L’épouse du président de la République n’est pas engagée en
politique mais défend Nicolas Sarkozy corps et âme. Et en profite pour
dézinguer ses adversaires et livrer quelques confidences surprenantes.
Carla Bruni-Sarkozy est une femme pleine de paradoxes. Avant d’épouser
le héraut de la « droite décomplexée », elle était perçue comme une
femme de gauche, par exemple. Aujourd’hui, elle assure être « l’animal
le plus apolitique qui soit ». Pourtant, ça ne l’empêche pas d’être à
fond derrière son mari. Selon elle, il a « réalisé des choses
extraordinaires ». Universités, retraites, RSA, Géorgie, Lybie, Côte
d’Ivoire, Hadopi, crise financière : à l’écouter, le bilan est plus que
satisfaisant. « En ces temps de crise, notre pays a besoin d’un homme
comme lui », assure-t-elle. Mais qu’on n’aille pas s’imaginer qu’elle
fait de la politique, hein ! Ah, ça, non ! Quand elle l’accompagne aux
meetings, c’est parce que sans ça, elle ne le voit plus. « Je ne fais
pas de propagande amoureuse », insiste-t-elle.
Pas de politique pour elle, donc. Même si elle glisse dans son
interview accordée au Nouvel Obs, qu’elle regrette « la gauche de M.
Rocard », par opposition à « la gauche caviar » d’aujourd’hui. « La
maison d’enchères achetée par Laurent Fabius avec une liste d’amis à
couper le souffle, de grands financiers, le patron de HSBC, de Morgan
Stanley ou de la banque Rothschild » : tout cela la choque. Et elle
voudrait discréditer le candidat socialiste qu’elle ne s’y prendrait pas
autrement. Car Carla Bruni connaît bien les médias. Elle a beau taper
sur « l’élite parisienne » qui compose ce milieu, elle dévoile qu’elle
sait « depuis l’âge de 20 ans » séparer sa vie privée de sa vie
publique. « Avoir été mannequin puis chanteuse » l’a aidée dans son
apprentissage de la notoriété.
Depuis qu’elle est première dame, elle a changé d’image, surtout
depuis son voyage en Angleterre où sa tenue Jacky Kennedy très classe a
séduit. Plus lisse, plus consensuelle, Carla ressemblerait presque à
Claude, la femme du président Georges Pompidou, lance la journaliste qui
l’interviewe. « À côté de Mme Pompidou, avec mon expérience des médias,
je suis Lady Gaga ! Arrêtez avec les étiquettes », rétorque-t-elle.
Lors du passage de son époux dans l’émission Des paroles et des actes,
elle avait pourtant brandi haut et fort le panneau « Nous sommes des
gens modestes ! » alors qu’on évoquait le Fouquet’s.
Mais on l’a mal comprise : « Je ne parlais pas de notre train de vie.
J’ai conscience d’avoir une vie pleine de privilèges. Je regardais mon
mari à l’écran et j’ai sans doute dit qu’il était modeste dans son
attitude, au sens du contraire de l’arrogance, de la crânerie. Je ne
crois pas que cela ait choqué quiconque, à part peut-être le petit
milieu médiatique. » Certains de nos lecteurs, Emmanuelle, Jorge, Eva ou
Catherine – qui n’appartiennent pas à ce « petit milieu » - ont
pourtant fait part de leur étonnement face à ces propos, dans des
commentaires postés sur notre site.
Qu’importe pour Carla Bruni-Sarkozy. Elle a déjà établi son
programme pour les cinq ans à venir : « Si Nicolas est réélu,
j’essaierai de soutenir les femmes. Et je poursuivrai mon combat contre
l’illettrisme. » Et en cas de défaite ? Elle a du mal à s’imaginer cette
éventualité. « On n’anticipe pas les choses importantes de la vie. » De
toute façon, elle a « la conviction qu’il sera réélu ». En attendant,
pour échapper à la pression, Carla se promène, « déguisée ». « Avec une
perruque, personne ne me reconnaît dans le métro. Récemment, on a encore
fouillé mon sac au Musée de la Marine », raconte-t-elle. Une femme
normale, en somme.
5 Commentaires
Mdrrr
En Mai, 2012 (01:02 AM)2012
En Mai, 2012 (10:57 AM)Tueurdesangfroid
En Mai, 2012 (18:17 PM)Nikoloss
En Mai, 2012 (19:41 PM)Lili
En Mai, 2012 (11:32 AM)Participer à la Discussion