« Le vrai numéro un, c’est Moustapha Niasse ». Dans sa croisade contre le pouvoir apériste, Sidy Lamine Niasse lance des missiles à têtes multiples. S’il ne rate pas une occasion pour régler ses comptes avec Macky Sall, il ne se prive guère pour solder ses affaires avec le numéro un de l’Afp. L’actuel président de l’Assemblée nationale est un intéressant sujet d’étude pour doctorant en sciences politiques. Parti du Ps en bandant ses muscles contre le système Diouf – Tanor, le leader progressiste s’est retrouvé à la tête d’une formation politique que rien ne cimentait qu’une opposition à une débaronnisation du parti de Senghor. Présent sur la scène politique depuis plus d’un demi-siècle, le natif de Keur Madiabel n’a jamais su rassembler autour d’un projet politique. Son « J’ai choisi l’espoir » a rebondi sur un électorat en quête de nouvelles sensations après une quarantaine d’années de règne socialiste pour lui revenir en applaudissements en 2000. 17 % des électeurs avaient porté leur choix sur l’homme aux mouchoirs blancs. Le problème, il avait été doublé par le vieux briscard de l’opposition sénégalaise, Abdoulaye Wade qui l’avait contraint à suivre jusqu’au bout sa logique de défiance vis-à-vis de son ancien parti.
Le voilà bombardé Premier ministre. Mais la lune de miel s’est vite transformée en lune de fiel après son refus de laisser l’Afp se faire phagocyter par le Pds. Ironie du sort, la tête de file de Bennoo Siggil Senegaal est aujourd’hui prêt à accepter à Macky ce qu’il a naguère refusé à Wade : la fusion de sa formation politique avec le parti au pouvoir. Eventualité confirmée par le numéro deux actuel de l’Afp, Malick Gackou. C’est que ce milliardaire de la politique sénégalaise trouve son compte dans la nomenclature politique actuelle. Il est assuré de jouir d’un pouvoir que le tenant actuel a décidément du mal à contenir. Entre Macky Sall et lui, la relation est bien complexe. Le premier manifeste une trop grande révérence pour ce dinosaure de la politique sénégalaise qui a été l’un des tout premiers à le soutenir sur le chemin de la défiance antiwadienne.
Récemment, devant un Pds revigoré par le procès en sorcellerie de la traque contre les biens mal acquis, c’est Niasse, deuxième personnalité de l’Etat, qui y est allé de sa rengaine devant le khalife général des mourides pour contenir les débordements de la néo-opposition. Il a placé ses hommes au cœur du système et prend sa revanche sur une histoire qui ne lui a pas toujours souri. Malgré le soutien de la large coalition BSS au premier tour de la dernière présidentielle, il n’a pas pu battre son record de 2000, toujours scotché à 17 %. Il ne sera, sûrement, jamais président de la République, mais il a assez d’influence pour irradier à côté d’un soleil qui a besoin du soutien de ses alliés pour darder ses rayons.
20 Commentaires
Mamo Mam
En Novembre, 2012 (04:55 AM)Reply_author
En Novembre, 2023 (13:45 PM)presse genre
école genre
assemblee genre
justice genre
Référendum genre
allons rek
Indy
En Novembre, 2012 (05:11 AM)Hamidoudia
En Novembre, 2012 (06:46 AM)Chérieniass
En Novembre, 2012 (07:16 AM)Sadou Balde
En Novembre, 2012 (07:42 AM)le coordonnateur
Dame
En Novembre, 2012 (07:46 AM)Farida
En Novembre, 2012 (08:07 AM)quel projet? avec qui? Je crois que son probleme c'est qu'il veut garder son independance et saute d'un homme à l'autre, raison pour laquelle les gens ont du mal à se fixer.Pourquoi ne pas s"engager avec la LD? ce serait une bonne chose pour lui...
Com
En Novembre, 2012 (08:13 AM)Ki Moy Kan
En Novembre, 2012 (08:21 AM)Doomi Réèw
En Novembre, 2012 (08:29 AM)Lems
En Novembre, 2012 (08:30 AM)De Capetown
En Novembre, 2012 (08:34 AM)Indy
En Novembre, 2012 (08:50 AM)M.diop
En Novembre, 2012 (10:17 AM)Coolioooo
En Novembre, 2012 (10:25 AM)Vérité
En Novembre, 2012 (10:34 AM)Bigoes
En Novembre, 2012 (10:58 AM)Diwan-j
En Novembre, 2012 (11:26 AM)Azou Malika
En Novembre, 2012 (12:22 PM)Niassesawimbi
En Novembre, 2012 (13:15 PM)Participer à la Discussion