Amadou Ba qui rencontrait hier les organisations patronales a appelé le privé national à être aux avant-postes de la création de richesses pour l’année 2016. L’appel du ministre de l’Économie, des Finances et du plan en direction du secteur privé a eu un écho très critique de la part des patrons sénégalais. Si Mansour Cama insiste sur la nécessité d’inscrire le patriotisme économique dans le Pse, Baïdy Agne soutient que l’État ne comprend tout simplement pas son rôle.
Pour maintenir ou aller au-delà des performances économiques du Sénégal, l’Etat a choisi de se reposer sur le secteur privé pour créer davantage de croissance. Amadou Ba, ministre de l’Économie, des Finances et du plan, a ainsi exhorté hier les organisations patronales à être aux avant-postes de la création de richesses.
Mais cet appel de l’argentier de l’État sénégalais n’est pas loin d’être passé dans des oreilles de sourds. Le secteur privé sénégalais, représenté par ses grands patrons, s’est montré un tantinet critique. C’est le président du Conseil national du patronat (Cnp) qui lance la charge en posant un débat sémantique sur ce qu’il faut appeler secteur privé national. Selon Baïdy Agne, ne peut être qualifiée de privé national qu’une société contrôlée à 51 % par des nationaux sénégalais. « Il faut qu’on parle des mêmes choses quand nous dialoguons », rectifie M. Agne, qui souligne la nécessité de redéfinir cette notion. Selon le président du Cnp, si les critères de nationalité venaient à être redéfinis, les opportunités pour le secteur privé dans le budget pourraient bien être considérablement réduites. Beaucoup moins nuancé, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) demande tout simplement que « le patriotisme économique soit inscrit dans le Pse ». Mansour Cama poursuit en soulignant qu’au Sénégal, « les entreprises ne sont pas protégées ». « Très souvent, on a l’impression que l’on privilégie les importations au détriment de la production intérieure et des exportations. Quand je vois le directeur des Douanes afficher ses recettes douanières, on comprend parfaitement que cela provient des importations. Mais alors, quel paradoxe avec un Pse qui prétend apporter un changement structurel et donner un accent prioritaire à l’industrialisation. Il faut commencer par là. (…) Je ne vois pas comment les investisseurs dans le secteur industriel, des entreprises qui existent déjà, sont protégés », insiste M. Cama.
Cette franchise n’a pas beaucoup été appréciée par le ministre en charge du Pse. « Le secteur privé devrait moins se lamenter vers l’Etat et porter plus son agressivité vers la concurrence et la compétitivité », recadre Abdoul Aziz Tall. Mais pour le président Baïdy Agne, c’est plutôt à l’État de revoir sa copie. « L’État doit quand même se mettre à l’idée que le secteur privé n’est pas en opposition avec son État. Qu’un État dise : je donne des choses à mon secteur privé, c’est comme s’il nous fait des cadeaux. Mais c’est sa responsabilité. C’est la responsabilité d’un État de faire de sorte que son économie devienne la plus puissante possible pour non seulement occuper le marché intérieur et pour exporter, mais créer plus de valeurs, plus de croissance et plus d’emplois. Ce n’est pas un cadeau au secteur privé, c’est normal. Il faut que nos États comprennent mieux leur rôle qui est de renforcer leur économie », note M. Agne à l’issue de la rencontre. Il souligne ainsi la nécessité de faire davantage d’efforts en direction des secteurs en difficultés comme le tourisme par exemple. « Il y a des secteurs qui souffrent et d’autres qui se redressent », précise M. Agne, qui ne semble pas transporté par l’optimisme des autorités. « Il ne faut jamais perdre de vue que la croissance tout court n’est pas un élément de mesure intégrale de la performance d’une économie. Comme on dit, si on bombardait un pays et qu’il est détruit, on aura, parce qu’il est reconstruit, un taux de croissance de 20 % l’année suivante. C’est dire la relativité de cela », conclut M. Agne.
17 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2015 (16:07 PM)On se souvient que si Aliou Sow, qui fut le plus jeune ministre du défunt régime libéral, a fini par claquer la porte du parti qui l’a fabriqué, c’est parce que son « frère » Oumar Sarr, actuel numéro 2 du Pds, sortait avec sa femme, qu’était Amy Samaké. Le même Oumar avait été accusé d’être derrière la vidéo salace où Diombass Diaw, qui voulait son fauteuil de maire de Dagana, était nue avec une fille. Des coureurs de jupons, ce parti en regorge. On se souvient du garde personnel de l’ancien président Wade, Lamine Faye, qui soutenait avoir engrossé l’ancienne Miss Fabienne Féliho, qui était pourtant l’épouse de quelqu’un qu’il disait être son « ami ». Même un certain Abdou Mbacké Bara Dolly, qui a fini par suivre Pape Diop, avait été devant la barre pour une affaire d’adultère avec la femme d’autrui. Doudou Wade avait arraché d’un Khalife à un expert comptable, Farba avait délaissé son épouse pour sa secrétaire, que Me Wade l’avait obligé à épouser ; tant leur relation faisait parler à Dakar. La liste est loin d’être exhaustive. On se souvient encore de femmes ministres, qui finirent par être limogées pour une affaire de mœurs. Aujourd’hui basculé dans l’opposition, le Pds est plus que jamais suivi par ces histoires de fesses, comme en atteste le cas de l’un de ses anciens députés surpris avec la femme d’un responsable de leur formation politique. Des frasques en continu, parce que liées sans doute au « libéralisme », assimilé par d’aucuns au libertinage. Et tant que cette « contradiction » ne sera pas résolue Macky pourra dormir tranquille. Il peut se glorifier d’avoir l’une des femmes de Madické dans son camp, après avoir divorcé avec fracas.
xibar.net
Anonyme
En Décembre, 2015 (16:09 PM)Justice Déc 30, 2015
XALIMA NEWS –
Le professeur de droit pénal à l’Université de Dakar, Mody Gadiaga, est formel. « Ce n’est pas parce qu’une infraction est flagrante qu’elle doit être nécessairement jugée en procédure de flagrant». Réagissant à la polémique liée à l’affaire Oumar Sarr, le député libéral arrêté et inculpé pour flagrant délit, le spécialiste du droit pénal a tenu à recadrer les choses en faisant savoir sans ambages qu’ « il est absolument faux de dire que lorsqu’une infraction est flagrante, elle doit être nécessairement jugée en procédure de flagrance ». Qui plus est, Mody Gadiaga révèle dans cet entretien exclusif avec Sud Quotidien, et contre l’avis de certains juristes, qu’une infraction peut-être flagrante et donner lieu à l’ouverture d’une information judiciaire.
Sud Quotidien
Contribution
professeur
Déc 30, 2015 at 9:39
C’est vrai
Je l’avais soulevé, mais au Sénégal les gens en particulier les hommes politiques .....
Le professeur Gadiaga a parfaitement raison.
La flagrance n’est que le mode de connaissance de l’infraction mais cela n’influe nullement sur la procédure a suivre aprés.
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Lawol
En Décembre, 2015 (16:15 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (16:34 PM)Hm1
En Décembre, 2015 (17:10 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (17:22 PM)Nedoko bandum, vous allez bientôt dégager
Hm1
En Décembre, 2015 (17:31 PM)Hm1
En Décembre, 2015 (17:41 PM)Teusss
En Décembre, 2015 (17:52 PM)Anonyme
En Décembre, 2015 (18:15 PM)Plateforme Colier
En Décembre, 2015 (19:07 PM)-le Programme d'Urgence de Développement Communautaire (PUDC)
-de l'Acte III de la décentralisation
-de l'emploi des jeunes et des femmes
-de la couverture maladie universelle.
-du programme de logement sociaux.
Partant de ces politiques qui ont défini les grandes axes, nous nous baserons sur les instruments mis en place comme:
-les Fermes Naatangués de l'ANIDA,
-des Installations de l'Agropole de Fass,
-des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC),
-de l'utilisation du Complexe frigorifique de Ziguinchor
-du Parc Industriel de Diamniadio et des domaines industriels,
-des équipements en matériels agricoles en faveur du monde rural,
-de l'amélioration du cheptel par la fourniture d'animaux de race.
Ainsi, nous atteindrons et de toute évidence, les objectifs suivants:
-Une autosuffisance alimentaire en consommation de produits céréaliers, animales du Sénégal, destinés à l'industrie et à l'exportation.
-un développement économique des 45 communes entrainant une autonomisation financières (dont nous avons déjà élaboré tous les leviers)comme voulu par son Excellence dans l'acte III.
-des créations de milliers d'emplois formels, décents et pérennes avec des plans de carrières et adossés tous à une couverture maladie universelle (dont le mécanisme de souscription est prêt) et à des crédits de logement sociaux répartis dans les 14 régions.
-une traçabilité de toutes les transactions de l'économie nationale avec une meilleure collecte des taxes et impôts en faveur de l'Etat et des statistiques fiables pour maitriser notre croissance et corriger les disparités.
-une implantation d'usines et d'industries de dimension nationales et à vocation sous régionale pour tirer avantage du Tarif Extérieur Commun (TEC), d'usines de fabrication de matériels pour les secteurs prioritaires que sont l'Energie (solaire, éolienne, biomasse) Industrie, l'Artisanat, la Construction, la Transformation et le Tourisme. voir colier.sn
Senenmut
En Décembre, 2015 (19:10 PM)les baques: crédit lyonnais, SG, BNP...
le BTP: eifage, cimment SOCOCIM,
l'eau et l'electricité
les hydro: total, Shell etc
l'alimentation, nos académies dont les programmes sont fixés par la france d'où l'absence de Cheikh anta diop, la langue française, nos modéles économiques, éducatifs; modéle occidentaux et orientaux
notre spiritualité ; islam et christianisme et non ROGG, Mami, Emitaï,
notre alimentataion; riz au lieu de mil et niébé; leur forme: petit dej : beure pain confiture... frommage au lieu de sombi, thioura, gossi, midi thiébé bou djeun (sucre diabéte et cholestorel huile) au lieu du thiéré, caldou,
Réer: beafteck , pate au lieu de lakh, thiére,
manque de repére de héros, ....oufffff la liste est longue...
Anonyme
En Décembre, 2015 (19:42 PM)Tout le système économique de ce pays doit être révisé.
Anonyme
En Décembre, 2015 (20:39 PM)Volai414
En Décembre, 2015 (22:03 PM)Quand une certaine famille parle de préférence nationale, tout le monde crie au scandale (et à raison!). Je suis simplement stupéfait d'entendre des patrons sénégalais emprunter le même vocabulaire en bannissant les termes qu'il faut brandir : la qualité et la valeur ajoutée.
Nous ne sommes tout de même pas idiots au point de donner des marchés aux entreprises étrangères de moindre qualité que les nôtres? À part quand elles corrompent plus que les nôtres, peut-être? Si les entreprises locales veulent des parts de marché consistantes, qu'elles soient plus performantes, plus sérieuses, plus efficaces et plus efficientes. Même pour gagner sa croûte le sénégalais pleure en accusant les autres. Oh, arrêtons un peu de nous lamenter et travaillons avec un peu plus d'ardeur.
Anonyme
En Décembre, 2015 (10:50 AM)Dafa Nul
En Décembre, 2015 (17:42 PM)Participer à la Discussion