, nous gagnerons ,nous irons de l’avant, la tête hauteIl faut avouer qu’actuellement, le terrain est glissant pour les adversaires du candidat (Maitre Wade).
Ne sachant plus à quel saint se vouer, ils sont obligés de se comporter en semeurs de troubles et de confusion dans les esprits des Senegalaises et des Senegalais ,le mensonge ne peut jamais développe pays.
Le chemin leur est désormais barré par l'homme du 19 Mars (Maitre Wade ):
Maitre Wade Toujours prôner du dialogue, tolérance et paix et La capacité d’Abdoulaye wade de développer le Senegal, apparait comme un frein à l’action politique de ses adversaires.
Le ralentissement des opposants et autres leaders politiques dans leur course vers le palais, est visible aux yeux de tous;( Maitre Wade) Le candidat de l’espoir annonce un plan d’investissement et une audace technologique, c’est un acte de bonne gestion pour le développement de notre chère nation..( Maitre Wade)« rêver » d’un Senegal meilleur, car il sera le Président de l’égalité des chances entre hommes et femmes.
Votons celui que les senegalais appellent déjà « GORGUI », qui leur promet un Senegal paisible développé, où règne le partage grâce à ses immenses ressources humaines que sont les idees,nous savons l idee qui dirige le monde..
Je vote Wade2012
Ensemble, nous gagnerons ,nous irons de l’avant, la tête haute
Doff Babs
En Février, 2012 (11:39 AM)Volai414
En Février, 2012 (11:44 AM)Notre armée nationale mérite vraiment le qualificatif de « grande muette » tant elle brille par son silence à un moment où le pays prend feu. Aux quatre coins du globe, les militaires ont fini par comprendre qu’ils étaient une partie de leur peuple et qu’ils ne pouvaient pas fermer les yeux sur certaines dérives sous prétexte de loyauté (voire docilité !). Nos généraux d’aujourd’hui ne doivent pas être de la même fibre que Jean Alfred Diallo qui avait osé refuser de tirer sur son propre peuple quand l’ordre lui en a été donné. La course aux galons est tellement dure aujourd’hui qu’il vaut mieux se la fermer pour faire partie des heureux élus qui accrocheront des étoiles sur leurs épaulettes. La complicité et le recel d’influence étant des crimes, il faudra en parler dans l’après-Wade. Les hauts magistrats du conseil constitutionnel ne devraient pas être les seuls à avoir le sommeil agité. Le sobriquet de « Djambar » est-il à coller aux seuls soldats du rang ?
Morgalay
En Février, 2012 (11:44 AM)Aujourd’hui, nous sommes tous fiers d’être sénégalais. Votre courage, votre engagement dans un combat juste ont été et demeurent déterminants à Dakar et dans toutes les régions du Sénégal. Ce qui a été entamé doit être accompli : jamais la victoire du peuple sénégalais sur les profanateurs de la démocratie n’a été aussi proche. RENDEZ VOUS CE SAMEDI A 11 H A LA PLACE DE L’INDEPENDANCE. Kilifeu, Simon et d’autres citoyens sont dans les liens de la détention, mais le combat pour l’honneur et la justice doit être aussi mené en leur nom.
Boorba
En Février, 2012 (11:47 AM)Guy Gui
En Février, 2012 (11:48 AM)Bff
En Février, 2012 (12:13 PM)Duc
En Février, 2012 (12:14 PM)Thiateeeeee
En Février, 2012 (12:17 PM)Lick1239
En Février, 2012 (12:19 PM)Les intitustion de la république sont bafouées au plus au sommet.
Le culte du mensonge se véhicule a travers les dire de notre président,
La jeunesse a perdu tout sens d'orientation,
La corruption est la manière dont Wade obtient des "NDIGUELS" de la part des soidisant marabout toutes confession confondu,
La violence est le seul moyen et depuis toujours que Wade use pour se réclamer de la légitimité de son combat,
L'injustice est aujourd'hui la plus revendiqué dans ce pays, car la justice (magistrats,...) a faillit lourdement a sa fonction de base,
L'arrogance de ceux là qui nous gouverme est leur verbe facile face à la colère populaire,
Les Tarhikha (Confréries) qui risquent d'embrasser ce pays un jour wade en n'a fait des marabouts à exception près des voleur de conscience à une jeunesse qui de par leur foi on comi l'unique erreur d'avoir des guides dont les plaisirs de la vie les animes à tel point qu'ilsont pret a vendre leur disciple pour des billets de F CFA.
Debout chers citoyens nous avons le devoir de dire non par principe
Xman
En Février, 2012 (12:25 PM)Mame
En Février, 2012 (12:33 PM)Bayfall1
En Février, 2012 (13:04 PM)Indigné
En Février, 2012 (13:54 PM)pessoum kanam borom mokoy fadje
Le Client
En Février, 2012 (15:18 PM)En tout cas si wade gagne les elections vous ne pourrez plus détruire le pays comme vous le faites qu'on ne vous laissera plus faire ce que vous voulez .
Les partisants auront enfin la liberté de sortir manifester devant vous.
Croyez moi ces ^partisans de wade ne sont pas des poltrons et ils ne se laisseront pas intimider
Tanor Dieng
En Février, 2012 (22:16 PM)Ne brulez pas notre pays, le conseil constitutionnel a tranché alors ........ au travail.
Depuis la décision du conseil constitutionnel de valider la candidature de Wade chacun s'érige en constitutionnaliste et y va avec ses commentaires, certains en arrivent même à appeler à la violence – à l'insurrection et à la confrontation sur le terrain.
Il faut dire que c'est quand même bien facile de caler ''ses fesses'' dans son fauteuil en occident, loin du Sénégal, et jouer au pyromane.
Le perdant dans toute cette tragédie – cette comédie – cette mascarade n'est autre que le Sénégal et le peuple Sénégalais dans l'écrasante majorité, jusqu'à quand serons nous obligés de subir les caprices d'une part et la surenchère d'autre part des hommes politiques ?
Posez vous la question à savoir, pourquoi aucun des partis politiques (pouvoir comme opposition) et autres mouvements de tout bord n'arrivent à mobiliser plus de 50 000 personnes dans une ville comme Dakar peuplée quand même de 3 000 000 d'habitants.
Ça en dit long sur le ras le bol de la majorité des concitoyens d'être pris en otage.
Aucun candidat à l'élection présidentielle ne peut être gagnant dans cette situation de tension et de chaos généralisé.
Nous vivons dans une république et le conseil constitutionnel, seul organe habilité à trancher sur la question de la recevabilité des candidatures, a donné son verdict, alors que chacun se conforme à cette décision et commence dés à présent sa campagne.
Apprenons à faire la différence entre notre souhait et la réalité, si nous avons été nombreux à souhaiter que le conseil constitutionnel invalide la candidature de Wade ou que ce dernier ait la sagesse de se retirer de son propre gré, il en a été décidé autrement.
La faute à qui ?
on ne peut pas reprocher au conseil constitutionnel d'avoir rejeté la candidature de Youssou Ndour , celui ci ne doit s'en prendre qu'à lui même car il existe plus de 150 partis politiques légalement constitués au Sénégal et c'était à porter de main que de demander à l'un d'entre eux de parrainer sa candidature.
On ne peut pas non plus reprocher au conseil constitutionnel d'avoir donné sa propre interprétation de l'esprit de la constitution de 2001 sur le prince de ''non rétroactivité'', nous aurions dû être beaucoup plus regardant avant d'adopter par référendum la constitution de 2001 dans l'euphorie collective.
Alors :
que les pseudos intellectuels pyromanes arrêtent leurs analyses incendiaires
que le pouvoir en place organise des élections transparentes
que l'opposition se mette dés à présent au travail, qu'elle unisse ses forces pour avoir des représentants dans tous les bureaux de vote de Sénégal afin qu'aucune fraude ne puisse être réalisée : c'est bien possible et à portée de main !!
En 2000 le parti socialiste, fort de 40ans de règne absolu sur le pays, était beaucoup plus puissant – plus organisé et plus implanté que le pouvoir en place et pourtant...et pourtant...et pourtant il a été déboulonné lorsque le peuple Sénégalais en a eu marre.
Le seul combat qui vaille aujourd'hui :
c'est de commencer dés à présent à parcourir toutes les régions – villes – villages et hameaux que compte le Sénégal afin de convaincre les électeurs de la nécessité d'un changement.
C'est d'être vigilant et de mobiliser massivement des observateurs dans tous les bureaux de vote comme ce fut le cas en 2000.
Wade ne pesait que 55% des voix en 2007, entre temps sa côte de popularité a drastiquement baissé et un second tour sera de fait obligatoire alors mettez vous au travail …....et maintenant !! ne remettons plus le boycott de 2007 qui a permis au pouvoir en place de rafler ''toutes'' les sièges à l'assemblée nationale ce qui par ailleurs a été à l'origine du passage sans obstacle de la loi de 2008 portant modification de la durée du mandat du président de la république...
1- ne brulez pas notre pays et ne sacrifiez pas les enfants d'autrui pendant que les vôtres sont vautrés dans vos salons.
France
En Février, 2012 (22:50 PM)Ndiaye Etats -unis
En Février, 2012 (00:41 AM)thank you voter Macky SALL sera president de la Republique du senegal incha allah
Montréalais
En Février, 2012 (03:01 AM)Orléans45
En Février, 2012 (07:49 AM)Manifeste de « Devoir de Résistance »
« Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge » Yevgeny Yevtushenko
Il est des moments dans la vie d’une nation où le silence est complice et l’inaction coupable. Le Sénégal est en face d’un coup de force sans précédent, qui prend les allures d’un coup d’Etat constitutionnel, prélude à un hold-up électoral.
Il est nécessaire de revenir quelque peu sur le débat de la constitutionnalité de la candidature de l’actuel Président de la République. L’initiateur de la réforme constitutionnelle du 22 janvier 2001, Abdoulaye Wade lui-même, en avait précisé l’esprit et fixé la compréhension en déclarant publiquement, urbi et orbi, qu’il ne pouvait se présenter à la magistrature suprême plus de deux fois, car il avait lui-même verrouillé la Constitution et limité la consécution des mandats à deux. Plus tard, dira-t-il « j’avais dit, je me dédis… ». Soit, grand bien lui en prenne. Se dédirait-il que toute la nation sénégalaise comme un seul homme devrait le faire avec lui ?
Toujours est-il que débats d’interprétations, arguties juridiques et joutes sibyllines ne feront rien devant cette idée simple que nous avions tous comprise : pour garantir la respiration démocratique, un président élu ne pouvait faire au maximum que deux mandats consécutifs et s’en aller. Il lui était même loisible, s’il le souhaitait, de revenir plus tard briguer les suffrages du peuple, après qu’un autre sénégalais eût à son tour occupé la fonction présidentielle. Cette idée, nous l’avons confiée au langage et à un texte dit fondamental, notre Constitution.
Les institutions ne valent que par les hommes qui les incarnent. Si ces derniers les trahissent en les vidant de leur substance, elles perdent de fait leur légitimité, deviennent des formes creuses et ne doivent plus être obéies. Nous ne pouvons et ne devons accepter la décision d’un conseil constitutionnel aux ordres qui ne dit point le droit, ne préserve point les valeurs communes que nous nous sommes choisies, mais l’intérêt privé et la surdité à l’intérêt général. Ce sont à des valeurs que nous donnons forme en créant des institutions qui sont les cadres devant garantir leur expression et préserver leur partage commun. Lorsque ces cadres ne les expriment plus et que les hommes censés les incarner foulent au pied, en toute conscience, celles que nous nous sommes données, il n’est d’autre choix que le refus et la résistance. Les gardiens de notre Constitution et du sens de notre loi fondamentale, ont déserté le temple, la besace remplie de pièces d’or rapinées, la livrant à des pilleurs. Nous devons les chasser et rebâtir nos édifices.
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Qu’un clan tente de violer notre constitution, voici un fait indéniable que nous ne pouvons que constater. Si cependant, par lassitude, par manque de conviction et de courage, par faiblesse devant l’inéluctabilité supposée d’un fait accompli, nous y consentions, nous partagerions avec lui la responsabilité d’avoir totalement délégitimé et désacralisé notre loi fondamentale et par conséquent de ne plus pouvoir en faire un horizon, une référence intouchable, une ultima linea.
Le temps des indignations feutrées de salon, des petits calculs, de la préservation d’intérêts mineurs et privés, de la posture d’intellectuels prudents « sages et avisés » est révolu. Des jeunes gens souvent sans diplômes ni grades, ayant beaucoup à perdre et peu à espérer ont montré le seul chemin qui vaille. Devant ce crachat projeté à la figure de tous les sénégalais, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui sentent quelque part en eux, parfois obscurément, la profondeur de cette ignominie, doivent se lever, s’engager, agir concrètement devant l’urgence de la situation pour rétablir la dignité des règles du vivre ensemble que notre nation s’est choisie. Une dictature rampe et ne s’installe que lorsque les citoyens sont atomisés, retardent le moment de l’action, laissent le soin à d’autres de prendre en charge le refus nécessaire qui préserve la liberté de tous. Dans un Etat de droit, lorsque les normes sont désertées de l’esprit de préservation contre l’arbitraire des gouvernants et des juges, elles cessent d’être légitimes. La régularité formelle apparente de la règle ne suffit alors guère à réparer le vice de son irrégularité substantielle, son illégitimité augurant son ineffectivité ! L’insoumission, dans ce cas, est un devoir civique, si tant est que le civisme traduise encore notre « amour des lois ». Le fait peut rétablir le droit et c’est à cela que nous appelons nos concitoyens : ne pas entériner un fait apparemment accompli. Plus que ce qui arrive, c’est la manière dont nous y faisons face qui importe.
Devant l’urgence de la situation, nous avons décidés de quitter le silence de nos amphithéâtres et de nos laboratoires de recherche pour lutter et préserver notre Démocratie et notre République. Nous nous devons en tant qu’Universitaires et Citoyens d’incarner les valeurs que nous professons. Instruire, éduquer, éclairer peut-être, telles sont les missions que la nation nous confie, ce sacerdoce nous enjoint également, lorsque les valeurs que nous transmettons tous les jours sont en péril, de prendre position et de les défendre. Il s’agit aujourd’hui de se dresser, de faire front contre la tentative de nous déposséder de notre liberté de choix. Cet appel s’adresse à tous les citoyens sénégalais soucieux de préserver le bien commun le plus précieux dont nous disposons : notre République.
La bataille doit se mener sur plusieurs fronts. Celui d’abord de la délégitimation de la candidature inconstitutionnelle de Wade, celui ensuite de la transparence des élections, et enfin celui du refus d’un hold-up électoral qui se profile.
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1) D’abord continuer à Résister contre cette candidature illégitime et illégale dans l’esprit et dans la lettre. Le faire avec toute la mesure, la dignité, la force et la sérénité de la conviction qui nous anime. Manifester inlassablement notre refus dans toutes les places symboliques de toutes les villes et bourgades du Sénégal, tous les jours, pacifiquement, autant de temps qu’il le faudra. Essuyer la répression qui va s’afficher hardiment, l’endurer, revenir, se dresser à nouveau, jusqu’au bout. La tentative de confisquer notre liberté de choix et notre souveraineté mourra à la barricade que nous lui aurons choisie. Aujourd’hui, elle prend le visage d’une candidature illégitime qu’il faut combattre avec la dernière énergie. Il importe de résister et d’empêcher Abdoulaye Wade, par un front de refus sans concession de se présenter à un troisième mandat, car aller aux élections avec sa candidature, c’est accepter de jouer un jeu dont les dés sont déjà pipés. Comme lorsque vous acceptez de jouer un match de foot avec douze adversaires en face au lieu de onze et que vous reprochiez à cet intrus de marquer un but avec la main. C’est une pente glissante, dès que nous y consentons, l’abîme nous guette. Le refus doit être ici primal, originel, de principe, total.
La campagne électorale d’un scrutin originellement entaché est enclenchée et le passage en force pourrait sembler déjà consommé et inéluctable. En réalité, il n’en est rien. Si nous devons gérer le paradoxe d’une élection avec un candidat illégitime entré dans le jeu par effraction, les solutions existent et demeurent. 1. Se mobiliser, aller voter et lui infliger une sévère défaite qui, par son ampleur, exprimera le rejet populaire et massif de son régime, de ses pratiques et de celles de son clan. 2. Continuer à informer et à sensibiliser l’opinion sur le fait que la candidature de Wade est inconstitutionnelle et qu’elle le demeure. 3. L’exclure car il ne doit pas faire partie du jeu. Puisqu’il y est entré frauduleusement, en considérant qu’il n’en fait pas partie, en ne l’y associant pas, en ignorant tout simplement son bulletin le jour du vote, nous rétablirons le droit par le fait. Bokku ci, bouleen ko ci boole : il n’en fait pas partie, ne l’y associez pas. Le refus de sa candidature s’exprimera ici par la mise en quarantaine symbolique de ce bulletin qui n’a pas droit de cité sur le présentoir des urnes.
2) S’organiser pour éviter les fraudes, être présent dans tous les bureaux de vote au moment du dépouillement. Mettre sur pied des comités citoyens de vigilance pour la transparence du vote. Tenir une comptabilité en temps réel des voix, les transmettre à toutes les radios instantanément. Eviter que les urnes ne soient transportées nuitamment. Faire preuve d’imagination, réfléchir aux antidotes de tous les mécanismes de fraude connus, les anticiper, les contrecarrer. Votez et surveillez, votez et veillez, votez et demeurez vigilants, restez sur place jusqu’au dépouillement. Ma voix, mon bureau de vote, ma vigilance. Dans les bureaux de vote les plus reculés du Sénégal, s’organiser pour assister au
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dépouillement et s’assurer que des correspondants de radios puissent communiquer les résultats en temps réel.
3) Dernier temps de cette bataille décisive ; se mobiliser pour que les vrais résultats des urnes soient proclamés et se dresser si, d’aventure, ce clan poussait la forfaiture jusqu’à confisquer les suffrages des sénégalais en proclamant de faux résultats. Nous pêcherions par une coupable naïveté, si nous songeons un instant que ce régime compte naturellement respecter les suffrages des Sénégalais. Il ne le fera que s’il y est forcé et contraint, cerné, empêché de manoeuvrer. Le rejet massif du coeur des sénégalais de ce système, largement exprimé, démontre qu’Abdoulaye Wade ne peut gagner ni au premier tour, ni au second tour. Il faudra dans le cas fort probable de la diffusion de faux résultats, qu’un conseil constitutionnel aux ordres se hâtera de proclamer, se battre résolument et reconquérir la souveraineté du Sénégal, car soyons en sûrs, ce régime qui ne recule devant rien, même pas devant le meurtre de citoyens honnêtes réclamant leur droit à choisir qui va les diriger, poussant l’indécence jusqu’à comparer cette tragédie à une brise, reculera qu’il le veuille ou non devant plus fort que lui, c’est-à-dire, le Peuple sénégalais.
Pr Felwine Sarr, Maitre de Conférences Agrégé, Doyen de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Ibrahima Silla, Enseignant-Chercheur en Sciences Politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr François Joseph Cabral, Maitre de Conférences Agrégé, Enseignant-Chercheur en Economie, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dr Mohamadou Boye, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Adrien Dioh, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Dr Mohamed Moro Koïta, Chef du Département de Gestion, Université Gaston Berger, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr Abdou Sène, Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques d’Aquaculture et de Technologie Alimentaire de l’Université Gaston Berger, de Saint-Louis
Dr Abdoul Alpha Dia, Enseignant-Chercheur en Economie, Université de Bambey
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Dr Aziz Diouf, Enseignant-Chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Dr Seydina Ndiaye, Enseignant-Chercheur en Informatique, Université Gaston Berger de Saint-Louis,
Dr Omar Mbodj, Enseignant-Chercheur à l’UFR SAT, Université Gaston Berger
Dr Benjamin Ndong, Chef du Département d’Economie, Université Gaston Berger
Dr Ousmane Thiaré, Maitre de Conférence en Informatique, Université Gaston Berger
Dr Boubacar Diallo, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger
Dr Amadou Ka, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger
Dr Mouhamadou Moustapha Ly, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Lina Husseini, Libraire, Dakar
Mamadou Sarr, Colonel à la retraite
Dr Moussa Zaki, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Dr Khadidiatou Diallo, Enseignant-Chercheur, UFR LSH, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Xavier Correa, Juriste, New-York
Nayé Bathily, Banque Mondiale, Paris
Dr Babacar Sène, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Pr Ousmane Kane, Columbia University, New-York
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