Indépendant depuis avril 1980, le Zimbabwe n’a connu qu’un seul dirigeant, en la personne du président Robert Mugabe aujourd’hui âgé de 93 ans.
Considéré par de nombreux Africains comme une icône de la libération, Mugabe a offert un message d’espoir et d’unité à une population ravagée par des années de guerre, lorsqu’il est devenu le premier Chef de gouvernement noir du Zimbabwe nouvellement indépendant le 18 avril 1980.
Il a tenu sa promesse pendant la première décennie d’indépendance, en mettant en place un système d’éducation gratuite que beaucoup de voisins du Zimbabwe et d’ailleurs enviaient, et en annonçant une politique de réconciliation tant vantée avec la population blanche du pays.
Cette politique de réconciliation lui a valu l’estime des nations occidentales qui ont versé d’importantes ressources au Zimbabwe, faisant de l’ancienne colonie britannique un des joyaux du continent.
Porté par une économie en plein essor et bénéficiant de l’appui économique de l’Occident, le Zimbabwe était considéré comme le grenier de l’Afrique australe, capable de se nourrir et d’exporter tout excédent vers les pays voisins et même au-delà.
Toutefois, même au cours de cette lune de miel de la première décennie, Mugabe montrait des tendances dictatoriales et un profond mépris pour les opinions divergentes.
Depuis le milieu des années 1980, il a systématiquement écrasé ses ennemis politiques, se vantant même à un moment qu’il avait obtenu "un diplôme en violence".
Au fil des ans, il a réprimé des adversaires tels que son rival pendant la guerre de libération, Joshua Nkomo, qui dirigeait alors le Front patriotique-Union du peuple africain du Zimbabwe (PF-ZAPU).
Confronté à une révolte au milieu des années 1980 dans la province occidentale de Matabeleland qu’il avait attribuée à Nkomo, Mugabe envoya la cinquième brigade formée par la Corée du Nord pour massacrer plus de 20.000 civils, principalement de la tribu des Ndebele de Nkomo.
La découverte de charniers avait provoqué des accusations de génocide contre Mugabe.
Selon certains analystes, le tournant critique pour le dirigeant zimbabwéen a été le décès en janvier 1992 de sa première épouse, Sally, que beaucoup de personnes considéraient alors comme la seule personne capable de le retenir.
Sarah Francesca Hayfron, populairement connue sous le nom de Sally, était une femme originaire du Ghana, que Mugabe avait connue lorsqu’il enseignait dans ce pays d’Afrique de l’ouest. Ils s’étaient mariés en avril 1961.
Environ quatre ans après la mort de Sally, Mugabe a officialisé son union avec sa petite amie, Grace Marufu avec qui il a eu une liaison alors que sa première femme luttait contre une maladie rénale qui allait plus tard lui coûter la vie.
Le couple s’est marié en août 1996 mais avait déjà trois enfants ensemble, dont le premier est né alors que Sally était encore en vie.
Après cela, les choses n’étaient plus les mêmes pour cet homme que chérissaient jadis les Zimbabwéens.
La situation du pays avait atteint son niveau le plus bas en 2008 lorsque l’inflation a atteint 230 milliards pour cent et que les denrées alimentaires de première nécessité ont disparu des magasins.
Naturellement, il avait perdu contre le leader de l’opposition, Morgan Tsvangirai, lors des élections organisées en mars de la même année, mais avait réussi à s’imposer, après avoir mis 34 jours à publier les résultats des élections.
Profitant de son emprise sur la Commission électorale du pays et à travers un ingénieux système de truquage des chiffres, il avait aussi réussi à montrer que Tsvangirai n’avait pas réussi à obtenir la majorité absolue pour prétendre à une victoire absolue.
Craignant la défaite lors du deuxième tour de l’élection présidentielle, Mugabe avait recouru à la violence, forçant Tsvangirai à se retirer après que des dizaines de ses partisans ont été tués par des nervis de la ZANU-PF.
Et n’eût été l’intervention de l’Afrique du Sud, le géant sous régional, il n’aurait jamais accepté de former un gouvernement d’union nationale en 2009.
Après avoir battu le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Tsvangirai lors des élections de 2013, Mugabe s’est ensuite concentré sur l’élimination méthodique de ses deux adjoints, dans le seul but de préparer sa femme à lui succéder à la tête du pays.
Joice Mujuru, qui a été chassée de la ZANU PF, a été la première à rendre le tablier, suite aux allégations selon lesquelles elle aurait comploté pour le renverser en 2014.
Joice a été suivie par son remplaçant Emmerson Mnangagwa, un vétéran de la guerre de libération des années 1970 au Zimbabwe, qui a de solides liens au sein de l’armée nationale.
Mnangagwa a été limogé le 6 novembre de la vice-présidence pour permettre à Grace Mugabe de succéder à son mari.
C’est ce limogeage qui a déclenché la dernière crise politique qui a vu les Forces de défense du Zimbabwe placer Mugabe en résidence surveillée et exiger sa démission.
9 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2017 (22:37 PM)Anonyme
En Novembre, 2017 (22:44 PM)Anonyme
En Novembre, 2017 (22:46 PM)Anonyme
En Novembre, 2017 (22:55 PM)TIEY MA WAROOU DEGEU SI MUGABE
Anonyme
En Novembre, 2017 (00:07 AM)Khatior-bi
En Novembre, 2017 (00:11 AM)Anonyme
En Novembre, 2017 (02:54 AM)Anonyme
En Novembre, 2017 (05:43 AM)Militaires : DANGAY DEUGEUR FIIT... mais noy ni khal..
Ce singe de Mugabe avec tout le mal infligue a son peuple.. on devait le mettre nu... mou dokh si naj bou tanga bi avec son corps DILAPIDE..
ZIMBABWE est meme plus riche que l'Afrique du Sud.. mais depuis 37 le plus pauvre du continent.. Pauvrete triste au Zimbabwe.. walahi
Anonyme
En Novembre, 2017 (13:41 PM)Participer à la Discussion