L’Institut culturel panafricain de recherche de Yène (département de Rufisque) est présenté par son fondateur Amadou Elimane Kane, écrivain-poète et enseignant chercheur à Paris (France), comme ‘’un espace de réflexion, d’échanges et de culture dédié à l’Afrique et à la diaspora africaine’’.
Cet institut est implanté à Yène, petit village à 40 kilomètres au Sud de Dakar.
''Cet espace de réflexion, d’échanges et de culture est dédié à l’Afrique et à la diaspora africaine. Nous proposons un nouveau paradigme qui porte sur la justice, l’excellence, le travail, le tout sur fond de fraternité, car rien ne doit se faire au détriment d’autrui'', a confié M. Kane, lors d’une visite des lieux.
''On ne peut pas parler d’émergence quand on est dans une logique de caste, quand on est incapable de regarder autrui comme son semblable'', a-t-il dit, soulignant : ''Nous nous inscrivons dans une dynamique de reconnaissance africaine''.
''Nous voulons rompre avec l’afro-pessimisme, combattre l’impunité, le népotisme et la corruption. Nous sommes dans la logique des Etats-unis d’Afrique'', ajoute-t-il.
Panafricanistes, Amadou Elimane Kane et l’Antillaise Kewu Zâbe, ‘’une amie de longue date’’ qui l’accompagne dans l’animation de cette structure, s’insurgent contre les ‘’falsifications historiques'' qui tentent d’établir une ‘’discontinuité dans l’histoire africaine’’.
''Nous devons connaitre notre réelle histoire. Pour cela, nous voulons construire un pont entre l’Afrique et les Caraïbes. Le fait d’être divisés nous rend encore plus faibles que nous ne le sommes. Les Caraïbes sont la deuxième jambe de l’Afrique'', a déclaré Kewu Zâbe qui anime jusqu’à dimanche, avec Amadou Elimane Kane, un atelier de quinze jours sur ‘‘La parole retrouvée’’.
''La diaspora n’est pas une entité distincte de l’Afrique. Il faut oser se regarder soi-même, regarder les autres et se débarrasser des complexes. Le défi, aujourd’hui, n’est pas que politique ou économique. Tout réside dans les convictions culturelles’’, a souligné Habib Demba Fall, écrivain et journaliste au quotidien Le Soleil, qui participe à cette rencontre.
''L’Afrique et sa diaspora ont intérêt à se retrouver. Nous devons achever ce qui a été initié par Cheikh Anta Diop, Frantz Fanon, et les autres’’, a estimé Elimane Habi, qui participe, lui aussi, à cette rencontre.
Pour Ndongo Samba Sylla qui prend également part à cet atelier, ‘’souvent, notre parole a été confisquée par l’histoire''.
''Pourtant, a-t-il ajouté, la parole est ce qui distingue l’homme de l’animal. Elle permet de juger des valeurs. La thématique développée au cours de cet atelier participe des objectifs visés par cet institut’’.
VO/OID/AD
3 Commentaires
Maat'ka
En Octobre, 2014 (01:22 AM)En niveau primaire , l'histoire c'est l'étude du passé; mais a quoi sert d'étudier le passé ?
Étudier le passé c'est chercher a connaitre ce qui était ta force et faiblesse ou echec d'hier en faire une analyse pour mieux s'orienter dans le present et jetter les fondements d'un futur meilleur.
Haliko
En Octobre, 2014 (05:45 AM)connaitre son passe c est etre fort psychologiquement, interieurement, c est reussir quand c est difficile, faire face comme mes ancetres l ont fait. Car entendre que tu ne sert a rien, que tu n as jamais realise quelques choses de bien pour le monde c est etre reduit a un incapable. Combien connaitre m a donne la force de me mettre devant un europeen et me dire que: Ce qu il est capable de faire, je peux le faire dix foix mieux car mes ancetres ont une civilisation millenaire alors ces europeens tout au plus 300 annees ou le destin du monde, oui le destin du monde actuel est entre leurs mains. Je dois puiser dans ces forces passees pour me battre avec abnegation pour revenir, mes enfants ou petits enfants ds la cour des grands pour un monde meilleur, bcp mieux que c e monde actuel avec ces mensonges, ces manupilations, son injustice et j en passe. Lire Cheikh Anta Diop a ete l experience la plus enrichissante de ma vie, loin de Senghor le complexe etc......
Pharoah
En Octobre, 2014 (09:31 AM)Participer à la Discussion