La Société civile de l’Afrique de l’Ouest se mobilise pour forcer la main à la Cedeao afin d’adopter la charte de la limitation des mandats présidentiels. Lors d’un séminaire ouvert hier, elle a démontré le caractère désastreux que comporte pour un État, le contraire de ce principe.
En Afrique, le respect du principe de la limitation des mandats est très peu appliqué par les États. Le Burundi, la Rd Congo, l’Algérie, le Togo, la Gambie entre autres, sont autant d’exemples d’États où les dirigeants s’éternisent au pouvoir. Les peu de pays qui parviennent à faire des alternances politiques le font parfois après des heurts. Le Sénégal en 2011 avec le troisième mandat du Président Abdoulaye Wade, le Burkina Faso avec Blaise Compaoré en mars 2015, peuvent illustrer les résistances qui escortent ce principe démocratique dans le continent. Ce sujet était hier au centre des discussions d’un séminaire organisé le Forum de la Société civile de l’Afrique de l’Ouest (Foscao), en partenariat avec la fondation Osiwa.
Au cours de deux journées de réflexion, ces organisations de la Société civile de la sous-région ouest-africaine vont chercher à pousser la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à hâter le pas sur l’adoption d’une limitation des mandats présidentiels au niveau communautaire.
Pour le directeur exécutif de l’Institut de la gouvernance démocratique (Ideg), un mandat illimité pour un Président, sape le développement d’un pays. «Ces comportements égoïstes de nos chefs d’Etats favorisent l’impunité, la violence, la dictature... En tentant de s’éterniser au pouvoir, nos dirigeants font émerger des manifestations sanglantes qui engendrent des morts», regrette Emmanuel kwatey. A son avis, deux mandats suffisent pour un président de la République. «La limitation des mandats à deux doit être une norme ancrée chez nous Africains. Elle permet aux populations d’accéder aux services sociaux de base, mais aussi de jouir de la liberté», souligne M. Kwatey qui présentait l’exposé sur les méfaits d’un mandat illimité.
Pour expliquer ce fait, Emmanuel Kwatey dénonce un manque de volonté de la part de l’Union africaine (Ua) qui, selon lui, ne sanctionne pas les «tripatouilleurs de Constitutions». «Au niveau de l’Afrique, le Burundi mène la résistance avec le Président Nkurunziza. Est-ce que le Burundi n’est pas un cas d’école ? Aucune disposition n’a été prise contre le Burundi de la part de l’Ua. Le Président ougandais Museveni est même devenu un exemple alors qu’il mène des politiques aux antipodes de la démocratie», s’émeut-il.
Wade : le mauvais exemple, Macky : le cas d’école
Au Sénégal, la validation en 2011 par le Conseil constitutionnel d’un troisième mandat au Président Wade a été citée comme un mauvais exemple de promotion de la démocratie. «En 2011, malgré une lutte farouche des organisations de la Société civile sénégalaise, le président de la République de l’époque avait obtenu du Conseil constitutionnel, la présentation d’un troisième mandat. Ce qui était anti démocratique», rappelle Emmanuel Kwatey, qui épingle également les «tripatouilleurs de Constitutions» comme Mamadou Tandia du Niger, Blaise Compaoré au Burkina Fao, Faure Gnassingbé au Togo… En revanche, M. Kwatey s’est félicité de la décision de Macky Sall de réduire son mandat de 7 à 5 ans.
19 Commentaires
Samba
En Septembre, 2015 (12:47 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (12:52 PM)Gaz
En Septembre, 2015 (13:25 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (13:32 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (13:34 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (13:53 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (13:55 PM)Robin Des Bois
En Septembre, 2015 (14:01 PM)D'autre part, ne soyons guère naïfs, chers concitoyens. L'honnêteté intellectuelle, et tout bonnement le sens du recul :preuve du discernement mental, doit nous pousser à admettre une bonne fois pour toutes que Wade a, en tout état de cause violé notre constitution, tout au moins les règles de base qui organisent et structurent notre cheminement, ou processus démocratique puisque c'est selon, chez nous au Sénégal. On peut tout à fait être pour lui et autant qu'on le veuille, seulement la bonne foi n'autorise à aucun d'entre à la réécriture de faits si graves commis devant et à l'entrecontre de toute la nation sénégalaise. Et les jeunes que le vieux goruineuse a fait tués ? Ils n'ont jamais existé ? Et les tensions vives, et le mouvement Y'en à marre, et les jeunes et les moyens jeunes qui ont dû veiller sur tout le déroulé du processus électoral, ce n'étaient que des illuminés ? On zappe, et on oublie sottement ?
Stop, faut arrêter, rien, absolument rien ne viendra redorer le blason à jamais terni du vieil autocrate !
Il n'y a aucun honte, et tout au contraire c'est un facteur de vitalité de la veille et de l'intransigeance des sénégalais dès qu'il en relève d'une menace vis à vis de notre attachement au processus électoral démocratique.
Il faut dénoncer l'attitude de pyromane de Wade!
Mous en avons plusque besoin pour espérer un jour seculariser la démocratie dans ce beau pays, cette digne Patrie que nous estimons plus que tout autre au monde.
Atypico
En Septembre, 2015 (14:35 PM)Aly
En Septembre, 2015 (15:16 PM)Le problème à mon avis porte sur l'organisation et la fiabilité des résultats de nos élections. Si les résultats de nos élections reflétaient effectivement la volonté de nos populations où est le problème si un peuple veut que son chef s'éternise au pouvoir? . Seulement pour mille et une raisons très peu de résultats électoraux reflètent la volonté de nos populations.
En effet la logique des urnes veut que lorsque le peuple n'est pas satisfait ,le pouvoir change de main. Mais en Afrique ce n'est pas le cas, sinon rares sont les présidents qui feront deux mandats.
Revoyons donc la fiabilité de nos élections, et portons la réflexion à ce niveau.
Anonyme
En Septembre, 2015 (15:41 PM)Abel Djassy
En Septembre, 2015 (15:45 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (16:11 PM)Mais sur la photo qui illustre l article , je vois mon Oncle Diolz d Oussouye Bruno DIATTA
De grzce , Président SALL libérez Bruno
Ce travail ne lui sied plus
Il est devenu un grand dignitaire duo la et Serere ( ah oui , sa Grznd Mère maternelle est une DIOUF du Saloum )
Bruno a mérité de la République
Basta !
Arsène Tendeng
En Septembre, 2015 (16:20 PM)Même si le SALL qui est en embuscade pour le Poste de Tonton Bruno a un gros problème de moralité et de niveau d études , le PR peut trouver un excellent Chef du Protocole parmi les cadres sénégalais dont ceux de la Diaspora
J entends bcp de bien d un diplomate sénégalais qui est le Chef du Proto de la BAD
Il conviendrait certainement de changer l intitule du Poste et de dire :
Directeur du Protocole d État
Anonyme
En Septembre, 2015 (17:18 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (18:13 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (18:48 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (19:00 PM)France coloniale triste afrique
Niangoran Cyprien
En Septembre, 2015 (19:42 PM)Ouztaz est un Président XXL
Il sera réélu sans difficultés majeures et appèlera a ses côtés Essy Amara , les grands Frères Charles BCEAO Banny , Mamadou Coulibaly et d autres valeureux filles et Fils du Pays de Houphouet
Avec son deuxième mandat la Cote d Ivoire aura fini d émerger
Après , nous voulons un rajeunissement avec Soro Guillaume comme President et Thierry Tannoh comme PM
En attendant , y a ambiance a Abidjzn , maquis et belles filles à gogo
Les jaloux vont finir de maigrir
Walaye !
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