L'arrivée massive de migrants et réfugiés se poursuit dans les îles grecques de la mer Egée. Le cap des 500 000 arrivées sur les côtes grecques a été franchi ce mardi 20 octobre, selon des chiffres délivrés par le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés.
Le nombre de migrants et réfugiés arrivés cette année en Grèce a dépassé 500 000 ce mardi 20 octobre, selon le HCR. « A l’heure où nous parlons, il y a toujours 27 000 réfugiés et migrants dans les îles grecques qui attendent d’être enregistrés, pour ensuite pouvoir continuer leur route », explique Melissa Fleming, porte-parole du HCR jointe par RFI.
Selon un haut responsable de la police grecque, les arrivées ont recommencé à augmenter de manière significative : 8 000 personnes sont arrivées ces dernières 24 heures, dont environ 5 000 pour l'île de Lesbos.
Selon des sources policières anonymes citées par la presse grecque, la hausse actuelle du nombre d’arrivées s’expliquerait par la volonté de la Turquie d'accentuer la pression sur l'Union européenne, avec laquelle elle négocie un soutien financier pour gérer le flux de candidats à l’exil en Europe.
« Le chaos continue »
Réfugiés et migrants cherchent en tout cas coûte que coûte à poursuivre rapidement leur chemin, et le plus rapidement possible, car ils craignent la fermeture des frontières. « Il faut s’attendre à un nouveau mouvement important de populations à travers les Balkans, à travers l’Autriche vers l’Allemagne et le nord de l’Europe », prévient Melissa Fleming.
« Le chaos continue. C’est alarmant. Ce sera bientôt le mois de novembre. Tout le monde entend parler de fermeture des frontières, de pays qui ont dépassé leurs capacités d’accueil, et beaucoup ont le sentiment que c’est sans doute leur dernière chance de gagner l’Europe et que c’est aussi leur dernière chance avant que l’hiver ne s’installe, rendant les conditions du voyage encore plus intenables », rapporte la porte-parole du HCR, qui souligne qu’au cours des sept derniers jours, « 19 personnes ont perdu la vie, des femmes et des enfants sont morts noyés, et nous sommes très inquiets, car la situation pourrait encore empirer. »
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés voudrait convaincre ces derniers que l'Allemagne, l'Autriche ou la Suède, pays qu'ils veulent rejoindre en priorité, ne sont pas les seuls où ils seraient « bien reçus ».
2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2015 (08:07 AM)Vérité
En Octobre, 2015 (08:44 AM)Pourquoi ne vont-ils pas en Arabie Saoudite, aux Émirats-Arabes-Unis, au Qatar ou au Koweït pour ceux qui sont non-laïcs?
Pourquoi les Arabes sunnites laïcs ne vont-ils pas en Tunisie ou ailleurs au Maghreb?
Pourquoi les chiites ne vont-ils pas en Iran?
Pour moi les seuls pour qui il est logique d'aller en Occident ou en Turquie sont les étudiants, les Yazidis, les Kurdes et les Chrétiens.
Les autres, selon moi, ne font pas un choix rationnel de proximité culturelle mais profitent simplement de la guerre pour obtenir des visas de réfugiés pour l'Occident qui leur étaient refusés lorsque c'était simplement pour des raisons économiques. Ils veulent profiter du mode de vie occidental (absence de contraintes religieuses imposées, absence de pressions sociale et familiale, égalité homme/femme pour les mères et pour les pères qui veulent voir réussir leurs filles, non persécution pour les gays, système de santé efficace, infrastructures efficaces, prise en charge sociale en cas de difficulté, facilité pour voyager, acceptation plys grande des différences, condamnation des actes racistes, liberté d'expression garantie, liberté politique, liberté d'entreprendre, meilleure situation économique et quasi absence de corruption).
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