Quand il s’est agi des augmentations touts azimuts de l’Etat sur les biens de consommation, des pénuries, Momar Ndao et compagnie se sont camouflés dans un silence assourdissant. Quand il s’agit des augmentations décidées par le secteur privé du fait de la fiscalité lourde que leur impose l’Etat, ils veulent se ruer dans les brancards. Mais finalement, pour qui les organisations de défense des consommateurs ?
Depuis un certain 31 mars 2008, on n’a plus revu Momar Ndao défendre le pauvre consommateur. Quand le sac de riz de 50 kg est passé de 9000 Francs à 22 000 Francs, quand le tabac et les boissons alcoolisées ont flambé de 10 % passant de 30% à 40%, quand le gaz butane est devenu un "taww bu goor" (produit rare) à Dakar, quand le prix du pain a augmenté etc…, Momar Ndao et Cie n’ont pipé mot.
Quand les opérateurs de téléphonie mobiles ont répercuté sur le consommateur une taxe que l’Etat ne peut ou ne veut pas se priver, ces consuméristes nous tympanisent.
Au fait, Momar Ndao et Cie se trompent de combat et de cible. En effet, l’Etat du Sénégal, en déficit de trésorerie, tire sur tout ce qui bouge, des taxes et redevances et prélève sur les entreprises des impôts que seule une recherche effrénée de liquidité peut expliquer. Et c’est normal, que ces sociétés de téléphonie qui payent déjà trop d’impôt répercutent ces montants sur les consommateurs.
Et c’est à se demander si le régime n’a pas signé un pacte de non agression avec ces organisations de "défense des consommateurs".
Ce qui est évident, c’est qu’ils seront nombreux ce vendredi les Sénégalais à ne pas suivre le mot d’ordre de boycotte des associations consuméristes qui ont pour l’essentiel perdu de leur crédibilité. Les populations vont encore partager du "Séddo" avec leur revendeur du coin et télécharger du "izi" dans la boutique d’en face.
Une fois n’est pas coutume, mais au moins pour cette fois, on peut dire que les opérateurs de téléphonie n’ont rien fait. C’est l’Etat du Sénégal qui nous suce. Point barre.
Photo : Momar NDAO, Président ASCOSEN
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